Alors qu’un prochain mouvement social est annonciateur de galères supplémentaires pour les usagers des transports, rappelons que la galère est quasi permanente pour les péri-urbains.
Sur le site de l’institut Paris Région, sont mises à dispositions des infographies sur les transports en commun en Ile -de – France . L’une d’elles nous a particulièrement interpelés
Il s’agit d’une comparaison des profils horaires moyennés sur l’ensemble des transports en commun d’Ile-de-France (!!) pour les mois de novembre 2019 et décembre 2022.
Cette courbe très très moyennée est accompagnée du tableau suivant :
Ces “données” sont accompagnées du texte :
En Décembre : Les validations dans les transports en commun aux heures de pointe du matin et du soir sont en légère baisse par rapport au mois précédent. En moyenne sur le mois, la fréquentation se situe entre 85 % et 90 % d’un niveau normal lors des pics du matin et du soir.
Bien sûr, il s’agit d’être en phase avec le crédo d’Ile-de-France Mobilité, qui indique que le niveau de fréquentation des transports en commun n’est pas revenu à celui d’avant COVID, et qu’il n’est donc pas opportun d’augmenter l’offre.
Mais si on regarde plus en détail les données de fréquentation disponibles sur l’open data d’Ile-de-France mobilités concernant l’évolution de fréquentation de la ligne DM153, notre fameux futur TCSP RN20, voici ce qu’on peut observer en moyenne de fréquentation par jour de la semaine pour les périodes avril-mai-juin 2019 et 2022 :
Les mercredis de 2019 sont anormalement bas sur cette période, mais par exemple au mois de mai 2019, les 1er et 8 mai étaient un mercredi, donc sans DM153, qui ne circule pas les dimanches et jous fériés.
Or la communauté Paris-Saclay dans son diagnostic sur les tranports indiquait que selon les données 2015, aux heures de pointe, le taux de remplissage du DM153 – bus qui fait le trajet du “futur” TSCP Massy Arpajon – était déjà de 120%. (voir p79 Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com))
Ensuite, si globalement en Ile-de-France les usagers utilisent moins les transports en commun, une autre raison est la tendance à l’éloignement des centres urbains de la population, en raison du coût des logements.
En effet la population a augmenté dans des zones dépourvues de transports en communs fiables et suffisants.
Regardons par exemple les possibilités depuis La Ville du Bois de joindre différentes zones d’intérêt en transports en commun.
Nous avons regardé comment aller au centre commercial des Ulis 2 en transport en commun , un après-midi à 13h30 à partir des Joncs Marins, et comparé au trajet en voiture : cela se passe de commentaires.
Le même exercice pour la destination de Villebon 2 est un peu moins défavorable au bus :
Si nous cherchons à nous rendre avenue des Tropiques à Courtaboeuf , le bus n° 17 est possible, selon l’horaire auquel nous aurons besoin d’y être. (circule toutes les 15 mn aux heures de pointe, toutes les heures en heure creuse)
Ile-de-France mobilités propose aussi des trajets en vélo. Ce sera l’objet d’un autre article.
Bon courage à tous ceux qui auront besoin de se déplacer dans les prochains jours.
Nous avons récemment reçu dans nos boîtes aux lettres le bulletin de l’agglomération Paris-Saclay. (aussi consultable ici ).
On peut lire en page 19 :
Nous sommes donc allés lire cette étude, disponible sur le site d’airparif ici
Trois sites en bordure de trafic routier ont été comparés :
Boulevard périphérique Est (BPE)
Boulevard Haussmann (HAUS)
RN20 Montlhéry
Le rapport mentionne les données disponibles de trafic moyen journalier annuel (TMJA), qui correspond à un nombre moyen de véhicules par jour sur l’année, pour chacune des situations de trafic :
Station de mesure
Nombre_de_voies
TMJA (cumul de toutes les voies de circulation)
Boulevard périphérique Est
8
243 000 (données 2017)
Boulevard Haussmann
4
38 000 (données 2017)
RN20 Montlhéry
6
53 600 (données 2018)
Une particularité de la RN20 a retenu notre attention :
La RN20 se démarque par une part importante de véhicules utilitaires et de poids lourds. Les véhicules utilitaires y sont 1,4 fois plus nombreux que sur le Boulevard Périphérique et 1,6 fois plus nombreux que sur le Boulevard Hassmann. La part des poids lourds est 3 fois plus importante que sur le Boulevard Périphérique et 6 fois plus importante que sur le Boulevard Haussmann.
Et les résultats de mesure concernant les particules ultrafines, celles considérées comme les plus dangereuses pour la santé , montrent que les taux mesurées en bordure de RN20 sont très élevés.
La figure ci-dessous montre la moyenne journalière en nombre de particules ultrafines par cm3 sur la période du 14 juin au 19 septembre 2021 pour les jours de semaine (c’est à dire hors week-end, où le trafic est plus faible)
Les valeurs en vert correspondent aux mesures sur la RN20, celles en bleu aux valeurs sur le périphérique Est. Les niveaux élevés observés sur la RN20 sont en partie liés à la situation de mesure : les véhicules sont en pente montante et en phase d’accélération après un feu, les capteurs de mesure sont de plus très près de la voie de circulation.
Rappelons qu’à Paris , le projet 1000 arbres a été abandonné à l’été 2021, le tribunal administratif de Paris ayant en effet annulé le permis de construire, au motif que “le projet était susceptible de porter atteinte à la santé publique”, et d’exposer les populations à une pollution de l’air importante en bordure du périphérique parisien. (Nous en parlions dans notre édito d’août 2021 ici) Ce jugement a été confirmé en appel le 6 octobre 2022 avec la motiviation suivante : « le lieu d’implantation du projet est marqué par un niveau élevé de pollution de l’air, au-delà des valeurs limites fixées par le code de l’environnement et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour la concentration de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines, (…), [la réalisation du projet] entrainera toutefois une augmentation de plus de 20 % de dioxyde d’azote en plusieurs points de mesure aux alentours ainsi qu’une augmentation de la concentration en benzène pouvant atteindre ponctuellement 66 %. »
Mais sur la RN20, les nombreux projets de logement se poursuivent. La figure ci-dessous est extraite du Programme Local d’Habitat 2019-2024 de la communauté Paris-Saclay. A noter les programmes de construction importants en cours en bordure de RN20 dans notre secteur.
