Edito mars 2023 : des nouvelles du PPA RN20

Mi mars, les journaux Le Parisien et Le Républicain de l’Essonne publiaient simultanément un article sur  l’aménagement de la RN20.

Le Projet Partenarial d’Aménagement de la RN20 a en effet été signé par toutes les parties prenantes concernées le 9 mars dernier.

Le Conseil départmental a aussi publié sur son site le 9 mars : RN20 : le Département de l’Essonne et ses partenaires ont signé le contrat d’aménagement de cet axe routier stratégique – Conseil départemental de l’Essonne 

Voici ce que dit le communiqué de presse :

RN20 : le Département de l’Essonne et ses partenaires ont signé le contrat
d’aménagement de cet axe routier stratégique.

Devenue départementale en 2006, la route nationale 20 (RN20) est une des principales entrées sud de l’Île-de-France avec un trafic moyen de 55 000 véhicules par jour, ce qui en fait un élément d’identité très fort du territoire. Le projet partenarial d’aménagement (PPA) de la RN20 signé ce jour constitue la feuille de route opérationnelle pour mener à bien la transformation de cet axe structurant pour l’Essonne, dans le cadre d’une gouvernance partagée entre le Département, la Région, l’Etat, les EPCI et les 26 communes traversées par la RN20. Ce jeudi 9 mars, l’ensemble des partenaires se sont réunis au siège de la Communauté de communes entre Juine et Renarde, à Etréchy, pour la signature officielle de ce contrat de partenariat.


Aujourd’hui, la RN20 en Essonne est un espace de contraste, mixant des profils ruraux, paysagers et urbains multiformes, qui concentre des flux toujours plus importants de véhicules, en particulier poidslourds, et de nombreux projets de développement économiques et urbains qui doivent être coordonnés. « Véritable trait d’union entre les espaces ruraux du sud et le nord plus urbanisé, la RN 20
fait partie des grands projets structurants du territoire essonnien. Son aménagement doit impérativement concilier différents enjeux de fluidité et de sécurité des circulations, de protection de l’environnement et du cadre paysager de Massy à Angerville », souligne François Durovray, Président du Département de l’Essonne.


Le PPA RN 20 porte l’ambition du Département d’aménager durablement cette dorsale pour répondre au mieux aux enjeux de transformation des mobilités et de transition écologique au service de l’attractivité du territoire, en fédérant les élus locaux dans une logique transpartisane.


Ce PPA associe l’État, la Région Île-de-France, le Département de l’Essonne, la Communauté d’agglomération Paris Saclay, Cœur d’Essonne Agglomération, la Communauté de communes entre Juine et Renarde, la Communauté d’agglomération Etampois Sud Essonne, l’Etablissement public foncier d’Île-de-France et Île-de-France Mobilités. « Depuis trop longtemps, nous faisons le constat que le développement actuel de la RN 20 n’est soutenable ni pour les habitants des territoires qu’elle dessert, ni pour ses usagers et nécessite la mise en œuvre de profonds changements : la création d’une voie de transport dédiée, la requalification des abords de l’axe avec l’encadrement des constructions
nouvelles et l’harmonisation du développement économique et commercial. En toile de fond, la question de la gratuité de l’A10 demeure aussi un élément majeur de régulation du trafic de poids lourd en transit sur la RN20 », précise Eric Braive, Président de Cœur d’Essonne Agglomération.

Au total, le PPA RN20 comporte 58 actions articulées autour de trois objectifs :
1/ Faire de la RN20 un axe multimodal et partagé, avec à terme la mise en place d’un site propre de transport en commun, qui reflète une nouvelle vision de l’infrastructure routière, adaptée à l’évolution des usages de mobilité et des technologies.
2/ Inscrire la RN20 dans une dynamique de transition écologique et d’innovation en faisant du Département un terrain d’expérimentation.
3/ Accompagner le bloc local dans la requalification urbaine, paysagère et économique autour de l’axe pour garantir l’acceptabilité des projets locaux et leur insertion dans l’environnement.


Après l’approbation par l’ensemble des instances délibératives des collectivités, la signature du contrat PPA RN20 marque une nouvelle étape décisive pour ce projet ambitieux pour l’Essonne. « La signature de ce PPA illustre la volonté de l’ensemble des acteurs – collectivités, opérateurs et établissements publics – de s’engager avec force pour le territoire essonnien et d’enclencher une dynamique vertueuse de solidarité territoriale. La transformation de la RN 20 est un projet ambitieux qui nous permettra de rétablir une continuité territoriale et d’insuffler une nouvelle dynamique urbaine, gage d’une qualité de vie et d’une attractivité renforcée pour le territoire et la Région Ile-de-France », se réjouit Jean-Philippe
Dugoin-Clément, Vice-président de la Région Ile-de-France et Président de l’EPF Ile-de-France.


Dans le cadre de son programme pluriannuel d’investissement, le Département consacrera ainsi plus de 27 millions d’euros aux opérations inscrites au PPA, avec des projets d’aménagements majeurs pour le territoire comme l’échangeur de Coquerive à Etampes, le tronçon multimodal de Linas au secteur de la Place du Château à La Ville du Bois, Longpont-sur-Orge et Ballainvilliers ainsi que le carrefour de la Route de Chasse ou encore la route de Montlhéry à Saulx-les-Chartreux.

 

De notre point de vue, le fait marquant est que le projet est signé par toutes les parties prenantes, ce qui ne paraissait pas acquis au fil du suivi que nous avions fait des comptes-rendus de Conseils Municipaux des communes concernées. (cf. le dernier recensement que nous avions fait début mars)

Concernant les 58 actions et le financement à 27 millions d’Euros, il est difficile de se représenter ce que cela recouvre concrètement et les évolutions par rapport à ce que nous avions retenu des documents mis en ligne par la communauté Paris-Saclay (voir D2022-223 – Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) – RN20 : signature de la convention – Paris Saclay (paris-saclay.com) et Edito Octobre 2022 | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org) )

Nous avons extrait du plan d’action datant de mai 2022  les actions pour lesquelles figurait une estimation de coût des travaux :

On voit que hors coût d’étude le budget de réalisation des travaux pour ces 7 actions est déjà de 24,53 millions d’Euros. Les 27 millions annoncés ne couvrent donc certainement pas les 58 actions évoquées !

Le Parisien mentionne une troisième voie de Linas à Balainvilliers, qui serait réservée aux bus et au co-voiturage :

Notre maire a consacré son éditorial de La Feuille du Bois d’avril au PPA RN20. (voir La_Feuille_du_Bois_180_BD.pdf (lavilledubois.fr) )

On y apprend que le programme s’étend sur 15 ans… qu’il a été lancé par Nathalie Kociusko-Morizet il y a 15 ans. C’était même il y a 16 ans, lors des assises de la RN20 d’octobre 2006 auxquelles nous avions participé (voir Les assises RN20 | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org))

Dans 15 ans, nous serons en 2038. La vente de nouveaux véhicules à moteurs sera interdite. Quelles seront les zones de faibles émissions à cet horizon ? Quel sera le parc  de véhicules ? Est-ce que les aménagements pensés en 2006 seront pertinents en 2038 compte tenu des objectifs de décarbonation des transports dont nous n’avions pas idée en 2006 ?

Au vu de l’impact C02 des transports, les politiques d’aménagement devraient conduire à favoriser la marche et le vélo. Or les actions  mentionnées dans le PPARN20 pour “Favoriser l’usage des modes actifs et des modes doux” sont très limitées.

