Edito Mars 2022 : circulation et mobilité

Parmi les préoccupations des urbisylvains, les conditions de circulation et de stationnement sont des irritants constants depuis de nombreuses année.

L’état de la voirie s’est particulièrement dégradé , et voici ce qu’on peut lire sur les réseaux sociaux :


Il y a bien eu quelques réparations réalisées courant février pour reboucher les trous importants causés notamment par le passage des camions nécessaires aux travaux de construction Voie des postes, mais l’état de la chaussée reste médiocre.

La compétence voirie est gérée par la Communauté Paris-Saclay.

Des travaux de réfection et entretien ont été décidés lors du Conseil Communautaire du 16 février 2022:
(cf. Compte-rendu_CC_16-02-2022.pdf (paris-saclay.com))

Selon l’accord cadre n° 21-74 approuvé le 16 février 2022, La Ville-du-Bois est concernée par le lot 6 :
(Cf. D2022-73_Accord_cadre_21-64_tx_refection_entretien_voiries.pdf (paris-saclay.com))

Sur Nouma.fr, on retrouve ce marché : Cf. travaux de refection et entretien des voiries et espaces publics D’Interet communautaire sur le territoire de la communaute D’Agglomeration – NouMa.fr

Il s’agit d’un accord-cadre annuel, renouvelable tacitement 3 fois et par période de 12 mois.
Difficile de savoir plus précisément ce qui sera fait à La Ville-du-Bois sur la base de ces documents, et dans le cadre d’un tel contrat où notre petite commune semble un grain de sable.

 

A propos de voirie, circulation et plus généralement, transports, cet ouvrage nous a paru s’appliquer à notre territoire : 

 

Nous remercions les éditions Eyrolles qui ont bien voulu nous en adresser un exemplaire presse.

L’auteur, André Broto , ancien élève de l’Ecole Polytechnique et ingénieur civil des Ponts et Chaussées, est un expert reconnu des questions de mobilité routière. Après 17 ans dans les travaux publics, il a exercé comme Directeur de la construction et DGA pour Cofiroute, puis dernièrement comme directeur de la stratégie pour Vinci Autoroutes.

Il est donc évidemment plutôt favorable aux concessions autoroutières, alors que nous pensons que les derniers accords signés entre l’état et les sociétés autoroutières ont sous-estimé leurs bénéfices au détriment de l’Etat.

Que nous ne partagions pas toutes les opinions de l’auteur n’enlève rien à l’intérêt de cet essai.

D’un point de vue historique

On y apprend l’histoire des routes de France depuis le Moyen-âge, alors qu’on n’estimait pas les distances en kilomètres (le sytème d’unités internationales n’était de toute façon pas connu !!) , mais en nombre de pas. 
(les encadrés sont des extraits du livre)

“Que l’on soit riche ou pauvre, la capacité à se déplacer dépendait de l’effort musculaire propre ou de la traction animale, sans que cela affecte grandement la vitesse des déplacements. Prenons un exemple : l’historien Christophe Studeney évalue à 140 000 pas la distance entre Paris et Amiens, soit deux jours et demi en effectuant 60 000 pas par jour, voire trois jours et demi avec seulement 40 000 pas quotidiens. Pour les déplacements ordinaires, il estime que 500 pas par jour suffisent au citadin, quelques milliers à la campagne.”

A cette époque, la mobilité était plutôt un privilège : 

“(…) les migrations, le commerce et les guerres étaient les principaux motifs de déplacements longs. Les sociétés médiévales occidentales étant essentiellement rurales et fondées sur le tavail de la terre, s’éloigner trop longtemps du champ ou du village présentait des risques importants de perte ou de vol. 
(…)
Pour les serfs, la liberté de déplacement était même restreinte à leur statut. Les “manants” se distinguaient des seigneurs par leur devoir de reter (en latin manere) sur place tandis que rois, barons ou contes pouvaient sillonner l’Europe, guerroyer, festoyer ou conclure des alliances, ou que les marchands, les étudiants et les pélerins changeaient fréquemment de ville, de région ou de pays.”

Et c’est avec l’arrivée du chemin de fer fin XIXe début XXe, puis l’amélioration du niveau de vie d’après la seconde guerre mondiale et la démocratisation de l’automobile, que la mobilité s’est aussi démocratisée.

“Un Français aujourd’hui effectue en moyenne 15000 km par an, soit 40km/jour, mais consacre le même temps à se déplacer que celui qui en parcourait 5 à pied.”

 

A propos de l’état de la voirie :

L’état des routes faisait déjà partie des doléances de 1789 !

“La demande d’un réseau de chemins en bon état était déjà apparue dans les anciens cahiers de doléances de 1789, aux côtés des demandes d’abolition des péages et autres droits sur les pontset les bacs. Les populations avaient encore à l’esprit ces périodes de disette où les denrées d’une région ne pouvaient être transportées dans une autre, faute de chemins dignes de ce nom.”

A l’heure de la mondialisation , et après la crise COVID, alors que le trafic de livraison s’est décuplé, le transport des denrées n’est pour l’instant plus un problème. 

Reste qu’à la faveur des diverses décentralisations, et des coupes budgétaires successives le patrimoine routier est reputé mal entretenu, et les experts alertent depuis plusieurs années.

“Ce patrimoine est pourtant negligé et engendre “une dette grise”.
(…)
“..il ne s’agit que des routes ou des chemins de fer existants, qui à force de ne pas être entretenus, voient leur valeur d’usage diminuer jusqu’au moment où la puissance publique devra payer pour éviter un nouveau Brétigny, ou, là, des dégâts routiers comme lors de l’hiver 1962-1963, durant lequel un quart du résseau routier français avait été démoli lors du dégel”

André Broto cite un document de Pascal Rossigny , et Hervé Guiraud , deux experts du CERAMA, ” Des renforcements coordonnés à nos jours : histoire de l’entretien du réseau préventif du réseau routier national”, qui n’est plus accessible.

On pourra citer le rapport 2020 de l’Office National de la Route 8126-IDRRIM_Rapport_ONR-2020.pdf
qui détaille les budgets d’investissement des différents types de routes. Si depuis 2017 les investissements ont globalement réaugmenté, l’état des routes nationales et départementales en France s’est globalement dégradé entre 2018 et 2019.

Par ailleurs un récent rapport de la Cour des comptes pointe le risque de perte de compétence, et l’absence d’une véritable politique routière, en raison de la complexité de gestion générées par les décentralisations successives.