Quant au nombre important de véhicules utilitaires et de poids lourds constaté dans l’analyse des stations de mesure, il pourrait être moins élevé si les poids lourds ne cherchaient pas à éviter le péage de l’autoroute A10 en transitant par la RN20.
C’est pourquoi nous soutenons l’action d’A10 gratuite qui milite depuis des années contre les sur-profits réalisés par les concessions autoroutières, qui ont augmenté en moyenne leurs tarifs de 4.75% ce 1er février.
La presse dénonce par ailleurs ces derniers jours un surprofit des sociétés autoroutières qui s’éleverait à 55 Milliards d’Euros, et alors qu’une mission d’expertise, commandée par le ministère de l’Economie en février 2021, préconisait de baisser les tarifs autoroutiers de 60% sur les deux tiers du réseau français.
55 milliards Є: c’est le trop perçu par les sociétés d’autoroutes qui devraient baisser leurs tarifs de 60%! C’est ce que dit un rapport de l’IGF commandé par @BrunoLeMaire qui l’ignore. C’est vrai qu’il ne sait pas ce qu’est un superprofit…@canardenchainepic.twitter.com/egoWlP3Kas
Venant de tourner la page sur 2022, voyons sur les sujets qui nous ont occupés et que vous avez le plus suivi. Voici le top 10 des articles les plus lus cette année sur notre site :
Nous avions publié cet article en octobre 2020, nous faisant l’écho des nuisances qui reprenaient après le premier confinement.
Bien que nous ayons publié sur le même thème un article plus complet, cet article est toujours très consulté et commenté : preuve que c’est une préoccupation des urbisylvains.
Etonnant de trouver cet article de 2012 toujours en tête des consultations sur notre site.
Il s’agit d’une comparaison entre les images promises par les promoteurs, et la réalité des bâtiments sortis de terre. Nous avions publié cela à l’époque où les immeubles de la RN20 étaient encore en projet.
L’urbanisation qui gagne nos territoires reste aussi une préoccupation majeure.
La moindre des choses est d’exiger que le PLU en vigueur soit respecté. La dernière version officielle est de Juillet 2019 mise à jour après contrôle de légalité. Une surface minimale d’espace vert doit être préservée, ainsi qu’une surface non imperméabilisée.
En effet, beaucoup d’urbisylvains se sont installés ici pour la verdure qui entoure leur maison, et certains voient des promoteurs couper les arbres et bétonner les parcelles voisines à la faveur d’une revente.
Cet été, les avions ont été particulièrement bruyants. Nous avons précisé des exemples de trajectoires et de niveau de bruit enregistrés par la station de mesure de Champlan. Nous avons aussi rappelé les législations en vigueur qui ne protègent pas assez les riverains des aéroports.
Article n° 4 : Edito Octobre 2022 le serpent de mer du réaménagement de la RN20
Nous avons montré l’avancement du projet partenarial d’aménagement RN20. Le projet a un peu avancé depuis la parution de notre article, puisque 4 communes supplémentaires l’ont arrpouvé. Longpont sur Orge : approbation le 14 décembre Saint-germain les Arpajon : approbation le 17 novembre Egly : approbation le 24 novembre Avrainville : approbation le 9 novembre
Voici la mise à jour de la carte des communes concernées :
Comme chaque mois de juin, nous avons subi de fortes précipitations et vu la grande rue se transformer en torrent.
Ces événements auparavant exceptionnels sont amenés à se multiplier au cours des prochaines années. Il est devenu d’autant plus indispensable de limiter l’artificialisation des sols, et de mieux gérer les eaux pluviales et les cours d’eau.
Nous évoquions la menace de fermeture de la piscine de Montlhéry qui s’est malheureusement confirmée.
C’était l’occasion de rappeler l’historique de construction des piscines en Ile-de- France, de constater un fois encore que notre territoire est délaissé, de rappeler les besoins tant d’apprentissage de la natation pour les juniors que de maintien en bonne santé pour les séniors.
Un question qui se pose à toutes les collectivités et dont les média se font l’écho :
En février, nous avons publié un dossier sur la gestion des déchets.
La législation européenne impose que la mise en décharge des déchets municipaux soit inférieure à 10%, alors qu’elle était en moyenne de 22% en 2017.
Compte tenu du prix de l’énergie, il est probable qu’on limite l’incinération des déchets, et que le nombre de collectes soit optimisé.
Une tarification incitative (payer en fonction de la quantité de déchets produits pour chaque ménage) est prévue dans le Plan régional de Prévention et de Gestion des Déchets de l’ile-de- France.
Différents “évènements” ont eu lieu dans plusieurs lieux d’Ile-de-France. Il en reste quelques uns à venir d’ici mi-décembre , dont pas trop loin de chez nous : – réunion publique à Créteil le 7 décembre à 19h – 2040 avec 4D aux chaudronnerie à Montreuil le 9 décembre à 18h – une visioconférence le 10 décembre de 16h à 18h
La forme a un petit coté lettre au Père Noël (c’est de saison !) , mais c’est l’occasion d’indiquer les actions qui nous paraissent essentielles sur les modes de transport, le développement urbain, l’adaptation au réchauffement climatique.
C’est quoi le SDRIF ?
Il s’agit d’un document cadre d’urbanisme et d’aménagement qui définit la stratégie à long terme de la région, ainsi que les des droits à construire et des objectifs de densification des différentes parties du territoire Francilien.