Certes l’officialisation de ce projet est une avancée, mais dans le monde d’hier.

 

 

Edito Février 2023 : les transports

Alors qu’un prochain mouvement social est annonciateur de galères supplémentaires pour les usagers des transports, rappelons que la galère est quasi permanente pour les péri-urbains.

Sur le site de l’institut Paris Région, sont mises à dispositions des infographies sur les transports en commun en Ile -de – France . L’une d’elles nous a particulièrement interpelés 

Il s’agit d’une comparaison des profils horaires moyennés sur l’ensemble des transports en commun d’Ile-de-France (!!) pour les mois de novembre 2019 et décembre 2022.

Cette courbe très très moyennée est accompagnée du tableau suivant :

Ces “données” sont accompagnées du texte :

En Décembre : Les validations dans les transports en commun aux heures de pointe du matin et du soir sont en légère baisse par rapport au mois précédent. En moyenne sur le mois, la fréquentation se situe entre 85 % et 90 % d’un niveau normal lors des pics du matin et du soir.

Bien sûr, il s’agit d’être en phase avec le crédo d’Ile-de-France Mobilité, qui indique que le niveau de fréquentation des transports en commun n’est pas revenu à celui d’avant COVID, et qu’il n’est donc pas opportun d’augmenter l’offre.

Mais si on regarde plus en détail les données de fréquentation disponibles sur l’open data d’Ile-de-France mobilités concernant l’évolution de fréquentation de la ligne DM153, notre fameux futur TCSP RN20, voici ce qu’on peut observer en moyenne de fréquentation par jour de la semaine pour les périodes avril-mai-juin 2019 et 2022 :

Les mercredis de 2019 sont anormalement bas sur cette période, mais par exemple au mois de mai 2019, les 1er et 8 mai étaient un mercredi, donc sans DM153, qui ne circule pas les dimanches et jous fériés.

Or la communauté Paris-Saclay dans son diagnostic sur les tranports indiquait que selon les données 2015, aux heures de pointe, le taux de remplissage du DM153 – bus qui fait le trajet du “futur” TSCP Massy Arpajon – était déjà de 120%. (voir p79 Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com))

Ensuite, si globalement en Ile-de-France les usagers utilisent moins les transports en commun, une autre raison est la tendance à l’éloignement des centres urbains de la population, en raison du coût des logements. 

En effet la population a augmenté dans des zones dépourvues de transports en communs fiables et suffisants.

Regardons par exemple les possibilités depuis La Ville du Bois de joindre différentes zones d’intérêt en transports en commun.

Nous avons regardé comment aller au centre commercial des Ulis 2 en transport en commun , un après-midi à 13h30 à partir des Joncs Marins, et comparé au trajet en voiture :  cela se passe de commentaires.

Le même exercice pour la destination de Villebon 2 est un peu moins défavorable au bus :

Si nous cherchons à nous rendre avenue des Tropiques à Courtaboeuf , le bus n° 17 est possible, selon l’horaire auquel nous aurons besoin d’y être. (circule toutes les 15 mn aux heures de pointe, toutes les heures en heure creuse)

Ile-de-France mobilités propose aussi des trajets en vélo. Ce sera l’objet d’un autre article.

Bon courage à tous ceux qui auront besoin de se déplacer dans les prochains jours.

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Edito Janvier 2023 : RN20 pollution aux particules très fines

Nous avons récemment reçu dans nos boîtes aux lettres le bulletin de l’agglomération Paris-Saclay. (aussi consultable  ici ).

On peut lire en page 19 :

Nous sommes donc allés lire cette étude, disponible sur le site d’airparif ici

Trois sites en bordure de trafic routier ont été comparés :

  • Boulevard périphérique Est (BPE)

  • Boulevard Haussmann (HAUS)

  • RN20 Montlhéry

Le rapport mentionne les données disponibles de trafic moyen journalier annuel (TMJA), qui correspond à un nombre moyen de véhicules par jour sur l’année, pour chacune des situations de trafic :

Station de mesure

Nombre_de_voies

TMJA (cumul de toutes les voies de circulation)

Boulevard périphérique Est 8 243 000 (données 2017)
Boulevard Haussmann 4 38 000 (données 2017)
RN20 Montlhéry 6 53 600 (données 2018)

Une particularité de la RN20 a retenu notre attention :

La RN20 se démarque par une part importante de véhicules utilitaires et de poids lourds. Les véhicules utilitaires y sont 1,4 fois plus nombreux que sur le Boulevard Périphérique et 1,6 fois plus nombreux que sur le Boulevard Hassmann. La part des poids lourds est 3 fois plus importante que sur le Boulevard Périphérique et 6 fois plus importante que sur le Boulevard Haussmann.

Et les résultats de mesure concernant les particules ultrafines, celles considérées comme les plus dangereuses pour la santé , montrent que les taux mesurées en bordure de RN20 sont très élevés.

La figure ci-dessous montre la moyenne journalière en nombre de particules ultrafines par cm3 sur la période du 14 juin au 19 septembre 2021 pour les jours de semaine (c’est à dire hors week-end, où le trafic est plus faible)

Les valeurs en vert correspondent aux mesures sur la RN20, celles en bleu aux valeurs sur le périphérique Est. Les niveaux élevés observés sur la RN20 sont en partie liés à la situation de mesure : les véhicules sont en pente montante et en phase d’accélération après un feu, les capteurs de mesure sont de plus très près de la voie de circulation.

Rappelons qu’à Paris , le projet 1000 arbres a été abandonné à l’été 2021, le tribunal administratif de Paris ayant en effet annulé le permis de construire, au motif que “le projet était susceptible de porter atteinte à la santé publique”, et d’exposer les populations à une pollution de l’air importante en bordure du périphérique parisien. (Nous en parlions dans notre édito d’août 2021 ici)
Ce jugement a été confirmé en appel le 6 octobre 2022 avec la motiviation suivante : « le lieu d’implantation du projet est marqué par un niveau élevé de pollution de l’air, au-delà des valeurs limites fixées par le code de l’environnement et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour la concentration de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines, (…), [la réalisation du projet] entrainera toutefois une augmentation de plus de 20 % de dioxyde d’azote en plusieurs points de mesure aux alentours ainsi qu’une augmentation de la concentration en benzène pouvant atteindre ponctuellement 66 %. »

Mais sur la RN20, les nombreux projets de logement se poursuivent. La figure ci-dessous est extraite du Programme Local d’Habitat 2019-2024 de la communauté Paris-Saclay. A noter les programmes de construction importants en cours en bordure de RN20 dans notre secteur.

Quant au nombre important de véhicules utilitaires et de poids lourds constaté dans l’analyse des stations de mesure, il pourrait être moins élevé si les poids lourds ne cherchaient pas à éviter le péage de l’autoroute A10 en transitant par la RN20.

C’est pourquoi nous soutenons l’action d’A10 gratuite qui milite depuis des années contre les sur-profits réalisés par les concessions autoroutières, qui ont augmenté en moyenne leurs tarifs de 4.75% ce 1er février.

La presse dénonce par ailleurs ces derniers jours un surprofit des sociétés autoroutières qui s’éleverait à 55 Milliards d’Euros, et alors qu’une mission d’expertise, commandée par le ministère de l’Economie en février 2021, préconisait de baisser les tarifs autoroutiers de 60% sur les deux tiers du réseau français.

