Edito Mars-Avril 2025 : Nos interrogations sur le PLU

A l’issue de l’enquête publique qui s’est déroulée du 4 novembre au 7 décembre 2024, le commissaire enquêteur a émis son rapport, que l’on peut trouver en lien ici .

Le PLU final sera voté en Conseil Municipal du 29 avril.

A la lecture du dossier, nous nous interrogeons sur un certain nombre de points 

 

Le brouillard s’épaissit sur les réalisations prévues et leur planification.

 

Dans son avis, la préfecture de l’Essonne indique notamment  :

“Le PLU gagnerait à localiser plus précisément sa programmation, en particulier le long de la RN20, et à intégrer un échéancier de réalisation, à titre indicatif.” 

“Cet axe est amené à évoluer dans les prochaines années, le projet de PLU gagnerait fortement à intégrer une réflexion sur le trafic routier engendré par la future programmation de logements, mais aussi des réflexions sur les accès  la RN20 et les nuisances sonores pour la santé humaine.

“Le projet de PLU gagnerait à intégrer dans son AOP les objctifs du PPA RN20

et délivre un avis favorable, sous réserve de la prise en compte des remarques sur l’aménagement de la RN20, ainsi que de la prise en compte des enjeux sanitaires associés.

Les attentes sur le plan routier et le planning des travaux RN20 sont aussi mentionnées dans la synthèse des avis et observations émises rédigée par le commissaire enquêteur (voir §5.2.1 p 20)

Voici la réponse de la commune à ce sujet :

La première phase expérimentale devrait démarrer en 2028 – 2029 pour le secteur Ballainvilliers / Linas. Le projet se développe sur 20 ans. Pour le moment il n’y a pas d’autres données disponibles. Les emprises devront être réévaluées début 2025.

Rappelons les actions qui étaient planifiées et supposées financées en 2022 :

 

En 2011, on nous annonçait la création du TCSP  à l’horizon 2020/2025 .

Nous sommes en 2025 , et on nous promet le début des travaux pour 2028/2029 !! 

Au rythme où le projet d’aménagement RN20 avance, compte tenu des évolutions climatiques et géopolitiques, est-ce qu’il ne faudrait pas prévoir un tramway, deux voies de circulation automobile et des pistes cyclables dignes de ce nom ???



Des questions sur la compatibilité de l’approvisionnement en eau potable, du réseau d’assainnissement avec les constructions tous azimuts

 

Compte tenu de l’accroissement de population prévue, 

  • l’Etat interroge la capacité d’approvisionnement en eau potable pour tous les logements
  • Le syndicat de l’Orge alerte sur le risque de dépassement des capacités de traitement des eaux usées
  • Le SIAHVY a indiqué : “Les eaux de vidange des piscines privées doivent être prioritairement infiltrées dans la parcelle. Si l’infiltration est impossible, alors ces vidanges devront être rejetées dans le réseau des eaux pluviales et non celui des eaux usées” (!!)

Dans le rapport du commissaire enquêteur on trouve

en p 50 dans le § 5.25 Cycle de l’eau  :

Question 5a- Le règlement d’assainissement communautaire de la CPS sera-t-il pris en compte et
les grands principes de ce règlement développés dans le projet de PLU ?
Réponse de la commune : Le nouveau règlement d’assainissement sera bien intégré au PLU
approuvé.
Appréciation du commissaire enquêteur : Ce nouveau règlement s’applique pour l’assainissement
des communes de la CPS.

en p 61 dans le §5.2.8 Enjeux sanitaires :

Question 8a– Les obligations pour le raccordement des eaux domestiques seront-elles rappelées ?
Réponse de la commune : Elles seront rappelées au sein du règlement.
Appréciation du commissaire enquêteur : Prend note de ce rappel au sein du règlement u PLU.

Question 8b– Pour les enjeux sanitaires (bruit, air, eau) les indicateurs de suivi de l’évolution du
territoire proposés, seront-ils approfondis pour un suivi pertinent ?
Réponse de la commune : Les indicateurs de suivi présents dans l’évaluation environnementale
pourront être ajustés dans ce sens, notamment sur la consommation d’eau annuelle, le nombre
de personnes affectées par le bruit, actuellement et dans les zones concernées par une OAP,
quand cela est possible.
Appréciation du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur prend acte que les indicateurs
de suivi seront ajustés pour les différentes zones et notamment les OAP.