Celui actuellemenent en vigueur a été approuvé en 2013 , le précédent datait de 2008. On peut trouver sur le site de la région Ile-de-France un certain nombre de documents explicatifs (voir SDRIF (iledefrance.fr) )
Un peu d’histoire :
Cette planification du développement de la région Ile-de- France n’est pas nouvelle : (en cliquant sur l’image on peut la voir en plein écran)
Evolution de population :
A noter que dans les années 60-70, on a construit les RER et les autoroutes avant les villes nouvelles.
En 2011, un Transport en Commun en site propre était planifié sur la RN20 pour être constesté en 2019 par Ile-de-France Mobilité, mais pendant ce temps, les constructions se sont multipliées le long de l’axe RN20 .
Pour la Ville du Bois la population a augmenté de 10,36 %. La moyenne sur les communes de France est de 1,78%.
Notre territoire fait partie des zones périurbaines d’Ile-de-France où la population a augmenté :
Si on regarde au niveau de la France, la tendance est au regroupement de population en périphérie des grandes villes et le long des axes de circulation.
Les grands objectifs du SDRIF 2013:
Le SDRIF 2013 comprenait 10 objectifs :
Résoudre la crise du logement
Refonder le dynamisme économique francilien
Rééquilibrer l’Ile-de-France
Encourager l’intensification
Préserver les espaces ouverts
Garantir un système de transport porteur d’attractivité
Gérer durablement les ressources naturelles
Optimiser le fonctionnement logistique métropolitain
Ce bilan a été réalisé par l’Institut Paris Région, association loi 1901 ayant pour mission de mener les études nécessaires à la gouvernance de la région. Un article wikipédia détaille l’historique et la gouvernance de cet institut. (voir L’Institut Paris Région — Wikipédia (wikipedia.org))
L’exemple des objectifs sur le logement :
La région s’était fixé pour objectif la construction de 70 000 logements par an.
Depuis 2013, le nombre de logements commencés par an varie entre environ 50 000 et 80 000 par an sur l’ensemble de l’Ile-de-France.
Mais quel est l’intérêt d’un indicateur aussi global , tant les disparités sont importantes au sein du teritoire francilien ?
Difficile de se faire une opinion sur cet objectif.
Voici ci-dessous le nombre de logements collectifs commencés par commune entre 2014 et 2020 :
On voit nettement la tendance à la construction le long de l'axe RN20, qui a conduit à l'augmentation de population vue plus haut.
Est-ce que ces constructions correspondent aux besoins de la population et sont elles cohérentes avec les objectifs de développement durable ?
La carte ci-dessous montre la localisation des logements vacants par commune :
On voit que les communes où des immeubles ont été construits étaient aussi celles où de nombreux logements sont vacants ... Bien sûr, il faudrait analyser plus en profondeur de quel type de logements il s'agit, et les raisons pour lesquels ils sont vacants.
Mais alors que s'annonce une ère d'économie de ressources, est-ce la solution de construire du neuf ? On sait que l'empreinte carbone de la construction neuve est plus importante que celle de la réhabilitation de bâtiments.
Alors que penser de ce nouveau SDRIF ?
C'est une occasion de construire des objectifs d'adaptation des territoires aux défis qui s'imposent du fait de la fin de l'énergie bon marché et du dérèglement climatique.
Définir des objectifs globaux moyennés ou sommés sur un territoire aussi hétérogène que l'Ile-de-France n'a pas grand sens.
Cette phase de consultation n'est qu'un début, et cela ne coûte rien de saisir toutes les opportunités de donner un avis, même si la forme n'est pas totalement satisfaisante (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Consultation citoyenne onglets “ma vie en 2040”, et “les défis de l’Ile-de-France)
La commune de La Ville-du-Bois a approuvé le nouveau « Projet Partenarial d Aménagement de la RN20 » (PPA RN20 en Conseil Municipal du 20 septembre 2022.
Le PPA a été approuvé en juin par la communauté Paris-Saclay et en Juillet par le Conseil Départemental de l’Essonne.
Un document explicitant le Contrat de partenariat est disponible sur le site de la communauté Paris-Saclay
Voici ci-dessous l’état d’avancement des approbations de ce PPARN20 selon les communes concernées dont les noms sont en bleu. (à partir des Comptes-rendus des Conseils Municipaux disponibles en ligne)
Petit rappel historique
Le réaménagement de la RN20 est un long serpent de mer que nous suivons depuis la création de l’association dans les années 2000. Nous avons déjà notamment publié :
Le document mis en ligne par la communauté Paris-Saclay est certainement le plus opérationnel que nous ayons vu jusqu’à présent. Les actions sont listées, et pour chacune, un maître d’œuvre est identifié avec un planning et un budget.
Extrait du chapitre Objectifs poursuivis par le contrat :
« Fondé sur la mise en service d’un transport collectif en site propre, ce projet ne pourra voir le jour qu’à long terme ; il a fait l’objet d’une prise de position d’Ile-de-France Mobilités en ce sens en 2019. Pour autant, on ne doit abandonner ni le parti d’aménagement ni l’ambition de faire de la RN20 un axe structurant de transport collectif et de modes actifs et préparer dès aujourd’hui l’insertion des voies dédiées.
Ce contrat de projet partenarial d’aménagement propose ainsi une stratégie progressive et évolutive pour y parvenir.»
L’objectif final affiché est de mettre en œuvre un transport en commun en site propre sur l’axe RN20. Cet objectif est découpé en objectifs intermédiaires détaillés.