(voir cet article de la dépêche ou celui-ci de Ouest-France , l’article d’origine ayant été publié par le Canard Enchaîné)

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Edito Décembre 2022 : les sujets qui vous préoccupent

Vos articles préférés de 2022

Venant de tourner la page sur 2022, voyons sur les sujets qui nous ont occupés et que vous avez le plus suivi. Voici le top 10 des articles les plus lus cette année sur notre site :

Article n° 1Les avions à La Ville-du-Bois 

Nous avions publié cet article en octobre 2020, nous faisant l’écho des nuisances qui reprenaient après le premier confinement.

Bien que nous ayons publié sur le même thème un article plus complet, cet article est toujours très consulté et commenté : preuve que c’est une préoccupation des urbisylvains.

Article n° 2Un écoquartier décevant à Ris Orangis

Etonnant de trouver cet article de 2012 toujours en tête des consultations sur notre site.

Il s’agit d’une comparaison entre les images promises par les promoteurs, et la réalité des bâtiments sortis de terre. Nous avions publié cela à l’époque où les immeubles de la RN20 étaient encore en projet.

L’urbanisation qui gagne nos territoires reste aussi une préoccupation majeure.

A noter qu’on peut visualiser l’historique des permis de construire délivrés à la Ville-du-Bois depuis 2017 sur francecadastre.fr (cf. Permis de construire de la ville de La Ville-du-Bois – France Cadastre (france-cadastre.fr))

La moindre des choses est d’exiger que le PLU en vigueur soit respecté. La dernière version officielle est de Juillet 2019 mise à jour après contrôle de légalité. Une surface minimale d’espace vert doit être préservée, ainsi qu’une surface non imperméabilisée.

En effet, beaucoup d’urbisylvains se sont installés ici pour la verdure qui entoure leur maison, et certains voient des promoteurs couper les arbres et bétonner les parcelles voisines à la faveur d’une revente.

 

Article n° 3 : Edito Juillet 2022 encore les avions

Cet été, les avions ont été particulièrement bruyants. Nous avons précisé des exemples de trajectoires et de niveau de bruit enregistrés par la station de mesure de Champlan. Nous avons aussi rappelé les législations en vigueur qui ne protègent pas assez les riverains des aéroports.

Rappelons que la pétition de l’Association des Riverains de l’aéroport Paris Orly (DRAPO) est toujours en ligne : Pétition · NON AU DEVELOPPEMENT IRRAISONNÉ D’ORLY ! · Change.org

Article n° 4 : Edito Octobre 2022 le serpent de mer du réaménagement de la RN20

Nous avons montré l’avancement du projet partenarial d’aménagement RN20.
Le projet a un peu avancé depuis la parution de notre article, puisque 4 communes supplémentaires l’ont arrpouvé.
Longpont sur Orge : approbation le 14 décembre
Saint-germain les Arpajon : approbation le 17 novembre
Egly : approbation le 24 novembre
Avrainville : approbation le 9 novembre

Voici la mise à jour de la carte des communes concernées :

 

Article n° 5 : Edito Juin 2022

Comme chaque mois de juin, nous avons subi de fortes précipitations et vu la grande rue se transformer en torrent.

Ces événements auparavant exceptionnels sont amenés à se multiplier au cours des prochaines années. Il est devenu d’autant plus indispensable de limiter l’artificialisation des sols, et de mieux gérer les eaux pluviales et les cours d’eau.

Article n° 6 : Edito Avril 2022

Nous évoquions le PPA RN20 et la nécessité de d’améliorer l’offre de transport collectifs sur notre territoire.

Et quand on pense qu’au début du XXe siècle, il y avait un tramway d’Arpajon à Paris !

Article n° 7 : Revue de presse

Il s’agit d’une page qui n’a pas été mise à jour depuis 2013, mais est toujours consultée.

Y sont partagés des articles de presse essentiellement sur les thèmes des transports et du logement.

Article n° 8Edito mai 2022

Nous évoquions la menace de fermeture de la piscine de Montlhéry qui s’est malheureusement confirmée.

C’était l’occasion de rappeler l’historique de construction des piscines en Ile-de- France, de constater un fois encore que notre territoire est délaissé, de rappeler les besoins tant d’apprentissage de la natation pour les juniors que de maintien en bonne santé pour les séniors.

Un question qui se pose à toutes les collectivités et dont les média se font l’écho :

Piscines publiques : réduire les horaires, baisser la température… ou baisser le rideau (banquedesterritoires.fr)

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/06/les-piscines-publiques-un-equipement-couteux-particulierement-vulnerable-a-la-hausse-des-prix-de-l-energie_6140457_3234.html

Les piscines publiques menacées par la crise énergétique (latribune.fr)

Certains ont choisi de baisser la température et de centraliser les bébé nageurs sur quelques établissements :

Vannes agglo : dans les piscines, la température de l’eau va être baissée | Actu Morbihan

Piscines municipales de Brest : – 2°, ça ne refroidit pas les nageurs | Côté Brest (actu.fr)

A Nogent sur Marne, le bassin extérieur de 50 m n’est plus chauffé, et le port de la combinaison est imposé. Nogent-sur-Marne : La piscine n’est plus chauffée, la combinaison est obligatoire pour nager (20minutes.fr)

 

Article n° 9 : Edito Février 2022

En février, nous avons publié un dossier sur la gestion des déchets.

La législation européenne impose que la mise en décharge des déchets municipaux soit inférieure à 10%, alors qu’elle était en moyenne de 22% en 2017.

Compte tenu du prix de l’énergie, il est probable qu’on limite l’incinération des déchets, et que le nombre de collectes soit optimisé.

Une tarification incitative (payer en fonction de la quantité de déchets produits pour chaque ménage) est prévue dans le Plan régional de Prévention et de Gestion des Déchets de l’ile-de- France.

16 projets  pour réduire, réemployer, réparer et recycler seront par ailleurs aidés par la région : https://www.iledefrance.fr/dechets-16-projets-aides-pour-reduire-reemployer-reparer-et-recycler

Article n° 10 : RN20

Il s’agit d’un lien qui répertorie nos différents articles sur le thème de la RN20, et il commence à y en avoir beaucoup !!

En conclusion :

Ressortent comme préoccupations importantes de 2022 :
l’urbanisation ,
les nuisances sonores liées aux avions,
l’aménagement de la RN20.

 

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Edito Novembre 2022 : le schéma directeur Ile de France

Fin 2021 a été décidé la révision du Schéma directeur de la Région Ile-de -France.(SDRIF)
Une consultation citoyenne est en cours, démarrée mi septembre, elle est ouverte jusqu’au 15 décembre.
Plusieurs modalités de consultations sont prévues. (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Participez à la consultation sur l’avenir de l’Île-de-France 2040)

Différents “évènements” ont eu lieu dans plusieurs lieux d’Ile-de-France. Il en reste quelques uns à venir d’ici mi-décembre , dont pas trop loin de chez nous :
– réunion publique à Créteil le 7 décembre à 19h
– 2040 avec 4D aux chaudronnerie à Montreuil le 9 décembre à 18h
– une visioconférence le 10 décembre de 16h à 18h 

Il est aussi possible de répondre à des questionnaires en ligne pour proposer sa vision du territoire en 2040. (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Consultation citoyenne onglets “ma vie en 2040”, et “les défis de l’Ile-de-France ).