Question 8d– Le règlement d’assainissement le plus récent sera-t-il intégré dans le projet de PLU. La
rédaction du règlement en cas d’impossibilité technique de raccordement au réseau sera-t-elle
précisée ?
Réponse de la commune : Oui, ce dernier sera intégré aux annexes du PLU.
Appréciation du commissaire enquêteur : Le règlement opposable et actualisé en matière
d’assainissement sera annexé au PLU.

Nous comprenons que l’approvisionnement en eau potable, ainsi que l’assainissement des eaux usées sont des compétences de la Communauté Paris- Saclay.
Mais cela ne nous rassure pas vraiment sur les solutions concrètes prévues compte tenu de l’accroissement du nombre de logements sur l’ensemble du territoire.



Un point important pour tous les urbisylvains, notre commune étant fortement impactée.

Plusieurs remarques mentionnent que le retrait gonflement des argiles est un risque avéré sur la commune. Comme nous, la préfecture a remarqué que la plaquette explicative des précautions à prendre, annoncée en annexe du document de diagnostic, n’y figure pas. 

Réponse de la commune : Le diagnostic sera mis à jour avec des données plus récentes

Le document de diagnostic sera-t-il consultable sur le site de la commune une fois le PLU décidé ?
Les permis de construire intègrent-ils une évalution des règles de construction à prendre en compte ?
Pour information le document “Construire en terrain argileux : la réglementation et les bonnes pratiques” cité par la préfecture.



Entre la RN20 et le survol par les avions, nombre d’urbisylvains subissent des nuisances sonores et de la pollution, auxquelles risquent de s’ajouter une vulnérabilité aux canicules.

La MRAE (Mission Régionale d’Autorité Environnementale), recommande de mettre à jour les données de bruit, pollution de l’air auxquelles sont soumises les populations et d’avoir un plan chiffré de réduction d’exposition des populations.

Réponse de la commune : L’évaluation environnementale pourra prendre en compte les différents documents cités dans la synthèse seulement si les données sont disponibles

Pour information, des données sont disponibles notamment à l’Institut Paris Région. Voici par exemple ce qu’on peut trouver concernant la cartographie des îlots de chaleur en localisant La Ville du Bois sur  Cartoviz – Chaleur en ville et en parcourant les données disponibles.

On trouve par exemple la vulnérabilité à la chaleur selon le lieu d’habitation, sur une échelle de 1 à 9.

Sans surprise les populations des immeubles en brodure de RN20 sont les plus exposées au phénomène d’îlot de chaleur.

On trouve aussi les informations de nombre d’habitants par pâté de maison :

Concernant le bruit et la pollution , Airparif et Bruitparif ont conjointement diffusé une cartographie d’exposition en Ile-de-France (voir  carto.airparif.bruitparif.fr/# )

Si l’Institut Paris Région dispose de données aussi précises sur notre commune, il est étonnant que la commune n’en ait pas connaissance.
Où y aurait-il un manque de volonté politique à prendre en compte le bien-être des urbisylvains ?
Nous sommes par ailleurs curieux de cette évaluation environnementale mentionnée dans le rapport du commissaire enquêteur et censée résoudre tous les problèmes.
Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’évaluation environnementale, un dossier complet est disponible sur le site du Cerema.



Malgré une limitation à 30 km/h sur l’ensemble de la commune, de belles sentes et quelques aménagements cyclables, circuler à pied ou à vélo reste compliqué.

De nombreuses remarques on été faites, tant par les urbisylvains que par les administrations territoriales sur les besoins en itinéraires piétons et cyclistes sécurisés, ainsi que sur l’élaboration d’un véritable plan de circulation.

Voici les réponses de la commune (en caractères bleus) sur ces sujets :

  •   Le plan routier à actualiser et à préciser notamment avec le planning des travaux RN20 : La première phase expérimentale devrait démarrer en 2028 – 2029 pour le secteur Ballainvilliers / Linas. Le projet se développe sur 20 ans. Pour le moment il n’y a pas d’autres données disponibles. Les emprises devront être réévaluées début 2025.
  • La mise en place de d’itinéraires piétons cycles sont à préciser : Le diagnostic précisera les itinéraires dédiés aux liaisons douces.
  •  Le cœur de village peut-il être transformé en zone de rencontre avec développement du stationnement vélo ? : L’OAP sera complétée en ce sens

 

Le principal écueil est la notion de liaison douce. De nombreux points noirs existent sur la commune : des pistes cyclables peu praticables, voire dangereuses, et ponctuées de nombreuses discontinuités.

