A propos du logement social

Augmenter le parc de logement social, compte tenu des conditions de vie des populations les plus en difficulté, on ne peut qu’être pour.

Voici ce que dit le rapport 2012 sur le mal logement de la Fondation Abbé Pierre :

Les données globales sur la crise du logement que la Fondation Abbé Pierre actualise chaque année, soulignent l’importance d’un phénomène qui concerne aujourd’hui plusieurs millions de personnes, même s’il n’a pas la même intensité pour toutes celles qui y sont confrontées : 3,6 millions de personnes sont non ou très mal logées, mais si l’on y adjoint tous ceux qui se trouvent en situation de fragilité de logement à court ou moyen terme, ce sont au total 10 millions de personnes qui sont touchées par la crise du logement. D’intensité variable, le mal-logement concerne de façon spécifique les différentes catégories sociales.
Les plus vulnérables ont vu leurs difficultés s’approfondir alors que le périmètre du mal-logement s’élargissait aux salariés modestes et aux couches intermédiaires

 

Est-ce que la loi SRU telle qu’elle est prévue est la réponse pertinente ?

 

Dans le cas des communes périurbaines, initialement rurales, on peut se poser la question.

Elle a d’ailleurs été posée au sénat et n’a pas vraiment obtenu de réponse.

 

Elle est d’après les différents chiffres peu respectée.

voir la carte du site gouvernement off réalisée à partir des données de la fondation Abbé Pierre de 2007

 

Si on prend les données insee 2009, on peut calculer le taux nombre  logements HLM / nombre de logements par commune.

 

On dénombre en 2009 :

– 36 674 communes habitées 

– 2918 communes de plus de 3500 habitants

– dont 1979 communes de 3500 à 10 000 habitants

 

Voici les taux de logement HLM / nombre de logements qu’on obtient :

 

Les communes de plus de 3500 habitants sont 23% à atteindre 20% de logements HLM.

 

Les communes entre 3500 et 10 000 habitants, comparables à notre commune ne sont plus que 15% en 2009 à atteindre 20% de logements HLM.

D’après les données du Commissariat Général au Développement durable, les HLM représentent 80% des bailleurs sociaux.

La réalité des communes entre 3500 et 10000 habitants atteignant 20% de logements sociaux est donc peut-être autour de 18%.

Cela reste très en-deçà des objectifs.

 

D’après les comptes du logement 2010 publiés par le Commissariat Général au Développement Durable : (voir chapitre D 13 Les locataires du secteur social, pp 62-63) :

En 2010 plus de 5,1 millions de personnes sont locataires dans le secteur social et des collectivités territoriales.

Les logements sont répartis comme indiqué dans le tableau suivant :

On voit que les communes de moins de 20 000 ha ont 13,4 % de locataires sociaux.

Leur répartition sur le territoire :

 On voit qu’en 2010 encore, on est assez loin des 20% dans les communes de plus de 3500 habitants.

 

On ne comprend alors pas vraiment l’intérêt de porter à 25% ce taux de logement social.

Mieux vaudrait comprendre pourquoi 10 ans après la loi SRU, le taux de 20% est aussi loin d’être atteint.

Mieux vaudrait comprendre les vrais besoins : plus de logements ou des logements à des prix accessibles ou tout simplement un travail qui permette de payer un loyer ?

Des logements où ? pour qui ? pour travailler où ?

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