Monthly Archives: octobre 2012

Un contrôle routier sur la RN20 …

La réglementation sur la circulation des poids lourds est peu respectée, nous l’avons déjà constaté depuis longtemps et exprimé notamment en images ici

Une interview de notre préfet sur téléessonne le confirme :

Si la vidéo ne s’affiche pas cliquez ici

L’Etat prend enfin conscience du problème des poids lourds en transit sur la RN20 entre Montlhéry et Longjumeau. C’est un point positif après nos nombreuses interpellations auprès des collectivités territoriales de l’Essonne.

Nous prônons depuis trois ans la gratuité de l’A10 dont la portion gratuite en Ile de France est plus faible que sur les autres autoroutes, ce qui incite les véhicules et notamment les poids lourds à emprunter la RN20.

Voici ce que nous en disions en janvier dernier et ce qu’en dit l’association A10 gratuite dans son édito d’octobre.

A propos du logement social

Augmenter le parc de logement social, compte tenu des conditions de vie des populations les plus en difficulté, on ne peut qu’être pour.

Voici ce que dit le rapport 2012 sur le mal logement de la Fondation Abbé Pierre :

Les données globales sur la crise du logement que la Fondation Abbé Pierre actualise chaque année, soulignent l’importance d’un phénomène qui concerne aujourd’hui plusieurs millions de personnes, même s’il n’a pas la même intensité pour toutes celles qui y sont confrontées : 3,6 millions de personnes sont non ou très mal logées, mais si l’on y adjoint tous ceux qui se trouvent en situation de fragilité de logement à court ou moyen terme, ce sont au total 10 millions de personnes qui sont touchées par la crise du logement. D’intensité variable, le mal-logement concerne de façon spécifique les différentes catégories sociales.
Les plus vulnérables ont vu leurs difficultés s’approfondir alors que le périmètre du mal-logement s’élargissait aux salariés modestes et aux couches intermédiaires

 

Est-ce que la loi SRU telle qu’elle est prévue est la réponse pertinente ?

 

Dans le cas des communes périurbaines, initialement rurales, on peut se poser la question.

Elle a d’ailleurs été posée au sénat et n’a pas vraiment obtenu de réponse.

 

Elle est d’après les différents chiffres peu respectée.

voir la carte du site gouvernement off réalisée à partir des données de la fondation Abbé Pierre de 2007

 

Si on prend les données insee 2009, on peut calculer le taux nombre  logements HLM / nombre de logements par commune.

 

On dénombre en 2009 :

– 36 674 communes habitées 

– 2918 communes de plus de 3500 habitants

– dont 1979 communes de 3500 à 10 000 habitants

 

Voici les taux de logement HLM / nombre de logements qu’on obtient :

 

Les communes de plus de 3500 habitants sont 23% à atteindre 20% de logements HLM.

 

Les communes entre 3500 et 10 000 habitants, comparables à notre commune ne sont plus que 15% en 2009 à atteindre 20% de logements HLM.

D’après les données du Commissariat Général au Développement durable, les HLM représentent 80% des bailleurs sociaux.

La réalité des communes entre 3500 et 10000 habitants atteignant 20% de logements sociaux est donc peut-être autour de 18%.

Cela reste très en-deçà des objectifs.

 

D’après les comptes du logement 2010 publiés par le Commissariat Général au Développement Durable : (voir chapitre D 13 Les locataires du secteur social, pp 62-63) :

En 2010 plus de 5,1 millions de personnes sont locataires dans le secteur social et des collectivités territoriales.

Les logements sont répartis comme indiqué dans le tableau suivant :

On voit que les communes de moins de 20 000 ha ont 13,4 % de locataires sociaux.

Leur répartition sur le territoire :

 On voit qu’en 2010 encore, on est assez loin des 20% dans les communes de plus de 3500 habitants.

 

On ne comprend alors pas vraiment l’intérêt de porter à 25% ce taux de logement social.

Mieux vaudrait comprendre pourquoi 10 ans après la loi SRU, le taux de 20% est aussi loin d’être atteint.

Mieux vaudrait comprendre les vrais besoins : plus de logements ou des logements à des prix accessibles ou tout simplement un travail qui permette de payer un loyer ?

Des logements où ? pour qui ? pour travailler où ?