Les partenaires du contrat sont : l’Etat, la région, le Conseil départemental de l’Essonne, les quatre intercommunalités Paris-Saclay, Cœur d’’Essonne, Entre Juine et Renarde, Etampois Sud Essonne et les 26 communes traversées. (voir carte ci-dessus)
Le projet se décline en 3 axes :
AXE 1 Favoriser l’usage multimodal de la RN 20 : une route ouverte à toutes les mobilités
AXE 2 – Optimiser le fonctionnement de la RN 20 : une route verte et intelligente
AXE 3 – Poursuivre la requalification urbaine, paysagère et économique des territoires traversés par la RN20
Les axes 1 et 2 sont déclinés en 38 actions d’aménagement relativement concrètes, alors que l’axe 3 décrit essentiellement la cohérence à établir avec les politiques de construction et de développement économique.
Sur ces 38 actions, la plupart ont un maître d’ouvrage et un ou des organismes finançant, mais seules environ 26% ont une date de réalisation clairement exprimée.
Voici les actions avec date de réalisation mentionnée qui nous ont semblé concrètes :
Renfort de l’offre de bus :
Août-2022 : entrée en vigueur des contrats de réseau 24 Sud Essonne, 26 Paris-Saclay, 25 Coeur Essonne Agglomération. Le contrat 26, Paris-Saclay, correspond au transfert d’exploitation d’un certain nombre de lignes de bus des sociétés Transdev, Albatrans, Keolis et Savac, vers RATP Cap IDF qui a été désigné par Île-de-France Mobilités.
En 2023, il est prévu de “mettre en oeuvre la restructuration du réseau de bus de Courtaboeuf et notamment les nouvelles liaisons vers l’axe RN20.” Nous n’avons pas trouvé plus de précisions.
Aménagements routiers :
Aménagement de l’échangeur RN20 / RD99 (Mauchamps) : fin 2022
Requalification de la route de Montlhéry (Saulx les Chartreux) : 2024-2025
Assainissement routier :
Un diagnostic des bassins doit être réalisé en 2022 en partenariat avec les communes, les EPCI et les syndicats de rivière, et les travaux de requalification des bassins en 2023 . Dans une 3e phase, il est prévu un diagnostic et une requalification de l’assianissement longitudinal, sans délai mentionné.
Dépôts sauvages :
Des opérations de sensibilisation par voie d’affichage sont prévues en 2023 . Nous ne sommes pas très convaincus de l’efficacité de cette action.
Bruit :
Des enrobés phoniques ont été appliqués entre 2018 et 2020, sur les portions recevant un trafic supérieur à 3 Millions de véhicules par an, lorsque l’âge du revêtement était supérieur à 10 ans, selon les priorités définies dans le Plan de Prévention Bruit Environnement en vigueur, et sur les sections où la vitesse moyenne est supérieure à 60 km/h. (Cela a notamment concerné la portion Linas – Egly cf Essonne. La RN20 fermée sur une portion de route entre Linas et Égly jusqu’au 14 août | Actu Essonne) Il est un peu étonnant que cette action soit comptabilisée dans un contrat d’aménagement en cours d’approbation en 2022. Mais sans doute s’agit-il de satisfaire un indicateur environnemental.
Il est aussi prévu de mettre à jour le Plan Prévention Bruit Environnement au 2e semestre 2024.
Ce contrat d’aménagement prévoit de nouvelles interconnexions de bus avec les lignes 18 et T12 en cours de construction.
Si la Communauté Paris Saclay défend le schéma de transport ci- contre, nous ne pouvons que constater que le délaissement de notre territoire se confirme.
Dans son planning d’origine, le TSCP annoncé en 2006, devait voir le jour en 2025, et le “boulevard urbain” en 2030 !
Finalement la ligne 18 et le Tram-T12 arriveront avant.
Force est de constater que sur notre portion de RN20 , cela fait plus de 30 ans qu’aucun aménagement d’envergure promis ne voit le jour.
Il y a pourtant urgence : dans son diagnostic de schéma de mobilités, la CPS montrait que selon les données 2015, aux heures de pointe, le taux de remplissage du DM153 – bus qui fait le trajet du “futur” TSCP Massy Arpajon – était déjà de 120%. (voir p79 Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com)) Or les constructions de logements se sont multipliées le long de l’axe RN20, et on connaît les dysfonctionnements généralisés actuels des lignes de bus du territoire.
La pause estivale s’achève, c’est l’occasion de faire le point de l’année écoulée et des actions à venir. Notre objectif reste la préservation et l’amélioration du cadre de vie de l’ensemble des habitants de notre territoire. Depuis la crise COVID, nous nous sommes concentrés sur les actions à distance, et publions régulièrement des éditos et revues de web sur notre site www.bvvb.org. Notre page Facebook et notre compte Twitter sont régulièrement alimentés.
Nous nous faisons l’écho des problèmes rencontrés par les urbisylvains :
Construction d’immeubles en bordure de RN20 dans le bruit et la pollution, alors qu’à Paris le projet 1000 arbres a été stoppé parce qu’il risquait de trop exposer les populations à la pollution générée par le boulevard périphérique parisien (voir notre édito d’août 2021)
Le désert médical que notre commune est devenue : selon le zonage 2022 de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, La Ville-du-Bois est devenue “Zone d’Intervention Prioritaire”.(voir site ARS) A ce jour, à notre connaissance, la commune recherche toujours des médecins pour le Centre médical Ambroise Paré.
Aujourd’hui, pour une consultation médicale urgente qui ne relève pas de l’hopital, il est possible de s’adresser à la maison médicale de Nozay ou à celle de Montlhéry, mais le tarif sera majoré, ou de prendre un RDV en téléconsultation, ce qui peut rebuter certains.
Le ramassage des déchets : face aux plaintes récurrentes qui nous sont parvenues, nous avons fait un récapitulatif du traitement des déchets dans notre édito de Février 2022 ( voir Edito Février 2022 | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org)). Notre principal questionnement concerne l’organisation des syndicats de gestion, qui sont constitués d’élus, et dont la répartition par territoire reste obscure pour le citoyen.