La forme a un petit coté lettre au Père Noël (c’est de saison !) , mais c’est l’occasion d’indiquer les actions qui nous paraissent essentielles sur les modes de transport, le développement urbain, l’adaptation au réchauffement climatique. 

 

C’est quoi le SDRIF ?

Il s’agit d’un document cadre d’urbanisme et d’aménagement qui définit la stratégie à long terme de la région, ainsi que les des droits à construire et des objectifs de densification des différentes parties du territoire Francilien.

Celui actuellemenent en vigueur a été approuvé en 2013 , le précédent datait de 2008.
On peut trouver sur le site de la région Ile-de-France un certain nombre de documents explicatifs (voir SDRIF (iledefrance.fr) )

Un peu d’histoire :

Cette planification du développement de la région Ile-de- France n’est pas nouvelle :
(en cliquant sur l’image on peut la voir en plein écran)

 

 

 

Evolution de population :

A noter que dans les années 60-70, on a construit les RER et les autoroutes avant les villes nouvelles.

En 2011, un Transport en Commun en site propre était planifié sur la RN20 pour être constesté en 2019 par Ile-de-France Mobilité, mais pendant ce temps, les constructions se sont multipliées le long de l’axe RN20 .

Et voici ci-contre l’évolution de population sur cet axe entre 2013 et 2018 (source Géoclip – France découverte – Indicateurs : cartes, données et graphiques (geoclip.fr))

Pour la Ville du Bois la population a augmenté de 10,36 %. La moyenne sur les communes de France est de 1,78%.

 

 

Notre territoire fait partie des zones périurbaines d’Ile-de-France où la population a augmenté :

Si on regarde au niveau de la France, la tendance est au regroupement de population en périphérie des grandes villes et le long des axes de circulation.

Les grands objectifs du SDRIF 2013 :

Le SDRIF 2013 comprenait 10 objectifs :

  1. Résoudre la crise du logement
  2. Refonder le dynamisme économique francilien
  3. Rééquilibrer l’Ile-de-France
  4. Encourager l’intensification
  5. Préserver les espaces ouverts
  6. Garantir un système de transport porteur d’attractivité
  7. Gérer durablement les ressources naturelles
  8. Optimiser le fonctionnement logistique métropolitain
  9. Limiter les risques et nuisances
  10. Réduire les émissions de gaz à effet de serre

Un bilan en a été publié en 2019, disponible sur le portail de la Région Ile-de-France : Délibération de la Région Île-de-France (iledefrance.fr)

Ce bilan a été réalisé par l’Institut Paris Région, association loi 1901 ayant pour mission de mener les études nécessaires à la gouvernance de la région. Un article wikipédia détaille l’historique et la gouvernance de cet institut. (voir L’Institut Paris Région — Wikipédia (wikipedia.org))

L’exemple des objectifs sur le logement :

La région s’était fixé pour objectif la construction de 70 000 logements par an.

Voici le réalisé selon les données INSEE : Série 001718294 Nombre de logements commencés – Cumul sur douze mois – Total – Île-de-France – Estimations en date réelle | Insee

 

Depuis 2013, le nombre de logements commencés par an varie entre environ 50 000 et 80 000 par an sur l’ensemble de l’Ile-de-France.

Mais quel est l’intérêt d’un indicateur aussi global , tant les disparités sont importantes au sein du teritoire francilien ? 

Difficile de se faire une opinion sur cet objectif.

 

 

 

Voici ci-dessous le nombre de logements collectifs commencés par commune entre 2014 et 2020 :

On voit nettement la tendance à la construction le long de l'axe RN20, qui a conduit à l'augmentation de population vue plus haut.

Est-ce que ces constructions correspondent aux besoins de la population et sont elles cohérentes avec les objectifs de développement durable ?

La carte ci-dessous montre la localisation des logements vacants par commune :

On voit que les communes où des immeubles ont été construits étaient aussi celles où de nombreux logements sont vacants ...
Bien sûr, il faudrait analyser plus en profondeur de quel type de logements il s'agit, et les raisons pour lesquels ils sont vacants.

Mais alors que s'annonce une ère d'économie de ressources, est-ce la solution de construire du neuf ? On sait que l'empreinte carbone de la construction neuve est plus importante que celle de la réhabilitation de bâtiments.

Alors que penser de ce nouveau SDRIF ?

C'est une occasion de construire des objectifs d'adaptation des territoires aux défis qui s'imposent du fait de la fin de l'énergie bon marché et du dérèglement climatique.

Définir des objectifs globaux moyennés ou sommés sur un territoire aussi hétérogène que l'Ile-de-France n'a pas grand sens. 

Cette phase de consultation n'est qu'un début, et cela ne coûte rien de saisir toutes les opportunités de donner un avis, même si la forme n'est pas totalement satisfaisante (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Consultation citoyenne onglets “ma vie en 2040”, et “les défis de l’Ile-de-France)

 

Pour aller plus loin :

Dossier de concertation Sdrifeconcertation_V8_0.pdf (iledefrance.fr)

SRIF en vigueur adopté en 2014 : SDRIF (iledefrance.fr)

Evaluation de SDRIF réalisée en 2019 : Délibération de la Région Île-de-France (iledefrance.fr)

Schéma de transport - diagnostic de la communauté Paris-Saclay Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com)

L'observatoire géostatistique de la France  : Géoclip - France découverte - Indicateurs : cartes, données et graphiques (geoclip.fr)

 

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Edito Octobre 2022 : RN20

La commune de La Ville-du-Bois a approuvé le nouveau « Projet Partenarial d Aménagement de la RN20 » (PPA RN20 en Conseil Municipal du 20 septembre 2022.

Le PPA a été approuvé en juin par la communauté Paris-Saclay et en Juillet par le Conseil Départemental de l’Essonne.

Un document explicitant le Contrat de partenariat est disponible sur le site de la communauté Paris-Saclay

D2022-223 – Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) – RN20 : signature de la convention – Paris Saclay (paris-saclay.com) 

Voici ci-dessous l’état d’avancement des approbations de ce PPARN20 selon les communes concernées dont les noms sont en bleu. (à partir des Comptes-rendus des Conseils Municipaux disponibles en ligne)

 

Petit rappel historique 

Le réaménagement de la RN20 est un long serpent de mer que nous suivons depuis la création de l’association dans les années 2000.
Nous avons déjà notamment publié :

 

Les avancées :

Le document mis en ligne par la communauté Paris-Saclay est certainement le plus opérationnel que nous ayons vu jusqu’à présent. Les actions sont listées, et pour chacune, un maître d’œuvre est identifié avec un planning et un budget.

Extrait du chapitre Objectifs poursuivis par le contrat :

« Fondé sur la mise en service d’un transport collectif en site propre, ce projet ne pourra voir le jour qu’à long terme ; il a fait l’objet d’une prise de position d’Ile-de-France Mobilités en ce sens en 2019. Pour autant, on ne doit abandonner ni le parti d’aménagement ni l’ambition de faire de la RN20 un axe structurant de transport collectif et de modes actifs et préparer dès aujourd’hui l’insertion des voies dédiées. 

Ce contrat de projet partenarial d’aménagement propose ainsi une stratégie progressive et évolutive pour y parvenir.»

 

L’objectif final affiché est de mettre en œuvre un transport en commun en site propre sur l’axe RN20. Cet objectif est découpé en objectifs intermédiaires détaillés.