Extraits des conclusions de la Cour des Comptes  :

“Comptant environ 1,1 million de km, le réseau routier français (l’un des plus longs et denses d’Europe) est géré en grande partie par les collectivités territoriales – près de 380 000 km par les départements et plus de 700 000 km par les communes.”

“Dans le rapport publié ce jour, la Cour des comptes relève qu’au total, la France évolue vers un modèle complexe, assez rare en Europe, sans que cette transformation ait donné lieu à une réflexion sur le nouveau rôle de l’État en matière de politique routière.”

“Dans ce contexte de décentralisation progressive du réseau routier national, l’État reste – de par la loi – le garant de la cohérence et de l’efficacité de l’ensemble du réseau. Or, il ne s’est pas donné les moyens indispensables à l’exercice de cette responsabilité. Ainsi, il ne dispose pas d’informations suffisantes sur la voirie des collectivités locales, leur état, leur entretien et leur usage”

En effet, si on accède à des données de traffic incluant les pourcentages de poids lourds sur le réseau national et sur le réseau départemental, aucune de ces données n’existe au niveau des communes, ou des EPCI. 
Notre association pointe depuis de nombreuses années les problèmes de circulation sur notre commune, les urbisylvains se plaignent de l’état de la voirie, mais nous n’avons pas connaissance de comptage de trafic, ni de politique d’entretien en cohérence. Sans parler de moyens de faire respecter la limitation de vitesse au sein de la commune, alors que nous avons étrenné le premier radar automatique sur la RN20 !!

Nous avons d’ailleurs pu reconstituer la une carte de données trafic avec les moyennes journalières de 2018, en compilant les données nationales ( cf. Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national – data.gouv.fr), les données départementales (Cf.https://www.essonne.fr/fileadmin/6-economie_amenagement_mobilite/Mobilit%C3%A9/Carte_Trafic_2018.pdf) et l’outil de carte statistique mis à disposition par l’ign (Accueil (ign.fr):

Au vu du niveau de trafic sur la RN20, et du taux de trafic poids lourd, qui est comparable à celui observé en certains points de la RN118, on peut s’interroger sur le fait que la gestion de cette route ait été transférée au département de l’Essonne, alors qu’elle est largement empruntée par les usagers qui veulent contourner le péage de l’autoroute A10, notamment les poids lourds. 

Et l’exercie nécessaire pour reconstituer cette carte met bien en évidence le défaut de politique globale de la route pointé par la cour de comptes, ainsi que le défaut de politique globale des transports évoqué par André Broto. Car si la gestion des routes est partagée entre l’Etat, les départements et les communautés de communes, les transports en communs sont eux, gérés par la Région.

Les particularités des périphéries des métropoles 

D’un droit de se déplacer, l’évolution de nos territoires a fait une contrainte pour la plupart des péri-urbains qui sont nombreux à efffectuer des trajets quotidiens domicile-travail entre 20 et 50km, à 80% en voiture, parce qu’il n’ont pas d’autre solution de transport. Ils ont aussi nombreux à “navetter” seuls dans leur véhicule.

Extraits :

L’INSEE fait quatre constats importants à l’échelle du territoire national :

  • en France en 2013, 16,7 millions de personnes quittent quotidiennement leur commune de résidence pour aller travailler ( ce sont les ” navetteurs”), soit deux personnes ayant un emploi sur trois:
  • la part des navetteurs dans l’ensemble des personnes ayant un emploi augmente régulièrement, elle est passée de 58% en 1999 à 64% en 2013;
  • depuis 1999, les distances parcourues par ces navetteurs s’allongent, la proportion des trajets de moins de 10 km a diminué ( 5 points), au profit notamment de ceux compris entre 20 et 50 kilomètres;
  • enfin ces navetteurs se déplacent en voiture pour 80% d’entre eux ( soit 13,4 millions d’actifs)

Les cartes des distances moyennes domicile – travail montrant l’augmentation des distances en périphérie francilienne entre 1975, 1999 et 2008 présentées dans l’ouvrage ne sont plus accessibles .
On peut cependant citer un tableau extrait d’une archive (Cf. Les déplacements domicile-travail en France : évolution de 1975 à 1982 – Persée (persee.fr) )

La carte la plus récente diponibles des distances domicile-travail en fonction du lieu d’habitation est donnée dans l’Atlas des franciliens 2021 (Cf. LesFranciliens_2021.pdf (institutparisregion.fr) )

S’y sont ajoutés des navetteurs venant des départements limitrophes :

et sans surprise, la part des trajets effectués en voiture par commune  (données INSEE 2018 Insee – Statistiques locales – Indicateurs : cartes, données et graphiques) :

Ainsi, à La Ville-du-Bois, 81% des actifs se rendent à leur travail en voiture.

Des trajets absents des statistiques officielles :

Ce segment des navetteurs est un oublié des statistiques officielles, les moyennes étant réalisées sur un territoire où la densité au centre des métropoles en lisse les contours.

Ainsi peut-on lire dans INSEE Première n° 1835 (La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances – Insee Première – 1835)

  • au-delà de 2 km les trajets domicile-travail se font à 56% en voiture
  • entre 2015 et 2020, un recours plus fréquent au vélo et au transports en commun

Dans cette autre publication accessible sur le site du ministère du développement durable Se déplacer en voiture : des distances parcourues une fois et demie plus importantes pour les habitants des couronnes que pour ceux des pôles | Données et études statistiques (developpement-durable.gouv.fr)

il est question de Communes centres de pôles, d’autres communes de pôles , ou de courronnes. Vocabulaire bien abstrait en l’absence de cartographie des données.

Dans cette même publication les émissions de CO2 sont évoquées , mais là encore on ne parle que de ceux qui habitent les centres des métropoles.

DES VOITURES AUSSI POLLUANTES EN PÔLE QU’EN COURONNE

Les habitants des pôles sont à l’origine de 39 % des émissions théoriques de CO2 dues à la voiture en 2017, alors qu’ils représentent 51 % de la population, car ils détiennent en moyenne moins de véhicules, qui circulent moins.
En revanche, les émissions théoriques de CO2 par véhicule sont similaires : elles s’élèvent en moyenne à 137 g/km en pôle urbain, 138 g/km en couronne, 143 g/km dans les communes hors attraction des villes, et varient peu avec la taille des aires d’attraction des villes.

Selon les estimations de 2012 publiées par le Commissariat Général au Développement Durable, les trajets longs du quotidien – donc nos plus de 80% de navetteurs des “couronnes” – représentent 57% des émissions de CO2.

