Edito Janvier 2024 : nos voeux pour 2024

C’est encore la saison des voeux pour la nouvelle année.

Bien sûr nous formulons pour chacun de vous et de vos proches nos voeux de bonheur joie et santé.

Voici une liste (non exhaustive) de voeux pour un cadre de vie agréable au plus grand nombre :

 

Des concertations

Des concertations régulières sur les projets d’aménagement du territoire et une communication en amont.

Cela existe ailleurs (voir articles de presse en lien), pourquoi pas chez nous ?

Des réunions de quartier régulières, ce serait bien aussi.


un tramway sur la RN20 !!

On nous parle depuis 2006 d’un tranport en commun en site propre entre Arpajon et Massy : le fameux TSCP de l’aménagement de la RN20. Le tram T12 a été mis en service avant. Puisque c’est apparemment plus simple de mettre en service un tramway, émettons le voeux d’un tram T20 qui reprenne en partie le tracé de l’Arpajonnais !


PAs d’avions la nuit

Un couvre-feu entre 22h et 7h le matin, pas d’appareil ancien bruyant en début et fin de journée

En effet, selon l’étude DEBATS sur les effets de l’exposition au bruit des avions sur la santé des riverains des aéroports en France, publiée en 2020 (notamment ici sur le site de santé Publique France), le bruit des avions a des effets délétères sur la santé.

Il a aussi été montré que les zones dépassant les 50 dB peuvent s’étendre jusqu’à 20km de part et d’autre des pistes.

Par ailleurs l’Organisation Mondiale de la santé recommande de ne pas dépasser des niveaux nocturnes de 40dB.


une circulation sécurisée

Entre le stationnement des véhicules sur les trottoirs, le respect de la limitation de vitesse à 30km/h, des espaces pour les piétons et des pistes cyclables dignes de ce nom, de nombreux souhaits sont à formuler.


L’accès aux soins

Selon l’ARS Ile-de-France, La Ville du Bois est depuis 2022 située dans une zone d’intervention prioritaire où l’offre médicale est insuffisante, et où des aides à l’installation sont proposées.

Nous avons vu se construire une maison de santé à Nozay, puis à Montlhéry, tandis que la Ville-du-Bois peine à attirer des médecins.

L’accessibilité des soins est certainement un voeux primordial.


Vous avez d’autres idees ?

N’hésitez pas à en faire part en commentaire ou à nous écrire à l’adresse bienvivrelvdb@gmail.com

 

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Sur la toile Juillet 2022

Voici comme chaque mois les articles qui ont attiré notre attention.

Ce mois de Juillet a été exceptionnel concernant les température, la sécheresse, et la multiplication des incendies. Aussi beaucoup d’information a circulé sur le réchauffement climatique et comment s’y adapter.

Réchauffement:

Une vidéo très explicite réalisée par la Nasa montre l’évolution des température depuis l’ère préindustrielle.

Un podcast de Jean-Marc Jancovici sur RTL souligne la nécessité de former les nouveaux députés aux enjeux climatiques Assemblée nationale : pourquoi la formation des nouveaux députés aux enjeux climatiques est essentielle (rtl.fr)

La montée des température est aussi problématique pour notre fourniture d’électricité Centrales nucléaires : EDF face au défi des canicules (reporterre.net)

Nous ne sommes pas non plus épargnés par les incendies Essonne : important incendie entre Les Molières et Limours (le-republicain.fr)

Un outil sur le site foret.climat.com permet d’évaluer l’évolution du risque incendie sur un territoire Climat et feux de forêt (climint.com)

Les gaz à effet de serre, c’est quoi ? 

Une vidéo relayée par le journal Le Monde (environ 15 mn) explique ce que sont les gaz à effet de serre, qui les émet et comment.

 

Les ilôts de chaleur en ville et comment y faire face

Un vidéo du CNRS  (7mn 25) décrit les ilots de chaleur urbains et comment ils sont étudiés.

Certaines villes commencent à réaliser des aménagements pour s’adapter :

Lille : on fait la peau au goudron dans les cours de récré – La Voix du Nord

Piscines éphémères, végétalisation et changement d’habitudes : Lyon s’adapte à la canicule (lemonde.fr)

Le media Le blob, l’extra-média, rattaché à la Cité de Sciences et de l’Industrie, diffuse des vidéos de vulgarisation scientifiques, ici, il s’agit d’une étude du Cerama  à Nancy.