Les partenaires du contrat sont : l’Etat, la région, le Conseil départemental de l’Essonne, les quatre intercommunalités Paris-Saclay, Cœur d’’Essonne, Entre Juine et Renarde, Etampois Sud Essonne et les 26 communes traversées. (voir carte ci-dessus)

Le projet se décline en 3 axes :

AXE 1 Favoriser l’usage multimodal de la RN 20 : une route ouverte à toutes les mobilités

AXE 2 – Optimiser le fonctionnement de la RN 20 : une route verte et intelligente

AXE 3 – Poursuivre la requalification urbaine, paysagère et économique des territoires traversés par la RN20

 

Les axes 1 et 2 sont déclinés en 38 actions d’aménagement relativement concrètes, alors que l’axe 3 décrit essentiellement la cohérence à établir avec les politiques de construction et de développement économique.

Sur ces 38 actions, la plupart ont un maître d’ouvrage et un ou des organismes finançant, mais seules environ 26% ont une date de réalisation clairement exprimée.

Voici les actions avec date de réalisation mentionnée qui nous ont semblé concrètes :

Renfort de l’offre de bus :

Août-2022 : entrée en vigueur des contrats de réseau 24 Sud Essonne, 26 Paris-Saclay, 25 Coeur Essonne Agglomération. 
Le contrat 26, Paris-Saclay, correspond au transfert d’exploitation d’un certain nombre de lignes de bus des sociétés Transdev, Albatrans, Keolis et Savac, vers RATP Cap IDF qui a été désigné par Île-de-France Mobilités.

Dans la pratique, alors que le Conseil départemental de l’Essonne annonçait fin août l’augmentation du nombre de bus, ainsi que la création de la ligne directe Paris DM154 (voir Renfort des lignes de bus DM151 – DM153 – DM154 – Conseil départemental de l’Essonne), entre grèves et manque de chauffeurs, le service s’est plutôt dégradé.

Le contrat 24 Sud Essonne concerne la mise en place d’un transport à la demande dans le Sud Essonne. (voir le site dédié Accueil – TAD Île-de-France Mobilités (idfmobilites.fr))

En 2023, il est prévu de “mettre en oeuvre la restructuration du réseau de bus de Courtaboeuf et notamment les nouvelles liaisons vers l’axe RN20.” Nous n’avons pas trouvé plus de précisions.

 

Aménagements routiers :

Aménagement de l’échangeur RN20 / RD99 (Mauchamps) : fin 2022

Aménagement de la route de Chasse (Ballainvilliers) : 2023 – 2024
(A noter que dans le dossier de concertation présenté en 2013, la mise en service était prévue en 2017 ! voir RN 20 – Aménagement du carrefour de la route de chasse sur ballainvilliers et saulx-les-chartreux / Aménagement. / Aménagement et urbanisme / Enquêtes publiques / Publications / Accueil – Les services de l’État dans l’Essonne)

Requalification de la route de Montlhéry (Saulx les Chartreux) : 2024-2025

 

Assainissement routier :

Un diagnostic des bassins doit être réalisé en 2022 en partenariat avec les communes, les EPCI et les syndicats de rivière, et les travaux de requalification des bassins en 2023 . 
Dans une 3e phase, il est prévu un diagnostic et une requalification de l’assianissement longitudinal, sans délai mentionné.

 

 

 

Dépôts sauvages :

Des opérations de sensibilisation par voie d’affichage sont prévues en 2023 . Nous ne sommes pas très convaincus de l’efficacité de cette action.

 

 

Bruit :

Des enrobés phoniques ont été appliqués entre 2018 et 2020, sur les portions recevant un trafic supérieur à 3 Millions de véhicules par an, lorsque l’âge du revêtement était supérieur à 10 ans, selon les priorités définies dans le Plan de Prévention Bruit Environnement en vigueur, et sur les sections où la vitesse moyenne est supérieure à 60 km/h.
(Cela a notamment concerné la portion Linas – Egly cf Essonne. La RN20 fermée sur une portion de route entre Linas et Égly jusqu’au 14 août | Actu Essonne)
Il est un peu étonnant que cette action soit comptabilisée dans un contrat d’aménagement en cours d’approbation en 2022. Mais sans doute s’agit-il de satisfaire un indicateur environnemental.

Il est aussi prévu de mettre à jour le Plan Prévention Bruit Environnement au 2e semestre 2024.

 

 

Ce contrat d’aménagement prévoit de nouvelles interconnexions de bus avec les lignes 18 et T12 en cours de construction.

Si la Communauté Paris Saclay défend le schéma de transport ci- contre, nous ne pouvons que constater que le délaissement de notre territoire se confirme.

Dans son planning d’origine, le TSCP annoncé en 2006, devait voir le jour en 2025, et le “boulevard urbain” en 2030 !

Finalement la ligne 18 et le Tram-T12 arriveront avant.

 

Force est de constater que sur notre portion de RN20 , cela fait plus de 30 ans qu’aucun aménagement d’envergure promis ne voit le jour.

Il y a pourtant urgence : dans son diagnostic de schéma de mobilités, la CPS montrait que selon les données 2015, aux heures de pointe, le taux de remplissage du DM153 – bus qui fait le trajet du “futur” TSCP Massy Arpajon – était déjà de 120%. (voir p79 Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com))
Or les constructions de logements se sont multipliées le long de l’axe RN20, et on connaît les dysfonctionnements généralisés actuels des lignes de bus du territoire. 

 

 

 

Edito Août 2022 : RDV au forum des associations

La pause estivale s’achève, c’est l’occasion de faire le point de l’année écoulée et des actions à venir.
Notre objectif reste la préservation et l’amélioration du cadre de vie de l’ensemble des habitants de notre territoire.
Depuis la crise COVID, nous nous sommes concentrés sur les actions à distance, et publions régulièrement des éditos et revues de web sur notre site www.bvvb.org.
Notre page Facebook et notre compte Twitter sont régulièrement alimentés.

Nous nous faisons l’écho des problèmes rencontrés par les urbisylvains :

 

Construction d’immeubles en bordure de RN20 dans le bruit et la pollution, alors qu’à Paris le projet 1000 arbres a été stoppé parce qu’il risquait de trop exposer les populations à la pollution générée par le boulevard périphérique parisien (voir notre édito d’août 2021)

Le désert médical que notre commune est devenue  : selon le zonage 2022 de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, La Ville-du-Bois est devenue “Zone d’Intervention Prioritaire”.(voir site ARS) A ce jour, à notre connaissance, la commune recherche toujours des médecins pour le Centre médical Ambroise Paré.

Aujourd’hui, pour une consultation médicale urgente qui ne relève pas de l’hopital, il est possible de s’adresser à la maison médicale de Nozay ou à celle de Montlhéry, mais le tarif sera majoré, ou de prendre un RDV en téléconsultation, ce qui peut rebuter certains.

Le ramassage des déchets : face aux plaintes récurrentes qui nous sont parvenues, nous avons fait un récapitulatif du traitement des déchets dans notre édito de Février 2022 ( voir Edito Février 2022 | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org)). Notre principal questionnement concerne l’organisation des syndicats de gestion, qui sont constitués d’élus, et dont la répartition par territoire reste obscure pour le citoyen.

 

Circulation et mobilité : difficultés à circuler à pied, ou à vélo, insuffisance des transports en commun, état de la voirie; nous restons mobilisés sur ces sujets. Nous sommes notamment adhérents à l’association A10 gratuite, qui milite pour la gratuité du péage sur l’A10 sur la même périphérie que pour les autres autoroutes, ce qui réduirait le nombre de poids lourds circulant sur la RN20. Nous attendons depuis des années la réalisation d’un transport en commun en site propre sur la RN20.