Selon André Broto – et nous sommes bien d’accord -, il est urgent de proposer des alternatives à ce segment de population.

Les propositions 

La proposition principale évoquée est de ne pas miser que sur le rail et d’utiliser les infra-structures routières existantes pour proposer des réseaux de cars performants, et un maillage inter-modal avec des correspondances et des gares routières dignes de ce nom.

La gare routière de Massy est citée en exemple. Notre seul regret est que le bus qui s’y rend depuis notre commune est un véritable tortillard prisonnier des bouchons… alors qu’on nous parle depuis 2006 d’un TCSP. (voici ce que nous en disions déjà en 2011 : Think different ? (Changez votre façon de penser ?) | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org) )

L’ouvrage donne aussi des exemples de réseaux intermodaux train / cars, comme à Madrid, mais les comparaisons entre métropoles de densité et d’historique différentes nous paraît hasardeux.

Si l’intermodalité, l’usage amélioré du covoiturage, avec des voies dédiées, et sans doute un jour un usage intelligent des véhicules autonomes -qui pourraient être des minibus sur des trajets dédiés plus souples que celui d’un autobus actuel, nous semblent des solutions à développer, la crise énergiétique qui s’annonce , ainsi que la disparition des véhicules thermiques vont nous imposer une réorganisation de nos modes de vie et une réduction de nos déplacements.

Le vrai challenge sera de préserver une justice sociale et de ne pas revenir au Moyen-Age et ses “manants” interdits de déplacement, faute de pouvoir payer un véhicule électrique ou l’énergie pour le faire rouler, et n’ayant pas non plus les moyens d’habiter dans une zone pourvue de transports en commun.

L’enjeu dépasse largement le seul usage de la route. C’est toute l’organisation territoriale qui est concernée. Cette situation de navetteurs oubliés des statistiques, est aussi le résultat d’un aménagement du territoire bâclé sur des décénnies.

Edito Février 2022 : traitement des déchets

Suite de l’édito de Janvier sur le manque de médecins :

Nous avons eu un retour d’une adhérente qui a finalement trouvé un médecin à Montlhéry, qui est satisfaite des services du CCAS pour l’y emmener, mais trouve dommage qu’il n’y ait suffisamment de médecins sur la commune, ni une maison de santé, comme à Montlhéry ou à Nozay.

Nous avons adressé par email le 21 janvier un courrier au Maire, voici en lien la réponse que nous avons reçue, et ce que nous en avons retenu :

– Le regroupement avec deux infirmières fait du cabinet médical de la Grande Rue une maison médicale. Y exercent actuellement deux médecins et deux infirmières. Un médecin est recherché, qui peut bénéficier d’aides de la région pour s’installer

– Une maison médicale est envisagée dans les nouveaux bâtiments en bordure de RN20.

 

A propos du traitement des déchets 

Parmi les préoccupations des urbisylvains, la gestion des déchets est souvent évoquée : taxe d’enlèvement des ordures ménagère augmentée, collecte moins fréquente, changement de collecte des encombrants.

Qu’entend-on par gestion des déchets ? Un peu d’histoire …

Au fil des évolutions réglementaires, la collecte des déchets a beaucoup évolué.

Si dès la fin du XIXe siècle la collecte des ordures ménagères avait d’abord un objectif hygiéniste, petit à petit les besoins ont évolué. D’une part la quantité de déchets à collecter a changé de nature et a considérablement augmenté, d’autre part la législation a, ces dernières années, évolué vers des objectifs de réduction des déchets décidés au plan international. (ONU et Union Européenne)

Voici un aperçu des principales évolutions législatives :

(Source :  Cahier français n° 422, de Juillet-Aout 2021, édité par la Documentation française et consacré  La gouvernance des déchets | Vie publique.fr (vie-publique.fr))

Au fil du temps et des évolutions législatives sont apparues plusieurs catégories de déchets :

  • Les déchets municipaux (ordures ménagères et assimilées, déchets de voirie, de marché, déchets verts, encombrants)
  • Les déchets ménagers spéciaux (piles, ampoules, solvants, peintures, etc…)
  • Les déchets dangereux diffus (idem déchets ménagers spéciaux, ainsi que polluants en trop faible quantité pour intégrer la filière de traitement des déchets dangereux
  • Déchets dangereux issus des activités économiques
  • Déchets d’équipements électroniques (DEE)

Selon le principe du « pollueur-payeur », depuis 1975, est instituée la « Responsabilité Elargie du Producteur », et ce sont les industriels qui ont la charge d’organiser les filières de recyclage.

Selon la publication de l’ADEME dechets_chiffres_cles_edition_2020_010692.pdf (ademe.fr) , voici les ordres de grandeur des déchets traités en France en 2017 :Ce qui nous concerne le plus directement est le traitement des “déchets municipaux” :

Et combien cela nous coûte-t-il ?

A La ville-du-Bois, comme dans 97% des communes franciliennes, la contribution au financement du traitement des déchets se fait via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).

Sur quelques communes, est exigée une redevance dont la grille tarifaire est liée à l’utilisation du service de traitement des déchets (volume, poids, présentation des bacs…).

La TEOM est calculée selon un taux de la taxe foncière sur le Bâti. Ce taux est voté par les collectivités locales de façon à harmoniser les coûts, la jurisprudence impose que « le taux de la TEOM ne doit pas être manifestement disproportionné par rapport au montant des dépenses exposées pour assurer l’enlèvement et le traitement des déchets issus du service public. »

En globalité sur l’Ile-de-France, la somme des montants prélevés a augmenté en moyenne de 3,1% par an entre 2009 et 2015, et de 1,1% par an entre 2015 et 2019.
(cf Financement du service public des déchets : quelle situation en 2019 ? (ordif.fr) )

Afin de comparer les différents territoires, les collectivités utilisent le critère de produit de la taxe / habitant, ce qui ne correspond par à la TEOM de nos feuilles d’imposition par foyer fiscal, qui est proportionnelle à la valeur locative de notre habitation. 

Cet indicateur montre les disparités entre les territoires :

Voici les TEOM 2020 sur La Ville-du-Bois et les communes avoisinantes :

Source : Observatoire des finances et de la gestion publique locale, fiscalité directe locale
Explore — OFGL 

On peut aussi trouver un historique 2012-2020 des TEOM rapportées au nombre d’habitants pour les EPCI :

(source Comptes consolidés des groupements à fiscalité propre 2012-2020 — OFGL )

A noter que pour la CC du Val d’Essonne, le financement du traitement des déchets est issu d’une redevance incitative, d’où la faible TEOM.