Transports : diminuer son impact CO2

Les publications se sont aussi multipliées sur le thème de l’impact environnemental de nos déplacements. Ainsi, ces infographies extraites de l’Atlas 2022 des mobilités (publié par le bureau de Paris de la fondation Henrich Böll) ont circulé sur les réseaux sociaux :

Sans surprise, la marche, le vélo et le train apparaissent comme les transports les plus “vertueux” vis à vis des émissions de CO2. 

Afin de lutter contre la pollution l’aéroport d’Amsterdam a décidé de limiter ses vols. L’historique de l’aéroport d’Orly montre que si cela conduit à augmenter le nombre de gros porteurs, cette restriction n’apporte pas grand chose. L’aéroport d’Amsterdam réduit ses vols pour lutter contre la pollution. Une première. – POSITIVR

Transports : divers 

Une publication Twitter indiquait lignes RATP / SNCF les plus fraîches , de quoi choisir quand on le peut son itinéraire pour mois souffrir des fortes chaleurs.

Depuis le 4 juillet Grand Paris : la vente de tickets à bord des bus RATP, suspendue à cause du Covid-19, reprend ce lundi – Le Parisien

L’Allemagne prend le train à 9 euros par mois | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

Le 18 juillet, il y a eu d’importantes perturbations sur les lignes de RER franciliennes, ce qui a donné lieu à de multiples polémiques 

Le bilan des perturbations dans les RER franciliens pour le mois de Juillet :

Déserts médicaux 

L’association des maires d’Ile-de-France a publié un livre blanc Publication du Livre Blanc de l’AMIF ” La santé en Ile-de-France : état des lieux et propositions pour agir ” – 30 propositions pour agir – Amif : L’association des maires d’ile-de-france

Aménagement du territoire :

Un article prônant la réhabilitation de bâtiments existants plutôt que la construction neuve Pourquoi réhabiliter des friches urbaines est moins coûteux qu’il n’y paraît (theconversation.com)

Sur la toile Mai 2022

Voici les articles que nous avons fait suivre sur les réseaux sociaux au cours du mois de mai :

Ce qui change au 1er mai Hausse du smic, RSA, rémunération des stages, prix du tabac… Ce qui change au 1er mai (francetvinfo.fr)

Fibre optique :nous ne sommes pas les seuls à vivre le fiasco de sa mise en œuvre : Comment l’arrivée de la fibre optique vire au cauchemar dans de nombreuses communes de France (lemonde.fr)

 

Environnement / réchauffement climatique

« Jour du dépassement » : le 5 mai, la France a déjà épuisé son « budget nature » (lemonde.fr)

Vidéo explicative sur le réchauffement climatique Qu’est-ce que le réchauffement climatique ? (reporterre.net)

Sécheresse en France : Quatre cartes pour comprendre l’état de la sécheresse en France et la menace pour cet été (franceinter.fr)

Aménagement du territoire / réchauffement : Faites fondre les îlots de chaleur (lagazettedescommunes.com)

Réchauffement climatique : L’Île-de-France doit accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre (actu-environnement.com) news-39681-notre-institu-paris-region-GES.pdf (actu-environnement.com)

Publication du Think tank the shift projet , cahier de la résilience de mai 2022 à l’attention des élus locaux : « climat, crises : comment transformer nos territoires » Cahiers « Résilience » – Note de cadrage (theshiftproject.org)

« Notre mission : la prévention des déchets abandonnés » (lagazettedescommunes.com)

L’environnement en Île-de-France (institutparisregion.fr)

L’Espagne limite l’usage de la climatisation dans les bâtiments publics et encourage le télétravail des fonctionnaires (francetvinfo.fr)

 

Démocratie :

Un modèle de démocratie participative Kingersheim, co-construction citoyenne à haut potentiel d’essaimage (demainlaville.com)

Démarches administratives trop compliquées : Un tiers des adultes ont renoncé à effectuer une démarche administrative en ligne en 2021 – Insee Focus – 267

 

Déserts médicaux

 Le courrier des maires : Ces élus locaux qui ambitionnent de démocratiser le système de santé (courrierdesmaires.fr)

Hôpital : l’ARS Ile-de-France se prépare à un été “tendu” (francetvinfo.fr)

 

Transports

L’autosolisme ou le mal de la mobilité moderne ? (sensemaking.fr) 

Avion : calculer en 3 clics votre empreinte carbone (bonpote.com)

Routes, autoroutes : un gâchis à 18 milliards d’euros (reporterre.net)

Sur la toile Mars 2022

 

Voici la revue des média que nous avons partagés au mois de mars sur les réseaux sociaux.