Circulation et mobilité : difficultés à circuler à pied, ou à vélo, insuffisance des transports en commun, état de la voirie; nous restons mobilisés sur ces sujets. Nous sommes notamment adhérents à l’association A10 gratuite, qui milite pour la gratuité du péage sur l’A10 sur la même périphérie que pour les autres autoroutes, ce qui réduirait le nombre de poids lourds circulant sur la RN20. Nous attendons depuis des années la réalisation d’un transport en commun en site propre sur la RN20.
Pour le maintien de la piscine de Montlhéry: voir notre édito de mai 2022 montrant que notre territoire est plutôt sous-doté, alors que la pratique de la natation est un moyen de lutter contre les noyades des enfants, et d’améliorer la santé de tous et plus particulièrement des séniors, dont la proportion va augmenter.
Pour un aménagement du territoire amélioré : nous constatons que le centre ville se transforme en torrent chaque fois que des précipitations importantes et brutales se produisent, phénomène dont on sait qu’il va devenir plus fréquent compte tenu du changement climatique. C’était le thème de nos éditos de Juin 2021 , Juillet 2021 , et de Juin 2022.
Les nuisances sonores dues aux avions se sont accentuées ces dernières années, et nous sommes contactés par des personnes de Longjumeau jusqu’à Breuillet suite à nos articles factuels sur les nuisances subies. ( voir notre édito de Juillet 2022, notre article d’octobre 2020 Les avions à La Ville-du-Bois | Bien Vivre à la Ville du Bois ) Nous sommes adhérents de l’association de riverains DRAPO qui lutte contre les nuisances générées par l’aéroport d’Orly.
Notre association sera présente au forum des associations du dimanche 4 septembre. Venez nous voir !
Avec l’été et les fenêtres ouvertes, difficile d’ignorer le bruit des avions. Depuis l’été 2018, nous avons l’impressions que les trajectoires des avions qui décollent et atterrissent à l’aéroport d’Orly ont été modifiées et nous sommes de plus en plus gênés.
Orly est supposé observer une trève la nuit entre 23h et 6h, mais avec les difficultés de personnels et les départs en congés, cette obligation n’est pas respectée.
Les constats : quelques exemples de survols gênants
Afin de préciser les observations des vols , nous avons utilisé les données provenant des sites suivants :
https://rumeur.bruitparif.fr/main qui publie les données de mesure de bruit en Ile-de-France, dont celles de la station de mesure de bruit aériens de Champlan
FlightAware – Suivi de vol / Statut de vol qui est une société aéronautique numérique fournissant des données de suivi de vol issues des systèmes de contrôle du trafic aérien, ainsi que des outils d’analyse, à des exploitants d’aéronefs et des fournisseurs de services. Un certain nombre de données sont en accès libre.
Voici par exemple quelques données récensées sur des vols entendus après 23h le 6 Juillet 2022.
Les lettres sur la carte permettent de faire la correspondance entre les points de trajectoire et l’évolution de la vitesse. On peut constater que le vol VLG6933 à destination de Rome a tourné autour de notre commune en passant de 333km/h à 478 km/h en 1mn12. (voir les paramètres des vols en survolant les points de trajectoire avec la souris sur la courbe rouge)
En comparant les horaires de mesure de maximum sur la station de mesure Bruitparif de Champlan (courbe du bas), on peut constater une fois encore que les avions “mettent les gaz” dès que la mesure de bruit est passée.
Au matin du 7 Juillet, alors qu’il faisait assez chaud et que beaucoup d’entre nous dromaient fenêtre ouverte, certains auront été réveillés par les premiers vols du matin.
Nous avons examiné les vols au décollage par vent d’ouest du 7 Juillet 2022 entre 6h20 et 6h30 du matin:
De la même façon, en comparant les horaires, on s’aperçoit que les avions font une poussée d’accélération juste après le passage au voisinage du point de mesure de Champlan.
La palme étant ce jour-là pour le vol TVF70RA à destination d’Athènes avec un niveau de bruit à Champlan à 79,7 dBA.
En triant les vols du 7 Juillet entre 6h et 8h du matin par niveau de bruit, et par type d’avion, on obtient le diagramme ci-dessous :
On voit que les vols les plus bruyants sont des Boeing 737-800 opérés par Transavia.
Il y a un écart de bruit très significatif selon les vols : sur l’échelle en dB, qui est logarithmique, +3dB correspond à une amplitude double.
Le vol TVF70RA à destination d’Athènes qui est passé à Champlan vers 6h27 a vraisemblablement réveillé beaucoup de monde !
Sans surprise, en regardant les conditions de vols lors du passage enregistré à LAmax, on constate que globalement les avions qui volent à haute altitude et plus faible vitesse font moins de bruit.
Globalement aussi, les Airbus de type A320 sont moins bruyants que les Boeing 737.
Voir les figures ci-dessous, où l’axe horizontal indique l’altitude en m , l’axe vertical la vitesse en km /h, et la taille et la couleur des cercles sont liés au niveau de bruit détecté à Champlan (un petit cercle jaune correspondant au niveau de bruit le plus faible, et un grand cercle bleu au niveau de bruit le plus élevé).
Quelques conclusions
Les riverains sont très gênés par
les vols qui se succèdent presqu’en continu soit après 23h, soit entre 6h et 8h du matin
certains vols particulièrement bruyants. Dans le cas des décollages du 7 Juillet 2022 matin, ce sont les B737-800 opérés par Transavia qui ont été particulièrement gênants.
Alors que les conditions de décollage sont très réglementées (voir article de l’association DRAPO en lien Les procédures de décollage – DRAPO), il est étonnant de subir de tels écarts de bruit.
Parmi les causes possibles :
le type d’appareil dont les spécificités peuvent conditionner les conditions de décollage, et notamment sa capacité en nombre de passagers (qui conditionne la masse, et donc l’accélération nécessaire au décollage)
un compromis altitude d’accélération / consommation de carburant
Il est possible aussi que la topographie des lieux induise une diffusion plus importante du bruit selon les trajectoires et les paramètres de vol.