En conclusion avec une TEOM 2020 en Euros /ha de 121,7 Euros, La Ville-du-Bois se situe un peu au-dessous de la moyenne de l’Ile-de-France, mais au dessus de la moyenne pour l’EPCI Paris-Saclay, mais certaines communes de l’EPCI Paris-Saclay financent le service via une redevance et non la TEOM.

Voici l’évolution du produit de la TEOM en Euros/ habitant ces dernières années en Ile-de-France.

La TEOM est assise sur le foncier bâti : les assujettis à cette taxe sont les propriétaires des locaux d’habitation et locaux professionnels (hors usines et administrations). L’assiette de cette taxe et, in fine, le montant de la taxe exigée aux contribuables, dépend donc sensiblement des caractéristiques du foncier bâti sur les territoires et plus spécifiquement sur la répartition entre les locaux relevant des ménages (appartements, maisons, dépendances) et ceux issus des non-ménages.
Le graphique suivant met en exergue le parallélisme entre la part les locaux par typologie et leur contribution par le biais de la TEOM :

Ainsi en Essonne, 7% des locaux sont des locaux professionnels, et ils participent pour 39% au produit de la TEOM.

Enfin, les augmentations de TEOM depuis 2015, sont dues aux augmentations de la valeur locative des bâtiments assujettis à la taxe.

 

Est-ce que la TEOM suffit à financer le traitement des déchets ménagers ?

Concernant le SIDEROM dont nous dépendions auparavant, la réponse est clairement non .

Voici un extrait du rapport de la Cour des Comptes Ile-de-France publié en février 2021 (Cf. Syndicat pour l’innovation, le recyclage et l’énergie par les déchets et les ordures ménagères (Siredom) (Essonne) | Cour des comptes (ccomptes.fr))

L’organisation des compétences entre le Siredom et ses membres est complexe et peu lisible pour l’usager comme pour le contribuable. Son examen met en évidence des missions de collecte et de traitement qui sont partiellement non conformes à la réglementation ou qui ne devraient pas être financées par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et la redevance du même nom (REOM).
En outre, les ressources demandées par le Siredom ne permettent pas de financer le service rendu. Ainsi, le rapprochement des recettes de fonctionnement et des dépenses de fonctionnement en matière de traitement et de collecte des déchets met en évidence un sous-financement structurel de 5,4 M€ en 2018, dus aux deux tiers à trois groupements (Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart, Coeur d’Essonne Agglomération, Grand Paris Orly Seine Bièvre). Les modalités de calcul des tarifs et autres ressources du Siredom demandent à être réexaminées et justifiées.
En octobre 2020, le sous-financement du Siredom, identifié et chiffré, portait sur près de 55 M€, dont 43 M€ de dettes certaines et 11 M€ de risques contentieux à faire financer, selon leur nature et origine et par carte de compétences, par tout ou partie des groupements adhérents du Siredom.

 

D’un point de vue plus global voici un extrait du Référentiel national des coûts du service public de prévention et de gestion des déchets – La librairie ADEME , publié par l’ADEME en Juillet 2019, et portant sur la synthèses des données 2016 de 351 collectivités représentant 21,25 millions d’habitants :

Le coût complet TTC de la gestion des déchets (représentant le total des charges de fonctionnement engagées par les collectivités) est estimé à environ 8,3 milliards d’euros en 2016, soit 5 % des dépenses de fonctionnement des collectivités locales.

Tous flux confondus, le coût complet HT de gestion des déchets est de 117 euros par habitant, les charges de traitement représentant 40 % du coût et les charges de collecte 37 %.

Le coût aidé, après déduction des recettes (ventes de matériaux et d’énergie, soutiens des éco-organismes, subventions) est de 92,50 euros HT par habitant. Ce coût est couvert à 105 % par le financement appelé auprès des usagers (TEOM, redevance spéciale, REOM, RI, contributions des adhérents)

Le coût aidé de la gestion globale des déchets en euros par habitant est en légère baisse par rapport à 2014, passant de 93,10 euros par habitant en 2014 à 92,50 euros par habitant en 2016. Sur la même période, le coût à la tonne (coût aidé) s’est stabilisé. La baisse du coût en euros par habitant s’explique principalement par une baisse du coût aidé des OMR. Le coût aidé des autres flux (verre, recyclables et déchèteries) augmente légèrement (sans compenser la baisse sur les OMR).

Les ordures ménagères résiduelles représentent toujours le premier flux en termes de coût (57 % du coût de l’ensemble de la gestion des déchets et 44 % des tonnages).

La dispersion des coûts est très forte (80 % des collectivités ont un coût aidé de gestion globale compris entre 62 et 122 euros par habitant), liée aux caractéristiques des territoires, aux quantités de déchets collectés, aux modes d’organisation retenus

Une présentation de l’Observatoire régional des déchets ile de France, lors du webinarie du 22 février dernier indique les chiffres 2018 : coût total 122 Euros HT / ha , coût aidé (issu des taxes) 98 Euros / ha 

Référentiel national des coûts du service public déchets (ordif.fr)

A noter la part importante des coûts de collecte (37%) qui explique la tendance à diminuer le nombre de collectes.

 

Quelles tendances pour l’avenir ?

Les objectifs réglementaires sont :

Réutilisation/ recyclage des déchets ménagers ≥ 55% d’ici 2025

Mise en décharge des déchets municipaux ≤ 10% d’ici 2035

La tendance sera donc de nous inciter à produire moins de déchets. D’autant que la France n’est pas très bien placée au regard de ces objectifs :

Dans son Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (prpgd_idf-document_complet.pdf (iledefrance.fr) ) la région Ile-de- France indique :

  • des objectifs de réduction des ordures ménagères et du gaspillage alimentaire
  • un soutien aux initiatives de réparation et recyclage
  • un objectif de déploiement du compostage (voir collecte des biodechets – Le SIOM de la Vallée de Chevreuse)
  • le déploiement d’une tarification incitative (objectifs de populations concernées 1 800 000 en 2025 et de 3 600 000 en 2031, mais pas vraiment de détails sur les modalités)

La lutte contre les dépôts sauvages, est aussi un axe important. La législation s’est sévérisée, et notre municipalité en a pris acte (voir La Feuille du Bois de Février )

Nous n’avons donc pas fini de voir évoluer le service public de collecte des déchets.

Le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas, et les enjeux dépassent le coin de notre rue.