Un exemple Route de Nozay dans le diaporama ci-dessous :

N’hésitez pas à donner votre avis en participant au baromètre vélo de la FUB (fédération française des usagères et usagers de la bicyclette). En quelques minutes, vous pouvez donner votre avis sur le confort et la sécurité du vélo dans votre ville. Chaque réponse contribue à faire évoluer les politiques locales et à améliorer les infrastructures.

Un point positif : l’accord de principe sur une zone de rencontre en coeur de village.
Quant aux itinéraires de liaisons douces, il y a beaucoup à faire dans notre commune, qui est très en retard par rapport à nombre de communes environnantes.

Edito Janvier Février 2025 : le scandale de la fermeture de la piscine de Montlhéry

Un article du journal Les Echos, paru le 14 janvier 2025, et consacré à la piscine de Montlhéry, a attiré notre attention :  A Montlhéry, 900.000 euros pour transformer l’ancienne piscine en centre de loisirs | Les Echos

Voici ce qu’on peut y lire en introduction :

La petite ville de l’Essonne va bénéficier d’une aide de la région Ile-de-France pour réhabiliter l’établissement sportif dont la crise de l’énergie avait précipité la fin en 2022. Le futur lieu répond aux besoins liés à l’arrivée prochaine de centaines d’habitants.

Dans une ville en pleine expansion, ces 4.700 mètres carrés fermés au public depuis 2022 ne pouvaient pas rester trop longtemps inoccupés. La petite commune de Montlhéry (9.000 habitants), dans l’Essonne, à une trentaine de kilomètres de Paris, va bénéficier d’une aide de la région Ile-de-France pour transformer l’ancienne piscine intercommunale en accueil de loisirs. Un « contrat d’aménagement régional » – qui permet de soutenir financièrement des projets jusqu’à 50 % de leur coût – doit être signé ce mercredi.

et à propos de la piscine :

Les bassins, ouverts en 2007 après la fermeture de l’emblématique piscine Tournesol posée là dans les années 1970, étaient encore en très bon état. Leur condamnation a marqué les esprits, une pétition avait même recueilli près de 3.000 signatures. Ils enregistraient en moyenne 41.000 entrées par an, dont 28.000 scolaires, et étaient fréquentés par différents clubs de natation et de plongée. Le projet promet donc de « valoriser les volumes des bâtis actuels de la piscine » : des « espaces partagés » pour les activités sportives ou artistiques devraient y être installés. 

Et en effet nous avions nous aussi défendu le maintien de cette piscine : voir notre Edito mai 2022 : la piscine de Montlhéry | Bien Vivre à la Ville du Bois

Dans notre édito de mai 2022, nous présentions l’inégalité de territoire en Ile -de- France, sur une carte faisant apparaître la population 2019 et le nombre de bassins de natation 2020.

En voici une mise à jour sur la communauté Paris-Saclay, avec le taux d’évolution de population annuel 2016-2022 publié par l’INSEE :

A noter que dans le fichier du ministère des sports, figurent des bassins de natation qui ne sont pas ouverts au public (2 bassins à l'école polytechnique, et 1 bassin au Centre National de Rugby), ainsi que des bassins privés, accessibles uniquement avec un abonnement fitness ( Le Complexe à Bures-sur-Yvette, et Vital'eau à Verrières-le-Buisson), que nous avons retirés puisqu'ils ne sont pas ouverts au public.

On ne peut que constater à nouveau le délaissement du Sud de l'agglomération Paris-Saclay où deux piscines ont fermé alors que taux d'augmentation de population y est plutôt élevé.

Si d'un coté nous nous réjouissons que Montlhéry bénéficie d'un nouvel équipement, nous ne pouvons que nous demander si ces 900 000€ n'auraient pas été mieux utilisés pour aménager la piscine pour en rendre le fonctionnement viable ?