A noter aussi que par vent d’ouest, le bruit est rabattu vers l’ouest donc vers les communes de Longjumeau, Marcoussis, Nozay, La Ville-du-Bois, …
Une réglementation manifestement insuffisante
Les principaux textes règlementaires qui s’appliquent sont :
La directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation du bruit dans l’environnement, qui impose la détermination de l’exposition au bruit, l’information du public concernant le bruit dans l’environnement et ses effets, ainsi que l’adoption de plans de prévention destinés à réduire le bruit dans l’environnement lorsqu’il entraîne des effets nuisibles à la santé , et à préserver le niveau de bruit lorsqu’il est satisfaisant.
Le règlement européen No 598/2014 qui impose des règles de gestion des nuisances sonores aux Etats membres pour tout aéroport « dont le trafic excède 50 000 mouvements d’aéronefs civils par année calendaire ».
Concernant la mesure du niveau sonore des avions : L’unité de mesure de bruit (ou Effective Percieved Noise Level en EPNdB) est différente du dB(A) usuellement utilisé en acoustique. De plus les limites de niveau EPNL autorisés augmentent avec la masse de l’avion, ce qui favorise les avions de forte capacité. A noter que sur le site de Transavia, on trouve les caractéristiques des avions exploités, dont les B737-800 (masse au décollage 78975kg), mais que la masse au décollage ne correspond à aucun des certificats acoustiques de B737-800 de la base NoisedB de la DGAC.(masse au décollage 78245 kgou 79016 kg)
Concernant le plan de prévention du bruit dans l’environnement exigé par la législation, le plus récent concernant l’aéroport d’Orly pour la période 2018-2023 a été adopté unilatéralement en mars 2022, sans tenir compte des avis émis par les riverains lors des consultations (voir article des Echos du 15 avril).
Le Lden (L pour level, « niveau » en anglais, et Lden pour day-evening-night, « jour-soirée-nuit » en anglais) est un indicateur du niveau de bruit global utilisé pour qualifier l’exposition au bruit, qui tient compte de compte de la gêne spécifiquement engendrée durant la soirée (18h-22h) et la nuit (22h-6h) ; le Lden est un indicateur dit intégré car il prend en compte le niveau de bruit, la durée de l’événement sonore, le nombre moyen d’événements sonores, ainsi qu’une pondération pour les événements de soirée et de nuit (un événement de soirée est considéré comme 3 fois plus gênant qu’un événement de journée et un événement de nuit est considéré comme étant 10 fois plus gênant qu’un événement de journée) ;
Le Ln (L pour level, « niveau » en anglais, et n pour night, « nuit » en anglais) est un indicateur du niveau sonore moyen à long terme, visant à traduire la gêne sonore ressentie durant la nuit (22h-6h) ; il représente la composante « nuit » de l’indice Lden.
Le plan de prévention ne va pas plus loin que ces indicateurs et les obligations de la directive : les cartes stratégiques de bruit sont définies pour les niveaux d’indicateurs Lden = 55dB, et Ln = 50 dB.
Les limites de bruit généré par le trafic aérien recommandées par l’Organisation mondiale de la santé sont des expositions Lden < 45 dB et Ln < 40dB.
Des mesures réalisées à La Ville-du-Bois entre novembre 2014 et mars 2015, avaient conclus à l’exclusion de notre commune du plan de gêne sonore, puisque les indicateurs réglementaires ainsi calculés étaient inférieurs aux limites réglementaires :
Dans le compte-rendu des mesures de 2014-2015, le comptage de LAmax ne figurait pas explicitement.
Or, nous le percevons parfaitement, être dérangé jusqu’à 23h30 et réveillé vers 6h30 par une succession de décollages à quelques minutes d’intervalle est insupportable.
L’ACNUSA recommande d’ailleurs la prise en compte d’indicateurs dit “évennementiels” avec les limites suivantes (voir : Les valeurs de référence (bruitparif.fr))
moins de 100 passages par 24h avec LAmax > 65dB
moins de 200 passages par 24havec LAmax > 62dB
moins de 10 passages nocturens avec LAmax > 70dB
Par rapport aux valeurs de bruit mesurées en 2014, les valeurs actuelles sont certainement plus élevées : en effet, les statistiques de trafic sur Orly montrent que le nombre de mouvements – c’est à dire nombre d’aterrissages + nombre de décollages – d’avions de passagers a diminué, mais le nombre de passagers a augmenté, ce qui implique la multiplication d’avions de plus grande capacité, et donc plus bruyants.
Alors que l’heure est à la transition énergétique, et que les voyages en avions sont les plus gros émetteurs de CO2 des transports (voir « Voyager bas carbone » : le Shift publie son nouveau rapport ! (theshiftproject.org) et infographie ci-dessous), cette croissance du trafic aérien n’est pas raisonnable, et les trajets en train devraient être favorisés, notamment en proposant des trains de nuit, et par une politique tarifaire.
Nous invitons aussi tous nos lecteurs à signer la pétition de l’association DRAPO , association de défense des riverains de l’aéroport d’Orly, à laquelle Bien Vivre à La Ville-du-Bois est adhérente.
N’hésitez pas à nous contacter via le mail bienvivrelvdb@gmail.com lorque vous constatez un évènement particulièrement gênant.
Le mois de Juin a commencé avec une inondation dans la Grande Rue.
Si on regarde les épisodes de précipitations importantes depuis 1975 et les jours les plus chauds depuis 1950des mois de juin sur la station météo d’Orly, il ne fait aucun doute que les effets du changement climatique se font déjà ressentir. Les épisodes exceptionnels, au-dessus du 3e quartile, sont de plus en plus fréquents depuis les années 2000. (la médiane est la valeur pour laquelle 50% des valeurs sont au-dessous et 50% au-dessus, le 3e quartile est la valeur pour laquelle 75% des valeurs sont au-dessous, 25% au-dessus)
Pour limiter les ilôts de chaleur, on sait aussi qu’il faut végétaliser, et donc aussi limiter les grandes surfaces gourdonnées ou bétonnées.