Concernant l’organisation des syndicats de gestion, qui sont constitués d’élus, leur organisation selon les territoires reste obscure pour le citoyen. Etant donné que ce sont toujours les mêmes élus qui siègent partout, pourquoi ne pas les rattacher directement aux EPCI, cela ferait une strate en moins dans le millefeuille territorial ?

Edito Janvier 2022 : le désert médical

Au cours de l’année 2021, la désertification médicale s’est accentuée pour les urbisylvains avec le départ du Dr Rodriguez. Il ne reste donc plus qu’un seul médecin à la maison médicale de la Grande Rue. Des maisons médicales ont ouvert à Nozay et à Montlhéry.
Tous les urbisylvains se demandent pourquoi les communes voisines parviennent à proposer une offre de soin de qualité, et pas notre commune.

En parcourant les annonces de recherche de médecin, on voit de nombreuses communes proposer des loyers réduits, voire l’absence de loyer, ou la prise en charge d’un service de secrétariat.
L’offre de notre commune est-elle assez attractive ? :

« La mairie de La Ville du Bois (91 – Essonne) recherche des médecins généralistes pour compléter son cabinet médical (départ d’un médecin généraliste).

Cabinet médical de groupe, récemment rénové, situé en centre-ville (58 Grande Rue)
Entretien effectué par la mairie
Loyer 460€/mois environ (charges comprises) »

 

Au-delà de notre commune, l’Essonne fait partie des départements où le nombre de médecins généralistes pour 10 000 habitants est entre 10,87 et 13,20 : (cf. Carte de la densité des professionnels de santé en France – data.gouv.fr et .Atlas de l’implantation des professionnels de santé en France – C&D Online (articque.com) )

Si on regarde les données INSEE à l’échelle de la commune et des communes avoisinnantes :

nous sommes avec Longpont sur Orge et Linas, les plus mal lotis, et au-dessous des plus faibles densités départementales affichées au niveau national  de 8,21 pour 10 000 habitants.

Pourtant du point de vue de l’ARS, La Ville du Bois ne fait pas partie des Zones d’intervention prioritaires et ne peut donc prétendre à une aide régionale pour l’installation de médecins. (cf L’ARS Île-de-France étend significativement les territoires éligibles aux aides à l’installation des médecins | Agence régionale de santé Ile-de-France (sante.fr)

En naviguant sur le site de l’ARS Ile-de-France, nous apprenons que La Ville du Bois est incluse dans une “Communauté professionnelle territoriale de santé”  Coeur Santé Orge Yvette, depuis février 2020, dont l’état d’avancement est “Ingénierie de projet en cours”.

(cf. CPTS et projets de CPTS au 28/12/2021 (santegraphie.fr) )

Nous comprenons que l’organisation des  “CPTS” est laissée à l’intiative des professionels de santé, et que le problème sur notre territoire est surtout qu’ils ne sont pas assez nombreux.

Il est urgent de proposer des solutions attractives pour les médecins sur notre territoire.

C’est notre voeux prioritaire pour 2022.

 

 

 

Edito Octobre 2021

La Ville-du-Bois 

 

Les réseaux sociaux se font l’écho de problèmes récurrents de connexion internet avec la fibre, dont l’installation et la fiabilité sont très erratiques.

La commune a mis en place sur son site un formulaire de signalement de dysfoncionnement en lien ici

Un article dans La feuille du Bois rapporte l’action de l’agglomération Paris-Saclay auprès des opérateurs concernés , suite aux mécontentements exprimés sur plusieurs communes.(voir en lien le communiqué de Paris-Saclay)

A suivre …

 

Les avions qui survolent notre commune continuent de se faire entendre. Une consultation publique dans le cadre du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement a été cloturée le 25 octobre.  L’association DRAPO a recuilli 5560 commentaires.

 

La fédération française des usagers de la bicyclette organise une campagne d’évaluation sur la facilité à circuler à vélo dans les communes. Le questionnaire est ouvert jusqu’au 30 novembre

 

Vu sur la toile :

Des recommandations émanant de la délégation aux collectivités territoriales du sénat pour luttuer contre les déserts médicaux : Déserts_médicaux_Essentiel (senat.fr)

La reprise du fret ferroviaire entre Perpignan et Rungis : Fret ferroviaire : le train des primeurs entre Perpignan et le marché de Rungis sera remis en route vendredi (francebleu.fr)

Emmanuelle Wargon, ministre du Logement a présenté sa feuille de route : Le ministère du Logement dévoile ses idées pour habiter la France de demain (actu-environnement.com)

Tandis que Barbara Pompilli, ministre de la Transition écologique, a présenté des actions pour améliorer la prise en compte des risques environnementaux. Culture du risque : Barbara Pompili présente sa feuille de route (actu-environnement.com)

Un article sur la mise en concurrence progressive des transports en Ile-de-France : En Ile-de-France, la difficile bascule de transports vers la concurrence (lemonde.fr)

Courant octobre, à Nozay, la mairie retransmettait en ligne une réunion de quartier : ce qui prouve que c’est possible !
(2) Facebook

Un label lancé par l’Agence de la transition écologique ADEME  : L’Ademe lance le label Vertvolt pour faire le tri dans les offres d’électricité verte (actu-environnement.com)

 

 

Edito Septembre 2021

Au cours de ce mois de septembre, que ce soit sur les réseaux sociaux ou par les courriels que nous avons reçus, les urbisylvains s’inquiètent de la difficulté à trouver un médecin référent alors que de nombreux médecins arrêtent leur activité. Dans les villes avoisinantes, se construisent des maisons de santé, où il est possible de trouver une consultation d’urgence qui ne relève pas de l’hôpital. 

 

La réponse du département à la désertification médicale publiée dans le dernier journal “Essonne et Vous” est assez surprenante : des cabines de téléconsultation se sont ouvertes à Evry et à Brétigny.

Pas sûr que cela réponde aux besoins d’une population à la fois vieillissante et en augmentation !

 

 

 

Autre sujet de préoccupation : les modifications de trajectoire des avions que nous entendons beaucoup plus.

A titre d’exemple nous avions relevé au mois de Juillet la trajectoire d’un vol parti d’Orly à 12h16, qui a transité au-dessus de La Ville-du-Bois en pleine accélération.

Sur les données issues du site Vitrail | Visualisation des trajectoires des avions (entrevoisins.org), on voit que cet avion passe de 300 km/h à 375 km/h en passant au-dessus de La Ville-du-Bois.

Les données du site https://fr.flightaware.com montrent qu’il s’agit d’un vol à destination de Toulouse et la courbe jaune à droite ci-dessous confirme bien qu’il passe en pleine accélération au dessus de La Ville-du-Bois, ce que nous percevons comme très bruyant.