Déserts médicaux :

Un article du 10 mars de France 3 région relatait l’alerte de l’Union Régionale des médecins libéraux d’Ile-de France Santé : “L’Île-de-France est un désert médical” (francetvinfo.fr)

L’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France publie ce 31 mars le zonage médecins 2022 : La Ville-du-Bois est recensée comme zone d’intervention prioritaire. Zonage médecins 2022 : carte des zones concernées par les aides à l’installation et au maintien des médecins généralistes pour l’Île-de-France | Agence régionale de santé Ile-de-France (sante.fr)

 

Transports :

Publié le 17 mars sur le site de la Région Ile-de-France , de nouveaux tarifs appliqués depuis début mars : Tram, train, RER, métro : voyagez dans toute l’Île-de-France pour 5 euros | Région Île-de-France (iledefrance.fr)

Sur Actu Essonne, le bilan d’une opération de de sécurité routière a été menée par les policiers de l’Essonne mercredi 23 mars 2022 sur la RN20 entre Montlhéry et Étampes.  Essonne : 108 infractions relevées lors d’un contrôle routier sur la RN20 | Actu Essonne , dont une grande partie concernaient le défaut de contrôle technique et l’utilisation téléphone au volant.

Le 25 mars, la Région Ile-de-France se félicite Route : de nouvelles bornes de recharge et des améliorations du réseau en vue | Région Île-de-France (iledefrance.fr), mais pas de nouvelles du TCSP sur la RN20 …

 

Aménagement du territoire :

Publié le 7 mars sur le site www.banquedesterritoires.fr : Lutte contre l’artificialisation des sols : les premiers textes d’application de la loi Climat en consultation (banquedesterritoires.fr)

Un article dans Télérama daté du 16 mars : Il construit en Afrique des écoles, des cliniques, des dispensaires. En les adaptant toujours au climat et au lieu. À 56 ans, le Burkinabé Diébédo Francis Kéré est le premier Africain à obtenir cette prestigieuse distinction. Le prix Pritzker remis à Diébédo Francis Kéré, chantre d’une architecture sociale et durable (telerama.fr)

Un article du 20 mars sur France Infos
REPORTAGE. “La prochaine crise sociale viendra du logement” : dans l’Oise, la colère montante des demandeurs de HLM (francetvinfo.fr)

A propos de la piscine de Montlhéry, nous avons vu passer une pétition contre sa fermeture annoncée fin juin 2022, puis une mise au point de la municipalité de la Ville-du-Bois indiquant que la piscine ne fermera pas. Un article paru le 30 mars sur Actu Essonne résume la situation : Essonne. La piscine intercommunale de Montlhéry menacée de fermeture ? | Actu Essonne

 

Déchets :

Reprise de la collecte des végétaux depuis le 15 mars. Sur le site du SIOM , on peut trouver les jours de collecte pour sa commune et sa rue :  Jours et points de collecte – Le SIOM de la Vallée de Chevreuse

Un article de la dépêche qui résume une enquête de l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France.
En Île-de-France, moins d’un tiers des objets dits “recyclables” sont correctement triés – ladepeche.fr
(la publication de l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France NR_924_web.pdf (ordif.fr))

 

Gestion de l’eau :

Un article publié en décembre sur le site de la métropole du grand Lyon ressorti récemment sur notre fil. Créer des arbres de pluie, c’est agrandir les pieds d’arbres en ville pour permettre à l’eau de pluie de mieux s’infiltrer dans le sol. C’est ce que teste la Métropole de Lyon, et cela a de nombreuses vertus pour l’environnement et le cadre de vie des habitants. À Lyon, les arbres de pluie vont faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol – MET’ (grandlyon.com)