(voir notre article de novembre 2011 sur le TSCP Think different ? (Changez votre façon de penser ?) | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org), notre Edito Mars 2022 -état de la voirie – mobilité périurbaine , notre Edito Avril 2022 – RN20 – historique)

Pour le maintien de la piscine de Montlhéry: voir notre édito de mai 2022 montrant que notre territoire est plutôt sous-doté, alors que la pratique de la natation est un moyen de lutter contre les noyades des enfants, et d’améliorer la santé de tous et plus particulièrement des séniors, dont la proportion va augmenter.

 

 

Pour un aménagement du territoire amélioré : nous constatons que le centre ville se transforme en torrent chaque fois que des précipitations importantes et brutales se produisent, phénomène dont on sait qu’il va devenir plus fréquent compte tenu du changement climatique. C’était le thème  de nos éditos de Juin 2021 , Juillet 2021 , et de Juin 2022

 

 

Les nuisances sonores dues aux avions  se sont accentuées ces dernières années, et nous sommes contactés par des personnes de Longjumeau jusqu’à Breuillet suite à nos articles factuels sur les nuisances subies. ( voir notre édito de Juillet 2022, notre article d’octobre 2020 Les avions à La Ville-du-Bois | Bien Vivre à la Ville du Bois ) Nous sommes adhérents de l’association de riverains DRAPO qui lutte contre les nuisances générées par l’aéroport d’Orly.

 

Notre association sera présente au forum des associations du dimanche 4 septembre.
Venez nous voir !
 

Voici notre plaquette en lien .

Edito Juillet 2022 : le bruit des avions

Avec l’été et les fenêtres ouvertes, difficile d’ignorer le bruit des avions. Depuis l’été 2018, nous avons l’impressions que les trajectoires des avions qui décollent et atterrissent à l’aéroport d’Orly ont été modifiées et nous sommes de plus en plus gênés.

Orly est supposé observer une trève la nuit entre 23h  et 6h, mais avec les difficultés de personnels et les départs en congés, cette obligation n’est pas respectée.

Les constats : quelques exemples de survols gênants

Afin de préciser les observations des vols , nous avons utilisé les données provenant des sites suivants :

Voici par exemple quelques données récensées sur des vols entendus après 23h le 6 Juillet 2022.

Les lettres sur la carte permettent de faire la correspondance entre les points de trajectoire et l’évolution de la vitesse. On peut constater que le vol VLG6933 à destination de Rome a tourné autour de notre commune en passant de 333km/h à 478 km/h en 1mn12. (voir les paramètres des vols en survolant les points de trajectoire avec la souris sur la courbe rouge)

En comparant les horaires de mesure de maximum sur la station de mesure Bruitparif de Champlan (courbe du bas), on peut constater une fois encore que les avions “mettent les gaz” dès que la mesure de bruit est passée.

Au matin du 7 Juillet, alors qu’il faisait assez chaud et que beaucoup d’entre nous dromaient fenêtre ouverte, certains auront été réveillés par les premiers vols du matin.

Nous avons examiné les vols au décollage par vent d’ouest du 7 Juillet 2022 entre 6h20 et 6h30 du matin:

De la même façon, en comparant les horaires, on s’aperçoit que les avions font une poussée d’accélération juste après le passage au voisinage du point de mesure de Champlan.

La palme étant ce jour-là pour le vol TVF70RA à destination d’Athènes avec un niveau de bruit à Champlan à 79,7 dBA.

En triant les vols du 7 Juillet entre 6h et 8h du matin par niveau de bruit, et par type d’avion, on obtient le diagramme ci-dessous :

 

On voit que les vols les plus bruyants sont des Boeing 737-800 opérés par Transavia.

Il y a un écart de bruit très significatif selon les vols : sur l’échelle en dB, qui est logarithmique, +3dB correspond à une amplitude double.

Le vol TVF70RA à destination d’Athènes qui est passé à Champlan vers 6h27 a vraisemblablement réveillé beaucoup de monde !

Sans surprise, en regardant les conditions de vols lors du passage enregistré à LAmax, on constate que globalement les avions qui volent à haute altitude et plus faible vitesse font moins de bruit.

Globalement aussi, les Airbus de type A320 sont moins bruyants que les Boeing 737. 

Voir  les figures ci-dessous, où l’axe horizontal indique l’altitude en m , l’axe vertical la vitesse en km /h, et la taille et la couleur des cercles sont liés au niveau de bruit détecté à Champlan (un petit cercle jaune correspondant au niveau de bruit le plus faible, et un grand cercle bleu au niveau de bruit le plus élevé).

Quelques conclusions 

Les riverains sont très gênés par 

  • les vols qui se succèdent presqu’en continu soit après 23h, soit entre 6h et 8h du matin
  • certains vols particulièrement bruyants. Dans le cas des décollages du 7 Juillet 2022 matin, ce sont les B737-800 opérés par Transavia qui ont été particulièrement gênants.

Alors que les conditions de décollage sont très réglementées (voir article de l’association DRAPO en lien Les procédures de décollage – DRAPO), il est étonnant de subir de tels écarts de bruit.

Parmi les causes possibles :

  • le type d’appareil dont les spécificités peuvent conditionner les conditions de décollage, et notamment sa capacité en nombre de passagers (qui conditionne la masse, et donc l’accélération nécessaire au décollage)
  • un compromis altitude d’accélération / consommation de carburant 

Il est possible aussi que la topographie des lieux induise une diffusion plus importante du bruit selon les trajectoires et les paramètres de vol.

A noter aussi que par vent d’ouest, le bruit est rabattu vers l’ouest donc vers les communes de Longjumeau, Marcoussis, Nozay, La Ville-du-Bois, …

Une réglementation manifestement insuffisante

Les principaux textes règlementaires qui s’appliquent sont :

Les normes d’émission sonores décrites par la convention relative à l’aviation civile internationale, et reprises par la directive 2006/93/CE, qui imposent des niveaux de bruit à ne pas dépasser par les avions selon des conditions précises de mesure, à l’approche, en latéral et au décollage.

La directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation du bruit dans l’environnement, qui impose la détermination de l’exposition au bruit, l’information du public concernant le bruit dans l’environnement et ses effets, ainsi que l’adoption de plans de prévention destinés à réduire le bruit dans l’environnement lorsqu’il entraîne des effets nuisibles à la santé , et à préserver le niveau de bruit lorsqu’il est satisfaisant.

Le règlement européen No 598/2014 qui impose des règles de gestion des nuisances sonores aux Etats membres pour tout aéroport « dont le trafic excède 50 000 mouvements d’aéronefs civils par année calendaire ».

On trouve sur le site de bruitparif une page qui décrit les mises en œuvre en droit français de la législation européenne.

  • Concernant la mesure du niveau sonore des avions :
    L’unité de mesure de bruit (ou Effective Percieved Noise Level en EPNdB) est différente du dB(A) usuellement utilisé en acoustique. De plus les limites de niveau EPNL autorisés augmentent avec la masse de l’avion, ce qui favorise les avions de forte capacité.
    A noter que sur le site de Transavia, on trouve les caractéristiques des avions exploités, dont les B737-800 (masse au décollage 78975kg), mais que la masse au décollage ne correspond à aucun des certificats acoustiques de B737-800 de la base NoisedB de la DGAC.(masse au décollage 78245 kgou 79016 kg)
  • Concernant le plan de prévention  du bruit dans l’environnement exigé par la législation, le plus récent concernant l’aéroport d’Orly pour la période 2018-2023 a été adopté unilatéralement en mars 2022, sans tenir compte des avis émis par les riverains lors des consultations (voir article des Echos du 15 avril).