Par ailleurs, les urbisylvains découvrent souvent des travaux de voirie, perturbant de façon importante la circulation et alors que peu d’informations ont disponibles sur les raisons et la durée des travaux. 

Les déboires de raccordement à la fibre font aussi partie des “irritants” …

Notre association a pour but de faire entendre aux élus et aux administrations les aspirations de tous à une meilleure qualité de vie. Notre assemblée générale se tiendra le samedi 16 octobre de 9h30 à 11h30 au Foyer des Anciens. Le pass sanitaire sera exigé, ainsi qu’une cotisation minimale de 6 Euros pour participer aux votes.
(voir notre aussi notre plaquette)

contact : bienvivrelvdb@gmail.com

Edito Août 2021

En ce jour de rentrée scolaire, nous espérons que vous avez profité de beaux moments cet été, et avez fait le plein d’énergie. N’hésitez pas à nous rejoindre et à nous faire part de vos idées à l’adresse bienvivrelvdb@gmail.com, ou sur le forum des associations dimanche prochain (attention passe sanitaire exigé).
Vous pouvez utiliser le bulletin d’adhésion sur notre plaquette. Si vous décidez de payer votre cotisation par virement, n’oubliez pas de nous adresser un email pour nous en informer.

La Ville-du-Bois

L’été a été l’occasion de travaux de voirie, peu annoncés.
Le site de la municipalité renvoie vers l’application Hello Travaux pour se tenir informé des travaux sur la commune.
Nous n’y avons pas trouvé l’information attendue.

Environnement

Le permis du construire du projet1000 arbres qui devait accueillir une centaine de logements, un hôtel, une crèche et un restaurant entre la porte Maillot et Neuilly-sur-Seine, a été annulé par le tribunal administratif de Paris. Le principal motif évoqué est le niveau de pollution important du lieu prévu d’implantation.

 

Voici ce que rapportait le Journal Le Monde le 3 Juillet dernier :

« Niveau élevé de pollution de l’air »

Le tribunal est allé dans leur sens. Aujourd’hui, ce quartier, au nord de la porte Maillot, est déjà marqué « par un niveau élevé de pollution de l’air, au-delà des valeurs limites fixées par le code de l’environnement et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour la concentration de dioxyde d’azote et de particules fines », rappelle la justice, étude d’impact à l’appui.

 

Cela fait plusieurs années que nous alertons sur le niveau de pollution au niveau de la RN20, qui est similaire à celui du périphérique parisien, comme on peut le voir dans la figure ci-contre, extraite du bilan Airparif 2019, qui montre les concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote sur les stations de mesure en bordure de trafic routier.

La situation s’est améliorée, mais la valeur moyenne annuelle reste au-dessus du seuil réglementaire de 40µg/m3.

 

A la pollution s’ajoute le bruit routier dont la mesure est disponible sur carto.bruitparif.fr. La figure de gauche montre le niveau de bruit sur une journée complète à La Ville du Bois, la figure de droite montre les dépassements de niveau de bruit nocturne vis à vis de la réglementation européenne.

Mais ici, cela n’a pas empêché la construction d’immeubles, exposant ainsi des populations à la pollution et au bruit.

Edito Juillet 2021

A La Ville-du-Bois

Nous nous étonnons de la construction de deux nouveaux bâtiments de commerces à coté du parking de Truffaut en bordure de RN20, alors que de nombreux magasins sont fermés dans le Centre Commercial Carrefour, étendu en 2006 de 22 000 m2 à 55 000 m2

surface végétalisée perdue (source www.geoportail.gouv.fr)

Ces nouvelles surfaces commerciales feront disparaître 4600 m2 de surface végétalisée pour 5400 m2 de surface commerciale.

Encore une artificialisation supplémentaire des sols, alors que pour lutter contre le réchauffement climatique les risques inondation et améliorer la qualité de l’air, il faudrait plutôt planter des arbres , à fortiori en bordure d’un axe routier à fort trafic tel que la RN20.

 

 

Concernant les inondations survenues sur la commune le 19 juin dernier, le phénomène n’est pas nouveau : 50 cm d’eau avaient été observés le 17 juin 1905 dans la Grande Rue.

D’importants travaux de réfection des canalisations ont pourtant été réalisés en 2017 et 2018.

 

A noter que la compétence de voirie est aujourd’hui assumée par la Communauté Paris-Saclay, alors que l’assainissement dépend à la fois du Syndicat de l’Orge et du Syndicat de l’Yvette, ce qui ne simplifie sans doute pas les processus de décision.

Comme dans beaucoup de communes en France, l’artificialisation des sols a été importante à la Ville-du-Bois. C’est une tendance très française. (Selon l’article du journal Alternatives Economiques intitulé “Peut-on arrêter de bétonner la France ?” paru en avril 2021, “La France bétonne plus que ses voisins, avec 47 km² artificialisés pour 100 000 habitants, contre 41 en Allemagne, 30 au Royaume-Uni et en Espagne, ou 26 en Italie” , parmi les causes une plus faible valeur des terres agricoles, ainsi que la difficultés pour les élus locaux à résister à l’attrait financier vanté par les promoteurs de surfaces commerciales)

Après les infrastructures routières, les centres commerciaux sont les surfaces induisant le plus d’artificialisation.

C’est aussi vrai pour La Ville-du-Bois. Une comparaison des vues aériennes de 1950 et 2018 (voir site ign en lien) montre que le rond point de Carrefour et la RN20 au niveau du pont vers Ballainvilliers sont dans l’ancien lit du Rouillon, rivière qui borde le Nord de notre commune.

De même la ZAC des Graviers est sur l’ancien lit du Mort-Ru .

L’obligation de construire des logements sociaux (nécessaires dans un pays où la population augmente, où le nombre de personnes par logement baisse, et où le mal logement touche 4 millions de personnes) conduit aussi à du bétonnage.

Dans le cadre du plan biodiversité établi par le gouvernement en Juillet 2018, les préfets ont reçu pour consigne de “faire preuve de la plus grande vigilance dans la conduite des procédures d’autorisation des exploitations commerciales au sein des commissions départementales d’aménagement commercial” (voir circulaire du 24/08/2020)

Consigne sans doute trop tardive concernant la nouvelle zone commerciale en construction près de Truffaut. 

