Edito janvier 2018

La RN 20 abandonnée

Bonjour à tous,

Si nos doléances sur la requalification de la RN 20 et la mise en place du TCSP reliant Arpajon à Massy ne sont pas ou peu écoutées, il convient de dénoncer un laxisme inadmissible des collectivités et de l’Etat sur la décharge sauvage de Ballainvilliers et la prolifération agressive de la publicité le long de cette route soi-disant urbaine.

1. La décharge sauvage de Ballainvilliers : une honte pour notre environnement. A l’origine, c’était une petite station-service qui était sur ce lieu. Ensuite, on a vu arriver un dépôt de palettes vides dont l’exploitation était illégale. Résultat : 3 années de procédure pour faire cesser cette activité. Un projet de casse-auto devait voir le jour, mais a été refusé par la municipalité de Ballainvilliers. Le litige entre le propriétaire du terrain, le locataire et la municipalité, assorti de lourdes condamnation n’a pas avancé.

Depuis 2011, s’est érigée cette décharge sauvage sur ce site. Déjà 7 ans. Evalués à 900 tonnes en avril 2017, puis 2700 tonnes en août 2017, ces dépôts sauvages ne cessent de s’accumuler, malgré le balisage et une limitation de vitesse (?) incitant les automobilistes à la prudence. Madame Brigitte PUECH, maire de Ballainvilliers, se félicitait en avril 2017 d’avoir obtenu les financements du SIOM (Syndicat d’Ordures Ménagères), de la Communauté Paris-Saclay et du Conseil Départemental de l’Essonne, à hauteur de 50 000 € chacun.

Seulement, à mi-décembre, au cours d’une réunion organisée à la sous-préfecture de Palaiseau, le budget nécessaire à l’opération de nettoyage passait de 200 000 € à 514 000 €.

Le propriétaire des lieux a été condamné par le Tribunal d’Evry en novembre 2016 à « libérer, nettoyer et dépolluer cet espace » avant le 1er juin 2017, sous peine de devoir payer une astreinte de 100 € par jour de retard. Selon le maire de Ballainvilliers, cette peine n’a pas été appliquée.

La préfecture de l’Essonne aurait programmé des réunions ce mois de janvier 2018 pour concrètement « définir les mesures à prendre pour empêcher de nouveaux dépôts sauvages sur ce terrain ».

Quant au propriétaire du terrain, il aurait envoyé une promesse de vente pour 1€ symbolique. (Sources : Essonne Info du 24/09/2015, Le Parisien Essonne des 01/05/2017, 15/08/2017 et 28/12/2017)

Mais, pour l’instant, rien n’est avancé pour le nettoyage et la suppression de cette verrue inadmissible.

2. La prolifération des publicités agressives le long de la N 20 : le 12 mars 2012, nous avions adressé un courrier à Monsieur Vincent DELAHAYE, alors Président de la Communauté d’Agglomération Europe Essonne (CAEE) en ce sens, et plus particulièrement les panneaux lumineux :

« Monsieur le Président,

Nous avons accueilli avec satisfaction votre décision unanime de rédiger une charte d’harmonisation de la publicité extérieure sur la RN20. (Républicain du 02/03/2011). A ce jour, l’ensemble des communes du Syndicat Mixte de la RN20 a fait approuver en Conseil Municipal cette charte.

Nous sommes surpris de voir, que sur la commune de Ballainvilliers, qu’il existe encore un panneau publicitaire lumineux, très agressif, regroupant plusieurs annonceurs. Or, la commune de Ballainvilliers avait déjà adopté cette charte le 23/10/2010.

Ce type de panneau est particulièrement dangereux et devrait faire partie des premières actions à mener pour faire disparaitre de l’environnement ce type de publicité, trop répandu sur la RN20. »

Nous avons reçu la réponse à notre courrier le 26 mars 2012, rédigé par Monsieur Christian LECLERC, alors vice-président de la CAEE en charge de l’environnement, dont je reprends ci-dessous les termes :

La réponse est claire. Et pourtant, ce panneau de Ballainvilliers est toujours en place

Et, à Longpont sur Orge, alors signataire de cette charte, on voit apparaitre une nouvelle enseigne au niveau de GIFI et d’Intermarché :

Là encore, les promesses de l’époque n’ont pas été appliquées, et on peut observer tout au long de cette voie une prolifération de panneaux publicitaires de toutes sortes, lumineux ou non, détériorant un peu plus notre environnement.

Ces deux constats démontrent malheureusement les manquements de fermeté face aux arrêtés promulgués.

Intervenir est bien, mais agir est encore mieux.

 

Bien sincèrement

G TESSIER
Président BVVB

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