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Ghettoïsation des populations défavorisées, loi Dalo, logement social |
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mars 2015
C’est encore un sujet qui fâche. Il faut tout d’abord définir les trois termes :
- Ghettoïsation : La ghettoïsation correspond au fait de distinguer un groupe de personne d’un autre en le mettant à l’écart, à part. On parle généralement de ghettoïsation envers les minorités ou les personnes moins favorisées qui restent cloîtrées dans un quartier précis.
- Loi DALO : entrée en vigueur le 1er janvier 2008, la Loi sur le Droit à un Logement Opposable permet aux mal-logés de faire valoir leur droit à un logement ou un hébergement décent.
- Logement Social : Un logement social est un logement destiné, suite à une initiative publique ou privée, à des personnes à revenus modestes qui auraient des difficultés à se loger sur le marché privé.
Dernièrement, le Gouvernement à la demande du Premier Ministre Manuel VALLS, a dévoilé ses premières mesures en faveur d’une véritable “politique de peuplement”. Le Premier Ministre avait dénoncé un apartheid territorial, social et ethnique en France. Il a également mobilisé les préfets contre cet “apartheid social”. L’objectif à atteindre, obliger les communes “égoïstes” à respecter leurs obligations en matière de logements sociaux et lutter contre les phénomènes de ghettos. La feuille de route est lancée.
Revenons à l’échelle de notre commune. Notre Municipalité doit respecter la loi SRU ( solidarité et au renouvellement urbains, couramment appelée loi SRU ou loi Gayssot, renommee loi ALLUR) qui impose un taux de 25% de logements sociaux depuis 2014 pour les communes de plus de 3500 habitants). Il faut bien avouer que nous démarrons très bas. Accuser de négligence les différentes municipalités depuis 40 ans, serait injuste. En effet, à l’époque, nous faisions partie de la Grande Banlieue, territoire recherché par les populations voulant fuir Paris et sa petite ceinture pour avoir un autre cadre vie, et pouvoir, à l’époque acquérir à un prix déjà élevé un petit terrain pour y construire son pavillon. D’ailleurs, La Ville du Bois était privilégiée avec “DOMEXPO” qui offrait terrains et pavillons à ces populations. Aujourd’hui, notre foncier est pratiquement saturé. Les rares opportunités sont optimisées. Les efforts consentis par notre Municipalité, pour respecter et arriver aux objectifs imposés par le Préfet pour la fin 2016, soit 14% de logements sociaux, menacent les finances de notre commune au détriments d’autres améliorations. Mais il faut encore installer sur notre commune 11% de nouveaux logements sociaux. Et que nous reste t’il ? Les bâtiments vétustes et dégradés en bordure de la RN 20. C’est une solution facile, et de toute façon unique.
Et c’est là que nous rentrons dans les définitions que veut éviter le Gouvernement : Les Ghettos. Car comment imaginer accueillir des populations garantissant les loyers dans de magnifiques logements sociaux touchés par la pollution, sans espoir de bassin d’emplois, sans infrastructures routières adaptées, sans transports en commun efficaces.
Ce sont les défis que doit relever notre Municipalité, sous l’influence quelque peu appuyée de l’ Etat. L’avenir nous dira si ces logements se rempliront comme prévu.
Bien sincèrement
G TESSIER
Président BVVB
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