Vu sur la toile

 – La loi climat a été définitivement adoptée le 20 Juillet, voir l’article du journal Le Monde qui y est consacré

 – Une vidéo sur l’impact du réchauffement climatique 

 – Un article de Sciences et Avenir sur le coût social du bruit ,
“le bruit constitue, d’après l’OMS, le deuxième facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, juste derrière la pollution de l’air, responsable par exemple de 40.000 décès prématurés par an en France”

 – Un communiqué de l’UFCNA (Union Française Contre les Nuisances des Aéroports) : 18 associations saisissent le Conseil d’Etat pour l’application du règlement UE 598/2014, entré en application en 2016 qui impose aux Etats de l’UE des études d’impact pour chacun des aéroports où sont opérés plus de 50 000 mouvements d’aéronefs de plus de 34 tonnes par an, dès lors qu’un problème de bruit a été identifié, ou qu’une nouvelle restriction d’exploitation est envisagée. Cette étude permet de retenir plusieurs mesures ou combinaisons de mesures pour réduire le bruit autour des aéroports.

 – Un article de Reporterre intitulé “Face aux inondations, l’urgence de repenser l’aménagement du territoire

 – Une information sur les modifications des trajectoire des avions opérant sur l’aéroport d’Orly en raison de travaux prévus du 9 au 13 août. (voir sur le site Entre voisins du groupe ADP)

 

Edito Juin 2021

A La Ville-du-Bois 

L’actualité de Juin a été marquée par les nombreux orages, et des inondations rarement vues sur la commune.
L’eau a envahi la Grande Rue le 4 juin et le 19 juin. 

La RN20 a été fermée pendant 24h.

Le rond-point de Carrefour était inondé aussi, et est resté maculé de terre.

L’état de catastrophe naturelle a été décrété sur la commune. 

Cela ne va pas arranger la pollution des rivières alors que les 4 gestionnaires de rivières de l’Essonne ont adressé un courrier à la ministre de la Transition écologique afin de l’alerter sur les problèmes de «petites pollutions» de cours d’eau. Ils espèrent la mise en place de procédures simplifiées et attendent de réelles sanctions financières.(cf Le Parisien)

 

Espérons que cela incitera notre municipalité à améliorer la gestion des cours d’eau officiellement répertoriés sur la commune (source Géoportail, cours d’eau BCAE 2021, image de gauche ci-dessous) , et notamment la propreté de la mare de Beaulieu traversée par le Ru de Gaillard . A noter aussi que les risques inondations sur la commune sont connus et répertoriés sur www.georisques.gouv.fr (image de droite ci-dessous)

 

 

Sur la RN20 circulent toujours de nombreux camions, qui ne font pas que de la desserte locale.
A titre d’exemple, le 21 juin, un lundi, 8 ont été croisés en 7mn .

C’est un point que nous avons évoqué avec Marie-Pierre RIXAIN rencontrée à l’invitation de l’association A10 gratuite le 8 juin. L’objectif était de préparer une question au gouvernement concernant la gratuité des autoroutes en Ile-de-France.
On trouvera en lien la question orale posée par Mme RIXAIN.

En voici quelques extraits :

“Alors que l’usage des autoroutes franciliennes est gratuit jusqu’à 50 kilomètres de Paris, celui de l’A10 est payant à 23 kilomètres de la capitale, à partir du péage de Saint-Arnoult, à hauteur de Dourdan en Essonne. La somme à acquitter, d’un montant d’un euro et soixante-dix centimes, représente un coût important pour les usagers effectuant quotidiennement un trajet domicile-travail : on l’estime à 1 300 euros par an pour une voiture.”

“Les études menées entre 2009 et 2011 par le conseil départemental de l’Essonne ont montré que jusqu’à 50 % du trafic sur le réseau secondaire provient de l’A10. Autoroute payante, réseau secondaire saturé, transports collectifs insuffisants, nuisances sonores, pollution atmosphérique, communes coupées en deux par le trafic (Ballainvilliers, la Ville du Bois, Linas, Montlhéry…) et voieries dangereuses : on ne peut se satisfaire de la situation actuelle. Alors que l’expiration prochaine des concessions autoroutières commence à se dessiner, il faut se saisir de ce débat pour faire des territoires périurbains la priorité de l’action publique. Aussi, sans revenir sur les arguments usuels déjà exposés jusque-là (limitation de l’augmentation des tarifs, abonnement préférentiel pour les usagers réguliers…), quelles solutions nouvelles peuvent être apportées pour faciliter la mobilité quotidienne dans cette partie de l’Île-de-France tout en y améliorant le cadre de vie ? Elle lui demande son avis sur le sujet.”

 

Vu sur la toile en Juin

 – le retour des trains de nuit : Le journal Le Monde annonçait le 13 mai le retour du train Paris-Nice

 – l’Institut des Politiques Publiques a publié une note sur l’intérêt financier pour les communes à être dans une intercommunalité dont voici les points clés :

Les communes contraintes de rejoindre une intercommunalité après la loi de 2010 ont connu une hausse annuelle de 12,5 % du nombre de permis de construire délivrés sur leur territoire. Cette hausse des constructions a lieu principalement dans les communes urbaines où la demande de logements est forte.

Les communes rurales obligées de s’intégrer ont subi une perte de services publics de proximité : le nombre de places en crèches et de bibliothèques municipales a baissé d’environ 20 % suite à leur intégration.

Alors que les communes contraintes de s’intégrer sont les seules à avoir subi de telles conséquences, elles ont bénéficié des mêmes avantages que les communes s’étant intégrées volontairement avant la loi : elles sont devenues deux fois plus susceptibles d’avoir accès aux transports publics et ont connu une augmentation annuelle de 14,5% de leurs recettes fiscales.

L’opposition des communes à l’intercommunalité est attribuable aux conséquences locales de l’intégration, au-delà des seules considérations idéologiques ou politiques

 – Depuis le 1er Juin, les véhicules ayant des vignettes Crit’Air 4 , 5 et non classés ont interdiction de circuler entre 8h et 20h dans la zone de faible émission du Grand Paris

– un article de Reporterre propose une analyse de la forte abstention observée lors de élections régionales et départementales : en cause , l’organisation des administrations territoriales autour de métropoles, et la disparition des services de proximité dans les communes rurales. Sur certains points , comme la désertification médicale, la restriction des ouvertures du bureau de poste, la dilution des compétences entre notre commune, la communauté Paris-Saclay, Le Grand Paris, le département, la Région et parfois l’Etat les urbisylvains peuvent aussi être désorientés. 

Edito avril-mai 2021

Vie de l’association

Courant avril notre président Gérard Tessier, a déménagé et a souhaité quitter la présidence de l’association. Il reste membre du bureau. Nous tenons à le remercier pour son investissement constant et tout le travail accompli depuis les débuts de l’association.