Subvention Bartelottes – Erratum

Dans notre précédent article sur le projet Bartelottes, nous avons commis une erreur : ce n’est pas le Conseil Général qui devait subventionner la nouvelle école de notre commune, c’est le Conseil Régional .

Avec nos excuses à Monsieur Jérôme Cauet, notre conseiller général.

Cependant le fond reste le même : imposer la construction de logements et refuser d’aider à la construction d’une école, c’est incompréhensible !

Subvention pour l’école des Bartelottes

Voici le courrier que nous avons adressé à :

 

Monsieur Michel FUZEAU, Préfet de l’Essonne

Monsieur Jérôme GUEDJ, Président du Conseil Général de l’Essonne

                        Monsieur Vincent DELAHAYE, Sénateur de l’Essonne

                        Madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Députée IV° circonscription

                        Monsieur Olivier THOMAS, Conseiller Régional de l’Essonne

                        Monsieur Jérôme CAUET, Conseiller Général Canton de Montlhéry

et en copie  Monsieur Jean-Pierre MEUR, Maire de La Ville du Bois.

Mesdames, Messieurs

Nous avons appris que le projet d’école et gymnase des Bartelottes prévu sur notre commune est compromis, en raison du refus de subvention par le Conseil Général.

Cette subvention nous serait refusée parce que la commune n’a pas respecté son engagement de construction de logements sociaux sur la période 2008-2011.

Or des logements réalisés en 2011 sur la résidence du Plessis n’ont pas été comptabilisés pour des raisons de délai administratif.

Par ailleurs, notre commune était à 4,5% de logements sociaux en 2007 et à environ 6% en 2011, alors même que selon l’insee, la population a augmenté en moyenne de 2% par an entre 1999 et 2009.

Pour l’instant, la commune prévoit de construire 137 logements, qui pourraient amener  150 enfants d’ici fin 2014.

Nos écoles sont déjà vétustes et saturées.

Nous nous trouvons donc dans la situation surréaliste de devoir construire des logements, en étant certain de ne pas pouvoir accueillir tous les enfants de la commune à l’école.

Que demande l’administration à notre commune ?

Construire des logements sociaux en quantité, sans école, sans augmentation des capacités hospitalières  à proximité, sans transport en commun prévu, alors même que les voies de circulation existantes sont saturées, et que le prix du carburant ne pourra qu’augmenter ?

Et pour quel bassin d’emploi ?

Faut-il nous résoudre à transformer notre commune en ghetto où les habitants n’auront ni travail, ni moyen de se déplacer ?

Nous ne pouvons imaginer que ce soit la volonté de nos élus, tous bords confondus.

Nous comptons sur vous pour repenser l’avenir du territoire de façon plus pragmatique.

Aider notre commune à construire une nouvelle école, dans le cadre d’un projet pluriannuel de rénovation et d’adaptation aux nouvelles populations arrivant  serait un premier pas.

Comptant sur votre soutien, nous vous prions de bien vouloir agréer, Mesdames, Messieurs , l’expression de notre haute considération.

Urbanisation – la mode de la densification

En recherchant des données sur l’urbanisation, nous sommes tombés sur cette courbe publiée par l’OCDE, citée notamment dans un document intitulé “Villes et croissance verte” (en anglais)  :

Lorsque la densité urbaine augmente, les CO2 émis par les transports diminuent

La courbe montre les émissions de CO2 par habitant (en Kg CO2/ habitant) en 2006, en fonction de la densité de population (en nb d’habitants / km2)

 

De cette courbe est déduite un postulat :   “pour émettre moins de CO2, il faut densifier l’habitat”.

 

Quel sérieux accorder à cette courbe ?

On peut s’interroger sur le choix de la régression qui moyenne allègrement la Turquie et les Etats-Unis, et sur l’absence de pondération par le parc automobile (nombre de véhicules,  cylindrée moyenne, type de véhicule).

Mais c’est un axe sur lequel urbanistes de tout poil travaillent, et cela donne par exemple le projet “Bimpy”, “Build in my Backyard”

Bimpy, densification urbaine par la maison individuelle

A première vue, l’idée semble sympathique, mais les habitants auxquels on le propose sont dubitatifs, c’est ce qui se passe aux Essarts-le-Roi, une petite commune des Yvelines.

Voici ce qu’en dit le journal Le Monde du 2 juin :

La question fait écho à l’une des préoccupations majeures des habitants de cette commune socialiste des Yvelines.