La fermeture de cette piscine qui venait de faire l'objet d'une rénovation reste incompréhensible pour ses usagers. 

La mobilisation avait été forte : de nombreux courriers d'associations de parents adressés aux députés, au ministère de l'éducation, des manifestations. (voir cette archive de BFMTV Essonne: plusieurs dizaines de personnes mobilisées contre la fermeture de la piscine de Montlhéry )

La députée  Farida Amrani a posé une question écrite au gouvernement en février 2023 (Cf. Question n°5632 : Le « Savoir-nager » en Essonne - Assemblée nationale ), mais alors que Mme Amrani alerte sur la fermeture des piscines d'Etampes, Montlhéry et Longjumeau, on lui répond "bassin mobile à Grigny ", ou ouverture de "bassin hôtelier" !! Ce serait comique s'il ne s'agissait pas d'une perte de service pour l'ensemble des habitants des communces concernées.

Pourtant en mars 2023, le ministre de l'éducation nationale d'alors, Monsieur Pap NDIAYE répondait en ces termes à Mme Marie Guevenoux, alors députée de la 9e circonscirption de l'Essonne et questeure à l'Assemblée nationale :

Nous retenons de la réponse du ministre de l'éducation nationale d'alors les propos ci-dessous auxquels nous adhérons totalement :

C'est le bilan d'été complet le plus récent accessible sur le site de Santé Publique France (voir Noyades en France. Bilan de surveillance de l'été 2023.)

Y est notamment présenté un tableau comparatif des noyades accidentelles suivies de décès en 2021 et 2023 selon le lieu où survient l'accident :

Pour les 0-17ans, les décès surviennent majoritairement dans les piscines privées et les cours d'eau.

Pour les adultes, les décès surviennent majoritairement en mer.

Les décès en piscine collective sont très rares (voir cadre vert)
Ce serait donc la baignade à privilégier et à rendre accessible à tous !

 

Rappelons aussi les conseils de prévention donnés par Santé Publique France :

Cet été, à l'occasion des jeux olympiques, des débats se sont ouverts sur le nombre d'enfants sachant nager en 6e , voir cet article de France Info : Vrai ou faux. France : quelle est la part des élèves qui savent nager en classe de 6e? | franceinfo

Selon la député LFI Aurélie Trouvé, un enfant sur deux sait nager à l'entrée en 6e en Seine-Saint-Denis. La ministre démissionnaire des Sports Amélie Oudéa-Castéra affirme quant à elle que 80% des élèves savent nager en moyenne en France à l'issue de la 6e, tandis que Mathieu Hanotin le maire de St-Denis avance que "la moyenne nationale est en gros à 70%"

En pratique, il est difficile de trouver des données actualisées sur l'ensemble du territoire. (Peut-être parce qu'ils ne sont pas reluisants ?)

Sur le site de l'académie de Créteil, les résultats aux tests en vue de l'attestation de savoir nager sont publiés par département pour l'année 2021 - voir figure ci-dessous. Les preformances des enfants sont assez variables d'un département à l'autre. Et on voit que sur l'académie de Créteil , en moyenne 63% des enfants ne savaient pas nager en entrant en 6e en 2021, ils ne sont plus que 41% en fin de 6e. Mais cela représente encore beaucoup d'enfants qui ne savent pas nager.

L'académie de Créteil conclut d'ailleurs :

Sous forme de graphiques commentés, ce document propose un certain nombre d’indicateurs qui montrent clairement que la politique académique installée par la circulaire du 10 octobre 2016 n’a pas encore atteint ses objectifs.

Dans un article du journal Le Monde publié en novembre 2023 (voir « Savoir nager » en sécurité, un objectif national difficile à atteindre en France ) le constat est fait que les moyens alloués ne permettent pas d'atteindre l'objectif affiché par l'éducation nationale d'apprentissage de la natation à l'école.

Une étude réalisée en 2021 par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, montre même que le facteur déterminant est plutôt la durée durant laquelle les jeunes peuvent partir en vacances en été, ce qui confirme que ce n'est pas à l'école que les enfants apprennent à nager.

Et le comble est que le portail du ministère des sports dédié à l'aisance aquatique Aisance aquatique - Près de chez vous | sports.gouv.fr propose une "localisation des bassins près de chez vous" , et pour La Ville du Bois, que voit-on ???