Voici la composition de notre nouveau Conseil d’Administration :

Pascale COUDEVILLE : Présidente
Laurent AUCOURT : Vice-président
Jean-Paul TEXIER : Vice- président
Gérard TESSIER : Secrétaire
Philippe COUDEVILLE : trésorier
Gilbert LEGELDON : Administrateur
Frédéric PASCOAL : Administrateur
Igor TOUROVEROFF : Administrateur

Sur notre commune    

On nous a signalé la disparition de plusieurs chats dans le voisinage de la place Beaulieu. Nous avons connaissance de 5 chats disparu depuis le mois de février. Le scénario est à chaque fois le même : le chat reste dehors la nuit – ce qui est courant dès que le printemps arrive – et n’est pas là à son habitude le matin, et on ne le revoit plus.
Prêtez attention en vous promenant Grande Rue, on y croisait de nombreux chats, appréciant la proximité des jardins facilement accessibles par les toits et les clôtures, ils sont aujourd’hui très peu nombreux.

De nombreuses plaques métalliques ont été dérobées à La Ville-du-Bois Rue du Grand Noyer, rue des Joncs marins , route de Nozay et av Victor Hugo et peut-être ailleurs, ainsi qu’ à Nozay sur la chaussée, rue du Bois Clair . Les services techniques de la Mairie ont sécurisé les emplacements autant que possible. C’est assez dangereux, soyez vigilants.

Vu sur la toile en avril et début mai :

Fibre optique : un article de France Info traite des difficultés rapportés aux associations de consommateurs.
Des extraits qui nous parlent :

Aller vite c’est bien, le problème c’est qu’il y a apparemment de plus en plus de problèmes de raccordement ?  

C’est un type de plaintes qui est en train d’exploser dans les messages que l’on reçoit à 60 Millions de consommateurs. D’où cette enquête qu’on y consacre dans notre magazine de ce mois-ci. Il faut savoir que pour être raccordé à la fibre la première fois, la visite d’un installateur est nécessaire, pour dérouler les derniers mètres de câble entre le boîtier fibre qui est au bas de l’immeuble, ou dans la rue, jusqu’à votre salon. Et là, ça peut coincer pour des tas de raisons : le technicien ne se présente pas au rendez-vous, il n’arrive pas à faire passer le câble… C’est plus fréquent qu’on ne le pense.   

Et ce qui est surprenant, c’est que parfois on ne peut pas être raccordé alors que le voisin de l’autre côté de la rue l’est parfaitement. Comment on peut expliquer ça ?

Parfois, il y a des erreurs dans les fichiers de déploiement : votre logement n’est pas correctement référencé, ça bloque le raccordement. Ou parce que l’installation du quartier a été sous-dimensionnée. Et dans certaines situations, il peut y avoir besoin de travaux particuliers, au frais du consommateur.   

Et puis parfois, l’installation peut entraîner des dégâts ? 

On pourrait faire un bêtisier avec les photos de travaux mal réalisés que nous envoient les lecteurs de 60 Millions de consommateurs. Un trou fait n’importe comment dans un mur, un câble qui est laissé en train de pendre dans un coin… Voire un dégât collatéral sur un autre branchement électrique. Certains installateurs, heureusement c’est minoritaire, sont peu soigneux. Il faudra réclamer la prise en charge des éventuels dégâts à l’opérateur ensuite. 

Vols intérieurs l’assemblée nationale a voté le 10 avril la suppression des vols intérieurs pouvant être remplacés par le train dans le cadre de la loi Climat et Résilience. Mais cela reste limité au vols d’une durée inférieure à 2h30, alors que la Convention Citoyenne réclamait une application aux vols de moins de 4h. (voir cet article de BFMTV)

Transports :

Circulation

Biodiversité, climat

Publiée par BVVB sur Mardi 11 mai 2021

Edito Mars 2021

Le mois de mars est déjà achevé, et nous avons l’impression de revenir à la situation de l’an dernier. Cette année nous avons des vaccins, et plus d’espoir que la situation sanitaire s’arrange durablement cet été.

Il faudra de toute façon apprendre à vivre avec ce type de pandémie, et modifier nombre de nos habitudes.

Fonctionnement des conseils municipaux

Parmi les demandes de Bien Vivre à La Ville-du-Bois : que les Conseils municipaux soient retransmis sur les réseaux sociaux, comme cela se pratique dans d’autre communes, ou mieux que les vidéos soient mises en ligne afin que les urbisylvains puissent les consulter lorsqu’ils sont disponibles.

La municipalité a répondu à notre demande en mettant les conseils municipaux le samedi matin à 9h, de façon à ce que tout le monde puisse y assister sans dérogation. Nous ne sommes pas sûrs que cela permette mieux d’y assister, nombre de personnes n’ayant que le samedi pour faire les courses et démarches de la semaine.

Voir par exemple le retour de la recherche “Conseil Municipal en direct” sur Facebook :  recherche “conseil municipal en direct”

L’assemblée nationale met aussi en ligne les vidéos des débats : Séance publique – Vidéos de l’Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) , ainsi que le sénat : Sénat français – Vidéothèque (senat.fr)

NB : Le prochain conseil municipal est prévu le 10 avril à 9h. L’ordre du jour n’est pas encore public.

Syndicat mixte de la RN20 

Requalification de la RN 20 évoquée depuis 2006 !

Alors que ce syndicat mixte avait pour objectif initial de mettre en œuvre la requalification de la RN20, nous sommes navrés de constater que les élus sont plus occupés à se querelles qu’à agir. Ainsi , alors qu’Alain LAMOUR marie de Longpont sur Orge a été élu président du Syndicat mixte de la RN20, le département a contesté son élection devant le tribunal administratif. A noter qu’ Alain LAMOUR est défenseur du TCSP …

Alors qu’on nous vantait un “boulevard urbain”,  des murs anti-bruit ont été construits à Longjumeau et à Arpajon, si bien que d’autres riverains de la RN20 du Sud Essonne réclament le leur. (voir cet article d’ActuEssonne)

Dépôts sauvages :

Bien Vivre à La Ville-du-Bois s’est fait l’écho des riverains du sentier des forêts qui subissent régulièrement divers dépôts de déchets : 

 

Nous ne pouvons que soutenir le message publié par la municipalité dans la Feuille du Bois d’Avril :

 

Vu sur la toile en mars 

 

Publiée par BVVB sur Jeudi 11 mars 2021