Sur le site www.eau-seine-normandie.fr/ des outils à l’usage des collectivités locales pour promouvoir la récupération et l’utilisation de l’eau de pluie. Collectivités, aidez vos administrés à récupérer et valoriser l’eau de pluie | Agence de l’Eau Seine-Normandie (eau-seine-normandie.fr)

 

Pollution :

Airparif alertait sur la qualité de l’air fin mars liée aux conditions météorologiques
voir le bilan des dépassements en particules de diamètre inférieur à 2,5µm (PM2.5) Suivi des dépassements de normes journalières sur l’année 2022 pour le polluant Particules (PM2,5) (airparif.asso.fr)

Alors que les automobilistes ont été soumis à la circulation différentiée du 26 au 28 mars Pic de pollution à Paris : circulation différenciée et forfait spécial pour les métros et RER | Actu Paris , l’association DRAPO (Défense Riverains Aéroport Paris Orly) dénonçait l’absence de mesures concernant les avions qui ont continué à polluer sans restriction.

Edito Février 2022 : traitement des déchets

Suite de l’édito de Janvier sur le manque de médecins :

Nous avons eu un retour d’une adhérente qui a finalement trouvé un médecin à Montlhéry, qui est satisfaite des services du CCAS pour l’y emmener, mais trouve dommage qu’il n’y ait suffisamment de médecins sur la commune, ni une maison de santé, comme à Montlhéry ou à Nozay.

Nous avons adressé par email le 21 janvier un courrier au Maire, voici en lien la réponse que nous avons reçue, et ce que nous en avons retenu :

– Le regroupement avec deux infirmières fait du cabinet médical de la Grande Rue une maison médicale. Y exercent actuellement deux médecins et deux infirmières. Un médecin est recherché, qui peut bénéficier d’aides de la région pour s’installer

– Une maison médicale est envisagée dans les nouveaux bâtiments en bordure de RN20.

 

A propos du traitement des déchets 

Parmi les préoccupations des urbisylvains, la gestion des déchets est souvent évoquée : taxe d’enlèvement des ordures ménagère augmentée, collecte moins fréquente, changement de collecte des encombrants.

Qu’entend-on par gestion des déchets ? Un peu d’histoire …

Au fil des évolutions réglementaires, la collecte des déchets a beaucoup évolué.

Si dès la fin du XIXe siècle la collecte des ordures ménagères avait d’abord un objectif hygiéniste, petit à petit les besoins ont évolué. D’une part la quantité de déchets à collecter a changé de nature et a considérablement augmenté, d’autre part la législation a, ces dernières années, évolué vers des objectifs de réduction des déchets décidés au plan international. (ONU et Union Européenne)

Voici un aperçu des principales évolutions législatives :

(Source :  Cahier français n° 422, de Juillet-Aout 2021, édité par la Documentation française et consacré  La gouvernance des déchets | Vie publique.fr (vie-publique.fr))

Au fil du temps et des évolutions législatives sont apparues plusieurs catégories de déchets :

  • Les déchets municipaux (ordures ménagères et assimilées, déchets de voirie, de marché, déchets verts, encombrants)
  • Les déchets ménagers spéciaux (piles, ampoules, solvants, peintures, etc…)
  • Les déchets dangereux diffus (idem déchets ménagers spéciaux, ainsi que polluants en trop faible quantité pour intégrer la filière de traitement des déchets dangereux
  • Déchets dangereux issus des activités économiques
  • Déchets d’équipements électroniques (DEE)

Selon le principe du « pollueur-payeur », depuis 1975, est instituée la « Responsabilité Elargie du Producteur », et ce sont les industriels qui ont la charge d’organiser les filières de recyclage.

Selon la publication de l’ADEME dechets_chiffres_cles_edition_2020_010692.pdf (ademe.fr) , voici les ordres de grandeur des déchets traités en France en 2017 :Ce qui nous concerne le plus directement est le traitement des “déchets municipaux” :

Et combien cela nous coûte-t-il ?

A La ville-du-Bois, comme dans 97% des communes franciliennes, la contribution au financement du traitement des déchets se fait via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).