Quelles que soient les raisons qui les poussent à venir vivre à 37,679 km de la gare Montparnasse (soit 55 minutes par le Transilien), une hantise réunit nombre d’Essartois – et, plus généralement, la majorité des “périurbains ” : celle de se retrouver ” en ville “.

(…)

Or avec ses 6 300 habitants, cette commune de 1 900 hectares a changé de v isage depuis les années 1 980. L’augmentation du prix du foncier a entraîné la création de nouveaux lotissements qui se sont agrégés autour du centre, repoussant les limites de l’agglomération bien au-delà de ses frontières anciennes.

Le résultat, c’est une commune largement pavillonnaire (1 900 maisons individuelles sur un total de 2 300 boîtes aux lettres) qui manque d’espace. Car, depuis l’entrée des Essarts dans le parc naturel de la haute vallée de Chevreuse, les élus ont décidé de clore l’enveloppe des terrains constructibles. Leur idée : ne pas dépasser 25 % de la surface communale. ” Il est dans l’air du temps de ne pas consommer de terre agricole supplémentaire, souligne Hervé Allein, adjoint à l’urbanisme. Et puis nos équipements publics, écoles, station de traitement des eaux usées, par exemple, ont un seuil qu’on ne peut dépasser. ” Oui, mais le hic, c’est que “pour conserver la population, il faut bâtir, ne serait-ce qu’en raison de la décohabitation, des couples qui se séparent, etc. “, observe M. Allein.

Phobie de la ville

En effet, les communes sont obligées de maintenir une population stable, pour… rentabiliser les équipements. Sans compter que l’Etat leur impose de favoriser les constructions, afin de répondre à la pénurie de logements. S’ils se pliaient à cette demande, les élus devraient laisser pousser entre 60 et 75 logements neufs chaque année. Autrement dit, bien plus que ce que leur permet leur fameuse enveloppe.

Et voici ce qu’en dit l’association “Bien vivre aux Essarts” sur son blog :

Mais attention à l’arbre qui cache la forêt ! En affichant une politique volontariste de densification, dans le contexte particulier de l’élaboration du PLU, la municipalité de Jacques Bouchet se positionne clairement en faveur d’une ville en forte croissance, dans le prolongement des opérations déjà très denses de construction de plus de 200 logements sur le plateau de Mauregard qui fera passer la population essartoise à près de 7000 habitants fin 2012. Ne tombons pas dans un cercle qui consiste à trouver des recettes par une augmentation de la population, pour payer des dépenses… L’arrivée en 2012 de plus de 70 nouveaux enfants dans nos écoles laisse déjà entrevoir des difficultés au niveau de la cantine, des transports scolaires et des gardes périscolaires, sources de nouvelles dépenses de fonctionnement. Une nouvelle augmentation de la population entraînera cette fois-ci des besoins d’équipements complémentaires, dont le financement appellera à son tour le besoin d’accroître la population pour bénéficier de plus de recettes fiscales… Demain, les Essarts le Roi, 10 000 habitants ?

Les choix d’urbanisation ont inévitablement un impact sur l’environnement urbain… La municipalité se soucie-t-elle vraiment de l’avis des habitants quant aux différents scénarios d’évolution du territoire de la commune ?

 

Décidément les questions d’urbanisation tournent au casse-tête pour les petites communes !

Continuons à pousser nos élus à sortir des dogmes de tout bord

pour aménager l’espace urbain réel avec ceux qui y vivent.

Projet de Schéma Directeur Île de France – Enquête

Le Schéma Directeur Île de France (Sdrif) vient d’être publié.

Voici ce qu’on peut lire sur le portail du Conseil Général d’Île de France (lien ici) :

Quatre ans après l’adoption par la Région du projet de 2008, deux ans après l’avis du Conseil d’Etat, le projet de Schéma directeur Île-de-France 2030 s’inscrit dans un contexte radicalement différent. Il s’appuie sur le socle du projet voté en 2008, fruit d’un large consensus et précurseur en matière d’aménagement durable, que les évolutions législatives amenées par les lois Grenelle, la Loi du Grand Paris et la Loi du 15 juin 2011 ont conduit à mettre en révision

Donc il s’agit de se projeter en 2030.

Nous ne l’avons pas encore lu en détail, mais nous tenons à signaler une enquête menée auprès des franciliens avec un questionnaire en ligne.