Les données d’artificialisation des surfaces par commune de la banlieue parisienne entre 2009 et 2020, montre que les territoires périurbains ne sont pas allés dans le bon sens. (voir carte ci-dessous, les données proviennent de l’open data du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires).
Les collectivités locales sont invitées à privilégier la densification plutôt que l'extension au détriment des surfaces boisées ou agricoles, notamment par la récente loi "zéro artificialisation nette" (voir Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger les sols ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)). Malheureusement, à La ville-du-Bois, chaque fois qu'un lot est divisé pour construire une nouvelle maison, des arbres sont abattus, et des surfaces supplémentaires sont impermabilisées.
Certains nouveaux immeubles construits en bordure de RN20 l'ont été au détriment de jardins arborés. Si la loi SRU impose la construction de tels logements, nous espérons que les prochains lots seront mieux conçus et moins "minéraux".
Il apparaît ainsi nécessaire d’approfondir les analyses portant sur : • les niveaux de bruit et de pollution atmosphérique auxquels seront exposés les occupants des 700 futurs logements le long de la route RN20, afin de les caractériser précisément et d’en déduire les impacts sanitaires compte tenu des mesures d’accompagnement citées dans le rapport (abaissement de la vitesse, bande de recul, plantations, etc.) ; • les déplacements en automobile actuels et ceux générés par l’accroissement prévu par le projet de PLU des activités commerciales, du nombre d’habitants et de l’offre d’équipement (notamment le stade) compte tenu de la localisation des sites de projet ; • la valeur et la vulnérabilité d’un des secteurs pouvant accueillir les ateliers municipaux dont il est projeté le déplacement, ainsi qu’un nouveau stade.
Le PLU de La Ville-du-Bois doit, en application des articles L.131-4 à 7 du code de l’urbanisme, être compatible avec : • le schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) approuvé le 27 décembre 2013 ; • le plan de déplacements urbains d’Île-de-France (PDUIF) approuvé le 19 juin 2014 ; • le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie approuvé le 1er décembre 2015 • le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Orge-Yvette approuvé le 2 juillet 2014 ; • le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) du bassin Seine-Normandie 2016-2021 approuvé par arrêté ministériel du 7 décembre 2015. Il doit également prendre en compte le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’Île-de-France approuvé le 21 octobre 2013.
La MRAe recommande de prendre en compte les emplacements réservés dans le décompte des espaces actuellement non artificialisés dont il est prévu l’ouverture à l’urbanisation dans le projet de PLU.
La MRAe recommande d’évaluer l’incidence sur la préservation des zones humides des aménagements projetés, y compris ceux du centre-ville.
La MRAe recommande d’approfondir l’évaluation environnementale sur la prise en compte du risque d’inondations par remontée de nappes susceptibles d’affecter les aménagements liés au projet de renouvellement urbain de la RN20 et ceux prévus dans l’emplacement réservé n°11.(ancien parking de carrefour près des tennis où il est prévu d'installer des services techniques)
Par ailleurs, dans ses cahiers "Résilences des territoires", l'organisation The shift project évoque les Schéma de cohérence territoriale comme outil de prise en compte des actions à mener dans l'aménagement du territoire pour s'adapter au changement climatique.
Selon la carte de réalisation des SCOT de 2022, notre territoire semble plutôt en retard par rapport au reste de la France. Sur la carte de France ci-dessous, sur laquelle on peut zoomer, notre territoire entre Versailles et Evry apparaît en blanc.
Alors que le thermomètre commence à monter, il est agréable d’aller à la piscine.
Or, sur notre territoire cela va devenir compliqué : la piscine de Longjumeau est définitvement fermée, la piscine des Ulis est fermée pour travaux, et la piscine de Montlhéry est menacée de fermeture.
Un peu d’histoire :
Wikipédia nous informe que les premiers bassins remontent à l’antiquité, et qu’en France, la première école de natation date de 1785 dans un bassin sur la Seine. C’est dans les années 1960 – 1980 qu’un plan un vaste projet national d’équipement du territoire en piscines municipales sous le titre « 1 000 piscines » est mis en oeuvre par le secrétariat d’état à la jeunesse et aux sports.
Le détail des données Ile-de-France, montre déjà des disparités territoriales :
Des inégalités de territoire :
Et lorsqu’on regarde la réparition des bassins de natation au regard de la répartition de population, on voit que les espaces périurbains sont sous équipés.
“Peu d’équipements aquatiques sont présents dans les espaces périurbains. S’ils accueillent 22% de la population, ces espaces n’offrent que 14% des équipements aquatiques et 12% de la surface des bassins.”
Et c’était avant la pandémie de COVID 19 qui a conduit un certain nombre d’établissements à fermer.
La figure ci-dessous illustre la situation en Ile-de-France.
Un zoom sur notre EPCI Paris-Saclay montre une inégalité d'équipement entre le Nord et le Sud du territoire, que la fermeture de la piscine de Montlhéry ne ferait qu'accentuer.
Les besoins
Selon la fédération française de natation, les quelques 800 000 m2 de bassins couverts que compte l'hexagone couvrent au mieux 75% des besoins identifiés pour une pratique annuelle de la natation. (voir extrait du livret des piscines)
Selon les données citées qui datent de 2009, un quart des classes élémentaires ne pouvaient disposer d'un nombre de séances de natation suffisant pour un enseignement complet et 10% des classes en étaient exclues à cause d'un temps de parcours trop important.
Sur le papier, tout le monde s'accorde sur la nécessité d'apprendre aux enfants à nager, et de promouvoir la pratique sportive à tous les âges de la vie. La natation est le 3e sport pratiqué en France.
