Edito avril 2018

La RN 20 fait parler d’elle

Bonjour à tous,

Les deux mois qui sont passés ont remis en selle les discussions sur notre trop fameuse RN 20.

A notre rencontre le 17 mars 2018 avec Madame Marie Pierre RIXAIN, nous avons appris que notre Députée avait posée une question orale le 21 février 2018 sur la RN 20, dont nous reprenons ci-dessous le texte intégral :

Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite appeler votre attention sur une question récurrente : la situation d’un axe routier structurant de l’Essonne, la route nationale 20.

Dans le département, elle traverse dix-huit communes, dont cinq de ma circonscription, et 40 % de l’ensemble du trafic routier passant par l’Essonne emprunte cette deux fois deux voies. Elle accueille jusqu’à 63 000 véhicules par jour, dont 11 000 poids lourds. Cet axe du réseau départemental essonnien contribue donc très significativement à la desserte du territoire.

Si la RN 20 – comme on l’appelle dans l’Essonne – est un indispensable vecteur de développement économique et un axe structurant, en particulier pour les personnes qui travaillent dans le nord du département, elle engendre aussi, depuis des années, d’importantes difficultés pour de nombreux riverains. Elle coupe littéralement en deux les communes de Ballainvilliers, Montlhéry, Linas, Longpont et La-Ville-du-Bois. Outre les problèmes de pollution atmosphérique, sonore et visuelle, la RN 20 empêche le développement urbain de ces communes et la mise en place de liaisons est-ouest dans un département structuré autour d’un axe nord-sud.

Or la nationale 20 ne doit pas faire obstacle au développement de l’Essonne et à la qualité du cadre de vie des Essonniens. Il est donc urgent d’engager sa requalification et de réguler le trafic pour améliorer la situation des riverains, tant au regard du bruit que de la sécurité, notamment celle des piétons.

En matière de sécurité routière, en effet, le bilan est négatif. Sur ce seul tronçon essonnien, la nationale 20 totalise 24 morts et 455 blessés dans 342 accidents entre 2012 et 2016 ; en 2017, trois personnes y ont trouvé la mort.

Qu’en est-il de la sécurisation de cet axe ? Et comment remédier aux effets négatifs du trafic sur l’environnement ?”

La réponse du Gouvernement a été exprimée par Monsieur Sébastien LECORNU, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre d’Etat, Ministre de la transition écologique et solidaire.(Monsieur Nicolas HULOT).

Pour vous répondre, madame la députée, je clarifierai d’abord un point, dans le même sens que précédemment : le gestionnaire de la RN 20 est le conseil départemental. La RN 20 étant à deux fois deux voies avec chaussée séparée, elle n’est pas concernée par la mesure d’abaissement de 90 à 80 kilomètresheure de la vitesse maximale autorisée. Toutefois, la réglementation permet à l’autorité détentrice de ce pouvoir de police administrative – en l’occurrence, le président du conseil départemental – de prescrire si elle le souhaite des mesures plus rigoureuses, par exemple une vitesse maximale autorisée plus basse, dès lors que la sécurité de la circulation l’exige.

Les chiffres que vous citez sont exacts, et ils sont malheureusement alarmants – vous avez raison de le rappeler – , d’autant que cet axe est particulièrement fréquenté.

Le Gouvernement va demander au préfet de votre département de conduire les études nécessaires pour déterminer et évaluer l’ampleur du danger et éclairer nos concitoyens, en lien – cela va sans dire – avec les collectivités territoriales : la collectivité départementale gestionnaire et les mairies des communes situées le long de l’axe routier. Ces études permettront également d’éclairer les éventuelles décisions du président du conseil départemental, mais aussi de voir si des mesures particulières devraient être prises, notamment par l’État : je pense bien évidemment aux radars, même si eux non plus ne sont pas populaires.”

Les réponses données écartent complètement les questions posées. On parle de vitesse limitée à 80 ou 90km/h, alors que dans les zones urbaines traversées chez nous, les vitesses sont limitées à 70, voire 50 Km/h.

On reparle d’études que notre préfet demandera. Nous sommes, me semble t’il, couvert par un nombre d’études faites depuis plus de quinze ans sur la RN 20, dont la plus célèbre est sa requalification qui date de décembre 2011

Le Secrétaire d’Etat occulte complètement les nuisances et la pollution que nous subissons chaque jour. Pourtant, il devrait en connaitre les chiffres alarmants.

Seule la triste réalité des accidents survenus sur la RN 20 est reconnue. Il nous semble que ce seul point devrait déjà être traité en priorité par l’Etat.

Nous sommes encore loin du compte.

Les premiers travaux promis en avril 2017 par le Président du Conseil Départemental, Monsieur François DUROVRAY, devraient voir le jour en 2020. Il s’agit du carrefour des Echassons, permettant de traverser la RN 20 au niveau de la zone des Graviers pour les voitures et de sécuriser la traversée des piétons par la mise en place d’un feu tricolore. L’autre concerne la traversée de la RN 20 au niveau de la passerelle de Ballainvilliers afin d’éviter l’engorgement du rond point du centre commercial CARREFOUR.

Ces deux annonces ont été confirmées par notre Maire, Monsieur Jean Pierre MEUR au cours du Conseil Municipal du 27 mars 2018. Nous avons encore un doute, car dans son Edito paru dans la Feuille du Bois n°132 d’avril 2018, il semblerait que l’aménagement au niveau de Ballainvilliers aurait pris du retard.

Nous avons appris également que la Région Ile-de-France avait engagé 250M€ pour réduire les bouchons et lutter contre la pollution. (source : https://www.iledefrance.fr du 24/03/2018 – 250-meu-reduire-bouchons-lutter-contre-pollution).

La RN 20 fait partie des 40 opérations pour le plan anti-bouchons, et c’est pour notre secteur. Encore une bonne nouvelle, bien qu’une toute petite partie des 250M€ nous sera attribuée. C’est un début.

Alors, souhaitons que ces bonnes nouvelles vont enfin se concrétiser. C’est un (petit) début.

Bien sincèrement

G TESSIER
Président BVVB

One Response

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  1. Je partage complètement votre analyse et votre constat: « Encore des études, toujours des études… ». Décidément, les gens changent et les problèmes demeure toujours.
    En tous cas bravo pour votre ténacité et votre engagement.
    Jean-Pierre Gauché, Montlhéry

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