    Ce plan de prévention est consultables en lien : Microsoft Word – PPBE_Orly_19 Version À signer.docx (groupeadp.fr)
    Y sont rappelés les deux indicateurs de bruit prévus par la directive 2002/49 :
  • Le Lden (L pour level, « niveau » en anglais, et Lden pour day-evening-night, « jour-soirée-nuit » en anglais) est un indicateur du niveau de bruit global utilisé pour qualifier l’exposition au bruit, qui tient compte de compte de la gêne spécifiquement engendrée durant la soirée (18h-22h) et
    la nuit (22h-6h) ;
    le Lden est un indicateur dit intégré car il prend en compte le niveau de bruit, la durée de l’événement sonore, le nombre moyen d’événements sonores, ainsi qu’une pondération pour les événements de soirée et de nuit (un événement de soirée est considéré comme 3 fois plus gênant qu’un événement de journée et un événement de nuit est considéré
    comme étant 10 fois plus gênant qu’un événement de journée) ;
  •  Le Ln (L pour level, « niveau » en anglais, et n pour night, « nuit » en anglais) est un indicateur du niveau sonore moyen à long terme, visant à traduire la gêne sonore ressentie durant la nuit (22h-6h) ; il représente la composante « nuit » de l’indice Lden.

 

Le plan de prévention ne va pas plus loin que ces indicateurs et les obligations de la directive : les cartes stratégiques de bruit sont définies pour les niveaux d’indicateurs Lden = 55dB, et Ln = 50 dB.

Les limites de bruit généré par le trafic aérien recommandées par l’Organisation mondiale de la santé sont des expositions  Lden < 45 dB et Ln < 40dB.

Des mesures réalisées à La Ville-du-Bois entre novembre 2014 et mars 2015, avaient conclus à l’exclusion de notre commune du plan de gêne sonore, puisque les indicateurs réglementaires ainsi calculés étaient inférieurs aux limites réglementaires :

        

Dans le compte-rendu des mesures de 2014-2015, le comptage de LAmax ne figurait pas explicitement.

Or, nous le percevons parfaitement, être dérangé jusqu’à 23h30 et réveillé vers 6h30 par une succession de décollages à quelques minutes d’intervalle est insupportable.

L’ACNUSA recommande d’ailleurs la prise en compte d’indicateurs dit “évennementiels” avec les limites suivantes (voir : Les valeurs de référence (bruitparif.fr))

  • moins de 100 passages par 24h avec LAmax > 65dB
  • moins de 200 passages par 24havec LAmax > 62dB
  • moins de 10 passages nocturens avec LAmax > 70dB

Par rapport aux valeurs de bruit mesurées en 2014, les valeurs actuelles sont certainement plus élevées : en effet, les statistiques de trafic sur Orly montrent que le nombre de mouvements – c’est à dire nombre d’aterrissages + nombre de décollages – d’avions de passagers a diminué, mais le nombre de passagers a augmenté, ce qui implique la multiplication d’avions de plus grande capacité, et donc plus bruyants.

(données Union des Aéroports Français (www.aeroport.fr))

Avis BVVB

Alors que l’heure est à la transition énergétique, et que les voyages en avions sont les plus gros émetteurs de CO2 des transports (voir  « Voyager bas carbone » : le Shift publie son nouveau rapport ! (theshiftproject.org)  et infographie ci-dessous), cette croissance du trafic aérien n’est pas raisonnable, et les trajets en train devraient être favorisés, notamment en proposant des trains de nuit, et par une politique tarifaire.

Nous invitons aussi tous nos lecteurs à signer la pétition de l’association DRAPO   , association de défense des riverains de l’aéroport d’Orly, à laquelle Bien Vivre à La Ville-du-Bois est adhérente.

N’hésitez pas à nous contacter via le mail bienvivrelvdb@gmail.com lorque vous constatez un évènement particulièrement gênant.

 

Edito Juin 2022 : les inondations

Le mois de Juin a commencé avec une inondation dans la Grande Rue.

Si on regarde les épisodes de précipitations importantes depuis 1975 et les jours les plus chauds depuis 1950 des mois de juin sur la station météo d’Orly, il ne fait aucun doute que les effets du changement climatique se font déjà ressentir. Les épisodes exceptionnels, au-dessus du 3e quartile, sont de plus en plus fréquents depuis les années 2000. (la médiane est la valeur pour laquelle 50% des valeurs sont au-dessous et 50% au-dessus, le 3e quartile est la valeur pour laquelle 75% des valeurs sont au-dessous, 25% au-dessus)

Voir les courbes ci-dessous issues du site Infoclimat (source : Climatologie globale en juin à Orly – Athis-Mons – Infoclimat). (Glisser la souris sur les points pour voir les détails)

La donnée de hauteur de pluie maximale sur 24h de juin 2022, est celle du 4 juin, jour où la Grande Rue s’est tranformée en torrent.

Pour s’adapter à ces phénomènes de fortes pluies on sait aujourd’hui qu’il faut limiter l’artificialisation des sols, voire désartificialiser . (voir Portail de l’artificialisation des sols | Portail de l’artificialisation (developpement-durable.gouv.fr))

Pour limiter les ilôts de chaleur, on sait aussi qu’il faut végétaliser, et donc aussi limiter les grandes surfaces gourdonnées ou bétonnées.

Les données d’artificialisation des surfaces par commune de la banlieue parisienne entre 2009 et 2020, montre que les territoires périurbains ne sont pas allés dans le bon sens. (voir carte ci-dessous, les données proviennent de l’open data du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires).

 

Les collectivités locales sont invitées à privilégier la densification plutôt que l'extension au détriment des surfaces boisées ou agricoles, notamment par la récente loi "zéro artificialisation nette" (voir Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger les sols ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)). Malheureusement, à La ville-du-Bois, chaque fois qu'un lot est divisé pour construire une nouvelle maison, des arbres sont abattus, et des surfaces supplémentaires sont impermabilisées.

Certains nouveaux immeubles construits en bordure de RN20 l'ont été au détriment de jardins arborés. Si la loi SRU impose la construction de tels logements, nous espérons que les prochains lots seront mieux conçus et moins "minéraux".

Alors qu'une consultation a été ouverte en vue de la mise à jour du PLU de notre commune, nous ne pouvons que souhaiter que les recommandations de Mission régionale d'autorité environnmentale du 13 décembre 2018 soient prises en compte.

Extraits :

Il apparaît ainsi nécessaire d’approfondir les analyses portant sur :
• les niveaux de bruit et de pollution atmosphérique auxquels seront exposés les occupants des 700 futurs logements le long de la route RN20, afin de les caractériser précisément et d’en déduire les impacts sanitaires compte tenu des mesures d’accompagnement citées dans le rapport (abaissement de la vitesse, bande de recul, plantations, etc.) ;
• les déplacements en automobile actuels et ceux générés par l’accroissement prévu par le projet de PLU des activités commerciales, du nombre d’habitants et de l’offre d’équipement (notamment le stade) compte tenu de la localisation des sites de projet ;
• la valeur et la vulnérabilité d’un des secteurs pouvant accueillir les ateliers municipaux dont il est projeté le déplacement, ainsi qu’un nouveau stade.