Quel âge aurez-vous en 2030 ?

Comment vivrez-vous en Île-de-France ?

Logement, travail, déplacements, éducation, loisirs, culture, sport, etc., qu’attendez-vous de l’avenir ?

À travers la définition de son projet de territoire pour l’Île-de-France 2030, la Région construit l’avenir, mais elle ne peut le faire sans vous : elle a besoin de votre avis !

 

C’est bien que nos élus rêvent. Cependant pour les citoyens moyens que nous sommes , pas facile de se projeter en 2030, alors que le monde a tellement changé ces quinze dernières années, et que l’avenir paraît tellement incertain.

La première question est assez simple : “Quel âge aurez-vous en 2030 ?”. Viennent ensuite des questions sur nos modes de transport, notre logement , notre travail.

Et là , on peut se demander à qui s’adresse ce questionnaire. Imaginons qu’en 2012 , la personne qui répond a entre 30 et 45 ans, en 2030, elle aura entre 48 et 63 ans…

Donc il faudrait plutôt s’imaginer la vie que nous voudrions pour ceux qui seront les actifs de 2030, c’est-à-dire nos enfants, ces “digital kids” !

Pour préparer le questionnaire, vous en trouverez la copie ici.

Même si cela apparaît un peu comme une lettre au Père Noël (mais après tout c’est la saison 😉  !)

Répondons au questionnaire

Faisons entendre notre voix

Ne restons pas les oubliés des projets de la Région.

Edito Octobre 2012

Notre avenir

Le point 1 de l’ordre du jour du Conseil Municipal du 27 septembre concernait la présentation du projet “Quartier de la Grange aux Cercles”.

Ce projet a été présenté par le promoteur “TERRALIA” et le cabinet d’architectes DAUDRE-VIGNIER. Il s’étend sur 8600 m² et comprend environ 126 logements collectifs BBC , dont 63 en accession à la propriété et 63 en locatifs au titre de logements sociaux. Ces logements seront équipés de 164 places de parking entièrement en souterrain.

Ce projet est la première phase de rénovation du front bâti de la RN20.

Si nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de rénover les abords de la RN20,  certains points nous préoccupent :

a) la trafic de la RN20 et ses 56000 véhicules journaliers, apportant les nuisances et les pollutions. On nous oppose un retrait de 5 à 6 mètres pour les logements situés au dessus des commerces évitant l’ensemble des nuisances!!!!

b) Une entrée de parking voie des postes et une sortie rue des Cailleboudes. Aux heures critiques de la matinée comment s’opérera la sortie du parking rue des Cailleboudes ?


c) Des commerces en dessous des logements, mais comment s’y arrêter et que sera leur pérennité?

d) l’apport de cette nouvelle population nécessite de nouvelles infrastructures. Une crèche est prévue, mais nos écoles seront-elles suffisantes pour accueillir de nouveaux enfants?  Nos rues aux alentours seront elles redessinées pour assurer une sécurité aux piétons, les visiteurs de ces populations pourront elles stationner facilement?

En effet dans le projet de requalification de la RN20,  une urbanisation dense est prévue à La Ville du Bois. Nous sommes inquiets sur l’évolution de ce quartier.

(source syndicat mixte de la RN20 – schéma de référence de décembre 2011)

Par ailleurs, le TCSP Massy-Arpajon, semblait lancé, selon un Compte rendu du Conseil du STIF,( l’organisme qui organise, coordonne et finance les transports en Île-de-France):

“Le Conseil du STIF approuve la convention de financement entre l’Etat, la Région Île-de-France, le département de l’Essonne et le STIF, afin de réaliser les études nécessaires à la réalisation d’une liaison en site propre Massy – Les Champarts (commune de Chilly-Mazarin).

(…)

Ce site propre est la première phase de la réalisation d’un TCSP  sur la RN20 entre Massy et  Arpajon.”

Et nous nous étonnons de n’en trouver aucune mention dans les  études achevées ou en cours , ni dans les investissements prévus par le STIF en Essonne.

 

Nous avons donc encore beaucoup à faire sur nos deux axes principaux d’action : l’urbanisation de notre commune, et la requalification de la RN20.

 

Bien sincèrement à tous.

                                                                                                 Gérard TESSIER

                                                                                                 Président BVVB octobre 2012