Sur quelques communes, est exigée une redevance dont la grille tarifaire est liée à l’utilisation du service de traitement des déchets (volume, poids, présentation des bacs…).

La TEOM est calculée selon un taux de la taxe foncière sur le Bâti. Ce taux est voté par les collectivités locales de façon à harmoniser les coûts, la jurisprudence impose que « le taux de la TEOM ne doit pas être manifestement disproportionné par rapport au montant des dépenses exposées pour assurer l’enlèvement et le traitement des déchets issus du service public. »

En globalité sur l’Ile-de-France, la somme des montants prélevés a augmenté en moyenne de 3,1% par an entre 2009 et 2015, et de 1,1% par an entre 2015 et 2019.
(cf Financement du service public des déchets : quelle situation en 2019 ? (ordif.fr) )

Afin de comparer les différents territoires, les collectivités utilisent le critère de produit de la taxe / habitant, ce qui ne correspond par à la TEOM de nos feuilles d’imposition par foyer fiscal, qui est proportionnelle à la valeur locative de notre habitation. 

Cet indicateur montre les disparités entre les territoires :

Voici les TEOM 2020 sur La Ville-du-Bois et les communes avoisinantes :

Source : Observatoire des finances et de la gestion publique locale, fiscalité directe locale
Explore — OFGL 

On peut aussi trouver un historique 2012-2020 des TEOM rapportées au nombre d’habitants pour les EPCI :

(source Comptes consolidés des groupements à fiscalité propre 2012-2020 — OFGL )

A noter que pour la CC du Val d’Essonne, le financement du traitement des déchets est issu d’une redevance incitative, d’où la faible TEOM.

En conclusion avec une TEOM 2020 en Euros /ha de 121,7 Euros, La Ville-du-Bois se situe un peu au-dessous de la moyenne de l’Ile-de-France, mais au dessus de la moyenne pour l’EPCI Paris-Saclay, mais certaines communes de l’EPCI Paris-Saclay financent le service via une redevance et non la TEOM.

Voici l’évolution du produit de la TEOM en Euros/ habitant ces dernières années en Ile-de-France.

La TEOM est assise sur le foncier bâti : les assujettis à cette taxe sont les propriétaires des locaux d’habitation et locaux professionnels (hors usines et administrations). L’assiette de cette taxe et, in fine, le montant de la taxe exigée aux contribuables, dépend donc sensiblement des caractéristiques du foncier bâti sur les territoires et plus spécifiquement sur la répartition entre les locaux relevant des ménages (appartements, maisons, dépendances) et ceux issus des non-ménages.
Le graphique suivant met en exergue le parallélisme entre la part les locaux par typologie et leur contribution par le biais de la TEOM :

Ainsi en Essonne, 7% des locaux sont des locaux professionnels, et ils participent pour 39% au produit de la TEOM.

Enfin, les augmentations de TEOM depuis 2015, sont dues aux augmentations de la valeur locative des bâtiments assujettis à la taxe.

 

Est-ce que la TEOM suffit à financer le traitement des déchets ménagers ?

Concernant le SIDEROM dont nous dépendions auparavant, la réponse est clairement non .

Voici un extrait du rapport de la Cour des Comptes Ile-de-France publié en février 2021 (Cf. Syndicat pour l’innovation, le recyclage et l’énergie par les déchets et les ordures ménagères (Siredom) (Essonne) | Cour des comptes (ccomptes.fr))

L’organisation des compétences entre le Siredom et ses membres est complexe et peu lisible pour l’usager comme pour le contribuable. Son examen met en évidence des missions de collecte et de traitement qui sont partiellement non conformes à la réglementation ou qui ne devraient pas être financées par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) et la redevance du même nom (REOM).
En outre, les ressources demandées par le Siredom ne permettent pas de financer le service rendu. Ainsi, le rapprochement des recettes de fonctionnement et des dépenses de fonctionnement en matière de traitement et de collecte des déchets met en évidence un sous-financement structurel de 5,4 M€ en 2018, dus aux deux tiers à trois groupements (Grand Paris Sud Seine Essonne Sénart, Coeur d’Essonne Agglomération, Grand Paris Orly Seine Bièvre). Les modalités de calcul des tarifs et autres ressources du Siredom demandent à être réexaminées et justifiées.
En octobre 2020, le sous-financement du Siredom, identifié et chiffré, portait sur près de 55 M€, dont 43 M€ de dettes certaines et 11 M€ de risques contentieux à faire financer, selon leur nature et origine et par carte de compétences, par tout ou partie des groupements adhérents du Siredom.