 

Le PLU de La Ville-du-Bois doit, en application des articles L.131-4 à 7 du code de l’urbanisme,
être compatible avec :
• le schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) approuvé le 27 décembre 2013 ;
• le plan de déplacements urbains d’Île-de-France (PDUIF) approuvé le 19 juin 2014 ;
• le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie approuvé le 1er décembre 2015
• le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Orge-Yvette approuvé le 2 juillet 2014 ;
le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) du bassin Seine-Normandie 2016-2021 approuvé par arrêté ministériel du 7 décembre 2015.
Il doit également prendre en compte le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’Île-de-France approuvé le 21 octobre 2013.

 

La MRAe recommande de prendre en compte les emplacements réservés dans le décompte des espaces actuellement non artificialisés dont il est prévu l’ouverture à l’urbanisation dans le projet de PLU.

 

La MRAe recommande d’évaluer l’incidence sur la préservation des zones humides des aménagements projetés, y compris ceux du centre-ville.

 

La MRAe recommande d’approfondir l’évaluation environnementale sur la prise en compte du risque d’inondations par remontée de nappes susceptibles d’affecter les aménagements liés au projet de renouvellement urbain de la RN20 et ceux prévus dans l’emplacement réservé n°11. (ancien parking de carrefour près des tennis où il est prévu d'installer des services techniques) 

Par ailleurs, dans ses cahiers "Résilences des territoires", l'organisation The shift project évoque les Schéma de cohérence territoriale comme outil de prise en compte des actions à mener dans l'aménagement du territoire pour s'adapter au changement climatique.

Selon la carte de réalisation des SCOT de 2022, notre territoire semble plutôt en retard par rapport au reste de la France. Sur la carte de France ci-dessous, sur laquelle on peut zoomer, notre territoire entre Versailles et Evry apparaît en blanc.

Mise à jour le 10 Juillet 2022 :

Il semble que le site de ressources de la Fédération des Scot ne soit plus accessible , voici la même information issue du site Cartographie - Géoportail de l'Urbanisme (geoportail-urbanisme.gouv.fr)

Et en zoomant sur notre territoire :

 

Il y a pourtant urgence à mettre en oeuvre une cohérence territoriale pour nous adapter au changement climatique. 

Edito mai 2022 : la piscine de Montlhéry

Alors que le thermomètre commence à monter, il est agréable d’aller à la piscine.

Or, sur notre territoire cela va devenir compliqué : la piscine de Longjumeau est définitvement fermée, la piscine des Ulis est fermée pour travaux, et la piscine de Montlhéry est menacée de fermeture.

Un peu d’histoire :

Wikipédia nous informe que les premiers bassins remontent à l’antiquité, et qu’en France, la première école de natation date de 1785 dans un bassin sur la Seine. C’est dans les années 1960 – 1980 qu’un plan un vaste projet national d’équipement du territoire en piscines municipales sous le titre « 1 000 piscines » est mis en oeuvre par le secrétariat d’état à la jeunesse et aux sports.

C’est ce qu’illustre le schéma ci-dessous qui présente l’historique de la mise en service des piscines :
(données Recensement des équipements sportifs, espaces et sites de pratiques – data.gouv.fr)

Le détail des données Ile-de-France, montre déjà des disparités territoriales :

Des inégalités de territoire :

Et lorsqu’on regarde la réparition des bassins de natation au regard de la répartition de population, on voit que les espaces périurbains sont sous équipés.

Selon un rapport de la cour des comptes publié en 2018 , sur la base de données de 2014 sur un échantillon de communes et EPCI :

“Peu d’équipements aquatiques sont présents dans les espaces périurbains. S’ils accueillent 22% de la population, ces espaces n’offrent que 14% des équipements aquatiques et 12% de la surface des bassins.”

Et c’était avant la pandémie de COVID 19 qui a conduit un certain nombre d’établissements à fermer.

La figure ci-dessous illustre la situation en Ile-de-France.

 

Un zoom sur notre EPCI Paris-Saclay montre une inégalité d'équipement entre le Nord et le Sud du territoire, que la fermeture de la piscine de Montlhéry ne ferait qu'accentuer.

Les besoins

Selon la fédération française de natation, les quelques 800 000 m2 de bassins couverts que compte l'hexagone couvrent au mieux 75% des besoins identifiés pour une pratique annuelle de la natation.
(voir  extrait du livret des piscines)

Selon les données citées qui datent de 2009, un quart des classes élémentaires ne pouvaient disposer d'un nombre de séances de natation suffisant pour un enseignement complet et 10% des classes en étaient exclues à cause d'un temps de parcours trop important.

En 2019, le ministère des sports vantait un plan "aisance aquatique" suite à l'augmentation des noyades accidentelles des jeunes enfants. (voir Lancement du plan aisance aquatique - Le site du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques), et en depuis 2021 on peut trouver sur le site de la région Ile-de-France un "Plan piscines régional" (voir Plan piscines régional | Région Île-de-France (iledefrance.fr)

Sur le papier, tout le monde s'accorde sur la nécessité d'apprendre aux enfants à nager, et de promouvoir la pratique sportive à tous les âges de la vie. La natation est le 3e sport pratiqué en France.

La pratique de la natation ou de l'aquagym est aussi fortement recommandée au séniors.

Et alors que la loi SRU conduit nos petites communes à accroître le nombre de logements sociaux, il est inconcevable qu'on ne sache pas développer un offre de piscines municipales qui par définition propose un loisir de proximité accessible à tous.

Loisir qui sera d'autant plus prisé compte tenu des canicules annoncées.

Nous comprenons que les coûts doivent être maîtrisés et qu'ils s'avèrent très disparates selon les établissements, ainsi que le décrit un rapport de L'observatoire des finances et de la gestion publique locale (voir vf_ofgl_cap_sur_14_cout_fonctionnement_piscines_bloc_co.pdf (collectivites-locales.gouv.fr)).

Selon le type d'installation (bassin saisonnier extérieur, bassin couvert, installations de loisir complémentaires,..) , le coût moyen peut être inférieur à 526 €/m2/an ou supérieur à 1984 €/m2/an.

Mais combien coûtent les noyades ? 

Voici ci-dessous les données de Santé publique France, qui publie chaque année une surveillance épidémiologique des noyades estivales  :

                      

Parmi les recommandations de Santé Publique France au vu de ces données :

"Il n'est jamais trop tard pour apprendre à nager"

"Renforcer l'apprentissage de la nage chez les enfants le plus tôt possible"

Et combien coûteraient des personnes âgées dépendantes ? 

Les projections publiées par l'INSEE indiquent une augmentation importante de la population âgée dans les prochaines décénies.  (voir 68,1 millions d’habitants en 2070 : une population un peu plus nombreuse qu’en 2021, mais plus âgée - Insee Première - 1881)

Et la pratique de la natation est connue pour avoir un effet bénéfique sur beaucoup de pathologies souvent liées au vieillissement.

voir notamment :

Pourquoi pratiquer la natation lorsqu'on est malade ? - VIDAL

Nagez Forme Santé | Fédération Française de Natation (ffnatation.fr)

 

Ce n'est donc certainement pas le moment de fermer les piscines publiques en zone périurbaine.