La pratique de la natation ou de l'aquagym est aussi fortement recommandée au séniors.
Et alors que la loi SRU conduit nos petites communes à accroître le nombre de logements sociaux, il est inconcevable qu'on ne sache pas développer un offre de piscines municipales qui par définition propose un loisir de proximité accessible à tous.
Loisir qui sera d'autant plus prisé compte tenu des canicules annoncées.
Selon le type d'installation (bassin saisonnier extérieur, bassin couvert, installations de loisir complémentaires,..) , le coût moyen peut être inférieur à 526 €/m2/an ou supérieur à 1984 €/m2/an.
Mais combien coûtent les noyades ?
Voici ci-dessous les données de Santé publique France, qui publie chaque année une surveillance épidémiologique des noyades estivales :
Parmi les recommandations de Santé Publique France au vu de ces données :
"Il n'est jamais trop tard pour apprendre à nager"
"Renforcer l'apprentissage de la nage chez les enfants le plus tôt possible"
Et combien coûteraient des personnes âgées dépendantes ?
Il y a environ 1 an, à l’occasion de la campagne pour les élections régionales, nous avions été sollicités par l’équipe LRM au sujet du réaménagement de la RN20, sujet auquel BVVB s’intéresse depuis bientôt 20 ans.
A cette occasion, nous avions rappelé un historique des projets de réaménagement qui se succèdent depuis les années 1960
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Après des années d’études , le syndicat mixte de la RN20 est sur le point d’être dissout.
Un « Projet partenarial d’aménagement de la RN20 est annoncé ».
Voici les éléments facilement accessibles à ce jour :
« Le projet de PPA, autour de la RN 20, est en réflexion entre les acteurs impliqués dans les mobilités et la planification. Son objectif est permettre de lancer des études sur sa section nord pour à la fois proposer une requalification de l’axe tout en contribuant à l’amélioration du cadre de vie de ce secteur densément peuplé. »
« Plusieurs projets d’infrastructures de transports vont permettre de renforcer le maillage du territoire : • le Tram 12 Express d’Évry à Massy en 2023, puis son prolongement prévu jusqu’à Versailles ; • la mise en service de la ligne 18 du métro Grand Paris Express avec ses 5 gares en 2026 ; • le soutien par l’agglomération de projets de transports en commun en site propre (bouclage des TCSP RN20 MassyArpajon/Orly, Massy-Les-Ulis, Polytechnique…). »
p21 :
« 2. Mieux desservir l’ensemble du territoire : • Assurer les liaisons bus express rapides sur les axes Les UlisCourtabœuf-Massy et RN20 ; • Renforcer les liaisons par bus pour les communes ne bénéficiant pas de gare »
P39 :
Le Projet Partenarial d’Aménagement de la RN20 : accélérer et être moteur dans ce projet de transformation Contexte : • Un projet «historique» qui peut devenir un axe fort de l’agglomération en matière de développement • Un projet qui peut s’appuyer sur la mise en œuvre du Plan Directeur, conçu par le SME RN20.
Enjeux stratégiques : • L’enjeu de la cohérence face à une multitude d’enjeux (qualité urbaine, mobilité et rabattement, traitement paysager, logement, commerce, zone d’activités économiques). • La mise en place du projet global de requalification de la RN20 autour de plusieurs thématiques :
sur les mobilités : l’apaisement de la circulation automobile, l’aménagement de voies dédiées aux transports en commun, l’organisation de l’intermodalité ;
sur les espaces publics : des aménagements qui répondent à chaque mode de déplacements (pas seulement les véhicules motorisés)
sur le développement résidentiel et économique : en intégrant l’enjeu du renouvellement urbain dans un objectif d’animation d’une RN20 plus urbaine, avec une offre de logements attractive
sur le commerce en restructurant les zones commerciales de périphérie
sur le foncier : la mise en place d’une stratégie foncière permettant l’élargissement nécessaire à la requalification de la RN20.
• En matière de mobilité et d’accès au secteur, prévoir des liaisons Nord/Sud en mobilité douce notamment avec la ligne 18 (vélo, transport commun, etc.), prévoir des parkings relais, des pistes cyclables
Principaux points de vigilance : • Un investissement de la Communauté d’agglomération dans le PPA (et donc sur le projet) qui doit être important et moteur face à ses partenaires • La stabilisation d’une gouvernance avec association de tous les acteurs autour de ce PPA (Etat, Région, IDFM, CD91, communautés d’agglomérations et communes) et des financements associés dont le CPER 2021-2027 ; • L’articulation des quatre volets thématiques tout au long du projet : mobilités, espaces publics, développement résidentiel et économique et foncier. La transformation de la RN 20 doit se traduire par des aménagements urbains en faveur de la qualité de vie et de la réduction de nuisances. Elle doit intégrer l’aménagement des traversées, des trottoirs et des pistes cyclables, avec une priorité donnée à l’amélioration de l’offre de transport en commun dans une approche multimodale. La capacité de sa mise en œuvre d’un véritable TCSP doit être intégrée dans la conception des différents projets.
Notre Maire, questionné à ce sujet lors du dernier Conseil Municipal, annonce un projet sur 15 ans qui « devrait être décidé sous peu ». Reconnaissons à notre maire d’avoir poursuivi le plan de requalification prévu concernant les constructions et le réalignement du bâti nécessaire, et de persévérer pour obtenir la réalisation du TCSP.
Mais dans 15 ans, est-ce que ce projet sera encore d’actualité alors que la fin de la vente des véhicules thermiques est d’ores et déjà programmée pour 2030?
Nos élus ne semblent avoir ni compris, ni anticipé les conséquences de la transition énergétique imposée par le changement climatique.
Il est d’autant plus urgent de développer une véritable offre de transport collectif sur notre territoire délaissé depuis trop longtemps.
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