Edito décembre 2014

 

Des maux et des mots

décembre 2014

La 3ème conférence environnementale a été inaugurée à l’Elysée par Madame Ségolène Royale jeudi 27 novembre, suivi d’un discours de Monsieur François Hollande, Président de la République devant bon nombre de participants-ministres, parlementaires,collectivités, ONG,entreprise et syndicats. Elle a duré deux journées.(on trouvera en lien les ressources mise en ligne par le ministère de l’environnement autour de cette conférence)

L’objectif : établir la feuille de route environnementale du gouvernement pour l’année 2015. C’est aussi la préparation de la conférence climat de l’ONU à Paris en décembre 2015. Trois thèmes  :

  • le climat et la biodiversité
  • les transports et les mobilités durables.
  • l’environnement et la santé.

Les annonces faites par le Président François Hollande ont été accueillies avec intérêt par les ONG. bien qu’elles attendaient d’autres avancées.

Le site Cdurable.infos livre une synthèse des réactions des ONG participantes.

En voici les principales conclusions  (le détail est consultable dans une note de décryptage soutenue par plusieurs ONG) :

“- Objectifs climatiques : le rendez-vous manqué pour 2020

– Modalités d’organisation du débat national sur la transition énergétique : la reprise d’un certain nombre de principes clés mais un flou artistique sur la suite

– Gaz de schistes : des effets d’annonces qui éludent le fond du problème

– Rénovation des Bâtiments : Une volonté affichée, mais un flou persistant sur le niveau d’ambition et de financement

– Énergies renouvelables : Les mesures doivent être appliquées en urgence

– Nucléaire : une équation qui ne tient toujours pas

– Fiscalité écologique : la mise en place d’un comité mais aucune annonce de rupture alors que la France se place à l’avant-dernier rang sur la scène européenne

– Transports : Un manque de vision et de solutions pour le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France

– Outils innovants de financement de la transition : l’énumération, pour l’essentiel, de beaucoup de dispositifs existants et une annonce à saluer sur la BPI, « banque de la transition”

 

Beaucoup de discours, une communication travaillée (voir les vidéos mises en ligne par la chaîne web du ministère de l’environnement)

Mais concrètement pour nous ?

Concernant les transports, l’accent a été mis sur l’innovation technologique, les véhicules faibles consommateurs, ainsi que les véhicules électriques.

Mais comme le commente la synthèse des ONG citée plus haut :

il est illusoire de penser que la transition du secteur des transports se fera uniquement grâce à des progrès technologiques. Le développement de niches comme l’électrique ne permettra pas de réaliser la transition écologique dans ce secteur. La politique de l’Etat doit favoriser les alternatives et permettre une diminution de nos besoins en déplacements contraints, en renversant la tendance actuelle de l’allongement des distances.

Nous le constatons, depuis le Grenelle de l’Environnement de 2008, en passant par les précédentes conférences environnementales, la situation des transports ne s’est pas améliorée pour nous. La population augmente , les axes routiers sont saturés, et pour ce qui concerne la RN20 le niveau de pollution subi par les riverains est similaire à celui de la bordure du périphérique parisien.

En témoignent aussi les opinions émises par les franciliens lors d’un sondage sur les transports réalisé pour le Conseil Général d’Ile de France :

Catégorie des populations les moins satisfaites : Essonne 43%

sondage_transport_dec14

On parle du Grand Paris, mais pas de ses environs. On développe à l’intérieur du Grand Paris de nouveaux transports collectifs, mais rien pour l’Essonne , à part l’unification des tarifs du pass navigo.

 

Bien sincèrement

G TESSIER

Président BVVB

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