 

D’un point de vue plus global voici un extrait du Référentiel national des coûts du service public de prévention et de gestion des déchets – La librairie ADEME , publié par l’ADEME en Juillet 2019, et portant sur la synthèses des données 2016 de 351 collectivités représentant 21,25 millions d’habitants :

Le coût complet TTC de la gestion des déchets (représentant le total des charges de fonctionnement engagées par les collectivités) est estimé à environ 8,3 milliards d’euros en 2016, soit 5 % des dépenses de fonctionnement des collectivités locales.

Tous flux confondus, le coût complet HT de gestion des déchets est de 117 euros par habitant, les charges de traitement représentant 40 % du coût et les charges de collecte 37 %.

Le coût aidé, après déduction des recettes (ventes de matériaux et d’énergie, soutiens des éco-organismes, subventions) est de 92,50 euros HT par habitant. Ce coût est couvert à 105 % par le financement appelé auprès des usagers (TEOM, redevance spéciale, REOM, RI, contributions des adhérents)

Le coût aidé de la gestion globale des déchets en euros par habitant est en légère baisse par rapport à 2014, passant de 93,10 euros par habitant en 2014 à 92,50 euros par habitant en 2016. Sur la même période, le coût à la tonne (coût aidé) s’est stabilisé. La baisse du coût en euros par habitant s’explique principalement par une baisse du coût aidé des OMR. Le coût aidé des autres flux (verre, recyclables et déchèteries) augmente légèrement (sans compenser la baisse sur les OMR).

Les ordures ménagères résiduelles représentent toujours le premier flux en termes de coût (57 % du coût de l’ensemble de la gestion des déchets et 44 % des tonnages).

La dispersion des coûts est très forte (80 % des collectivités ont un coût aidé de gestion globale compris entre 62 et 122 euros par habitant), liée aux caractéristiques des territoires, aux quantités de déchets collectés, aux modes d’organisation retenus

Une présentation de l’Observatoire régional des déchets ile de France, lors du webinarie du 22 février dernier indique les chiffres 2018 : coût total 122 Euros HT / ha , coût aidé (issu des taxes) 98 Euros / ha 

Référentiel national des coûts du service public déchets (ordif.fr)

A noter la part importante des coûts de collecte (37%) qui explique la tendance à diminuer le nombre de collectes.

 

Quelles tendances pour l’avenir ?

Les objectifs réglementaires sont :

Réutilisation/ recyclage des déchets ménagers ≥ 55% d’ici 2025

Mise en décharge des déchets municipaux ≤ 10% d’ici 2035

La tendance sera donc de nous inciter à produire moins de déchets. D’autant que la France n’est pas très bien placée au regard de ces objectifs :

Dans son Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (prpgd_idf-document_complet.pdf (iledefrance.fr) ) la région Ile-de- France indique :

  • des objectifs de réduction des ordures ménagères et du gaspillage alimentaire
  • un soutien aux initiatives de réparation et recyclage
  • un objectif de déploiement du compostage (voir collecte des biodechets – Le SIOM de la Vallée de Chevreuse)
  • le déploiement d’une tarification incitative (objectifs de populations concernées 1 800 000 en 2025 et de 3 600 000 en 2031, mais pas vraiment de détails sur les modalités)

La lutte contre les dépôts sauvages, est aussi un axe important. La législation s’est sévérisée, et notre municipalité en a pris acte (voir La Feuille du Bois de Février )

Nous n’avons donc pas fini de voir évoluer le service public de collecte des déchets.

Le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas, et les enjeux dépassent le coin de notre rue.

Concernant l’organisation des syndicats de gestion, qui sont constitués d’élus, leur organisation selon les territoires reste obscure pour le citoyen. Etant donné que ce sont toujours les mêmes élus qui siègent partout, pourquoi ne pas les rattacher directement aux EPCI, cela ferait une strate en moins dans le millefeuille territorial ?