 La piscine de Montlhéry et la piscine de Longjumeau qui sont fermées, la piscine du Centre National de Rugby, à priori non accessible au public apparaissent sur la carte !!! (voir cercles rouges sur la copie de la carte ci-dessous)

Edito Octobre 2024 : bonnes idées ailleurs

Nos deux précédents éditos ont été consacrés au nouveau PLU. Toujours dans l’esprit de proposer des pistes de réflexion, nous nous intéressons aussi aux aménagements mis en oeuvre ailleurs qui nous paraissent de bonnes idées. S’ils y sont parvenus ailleurs, pourquoi pas nous ?

Plan vélo

En circulant dans les environs , nous nous avons vu que différents aménagements ont été réalisés à Villejust pour faciliter la circulation à vélo. (voir vidéo ci-dessous)

Le bulletin municipal “Just’ma ville” de d’août-septembre-octobre 2023 en lien qui contient un dossier “Villejust à vélo”, témoigne de la politique volontariste de cette commune sur ce sujet.

Désimperméabilisation des cours d’école :

C’est une démarche déjà mise en oeuvre dans de nombreuses villes. Les objectifs sont multiples : diminuer les surfaces impéerméabilisées, lutter contre les îlots de chaleur et mieux partager les espaces de jeux. Voir ci-dessous une vidéo sur une école de la ville de Figeac dont la transformation a été accompagnée par le Cerema.

Un autre exemple à Palaiseau :

A noter que la condition de réussite de ce type de projet est la concertation afin conciliers exigences techniques, besoins pédagogiques et souhaits des enfants.

Sur le thème de l’amélioration du partage de l’espace dans les cours d’école, vous pouvez écouter le podcast Repenser la cour de récréation, terrain des inégalités de genre, avec la géographe Édith Maruéjouls | France Inter (radiofrance.fr)

Des parkings perméables :

C’est une piste pour favoriser l’inflitration des eaux pluviales dans le sol et limiter le ruissellement. Des images sont plus parlantes que des discours.

Exemple du parking de Lidl à Fontenay le Vicomte 

Des noues pour recueillir les eaux pluviales de voiries :

Dans le nouvel écoquartier Camille Claudel de Palaiseau, les eaux pluviales de voieire sont canalisées par des noues filtrantes.

C’est aussi une piste pour limiter le ruissellement.

Ce sont quelques exemples. Il y a certainement encore d’autres réalisations que nous aimerions voir sur notre commune. N’hésitez pas à nous en faire part en commentaire.

Edito Août 2024 : nouveau PLU

Un nouveau projet de Plan Local d’Urbanisme a été adopté en Conseil municipal du 28 mai 2024. Les documents sont consultables sur le site de la commune : Plan Local d’Urbanisme (lavilledubois.fr)

Une enquête publique est prévue à partir du mois d’octobre, aussi nous vous invitions à aller lire ces documents.

Dans les grandes lignes ce projet de règlement d’urbanisme est dans la continuité de celui en vigueur qui date de 2019. Sont mises à jour un certain nombre de mentions à la gestion territoriale telles que la gestion des déchets par le SIOM ou la gestion de l’assainissement par la communauté Paris-Saclay.

Voici les points que nous avons retenus.

Le plan de zonage

Côté Croix Saint Jacques :

Au sein de la zone à dominante naturelle N, un sous-secteur NS1 “couvrant le stade et des zones naturelles nonboisées dont la vocation est de servir de lieu d’accueil pour les activités de détente et deplein air; les équipements légers y sont admis.”

L’emplacement 11 qui dans le PLU 2019 était réservé à la réalisation de services techniques, est intégré à la zone UECAa regoupant les équipements publics de la Ville.

Les emplacements 2 et 6 de 2019, devenus 2 et 4 sur le zonage 2024, sont toujours réservés pour un parking et un agrandissement de la ferme de la Croix Saint Jacques.

Chemin du Gros chêne :

Il était prévu un élargissement de la voie et une modification du virage. Il semble que l’espace réservé ait diminué. ( cf. espace réservé n) 10 en 2019, et n°7 en 2024)

Projet “Rue des prés” :

Ce projet était déjà dans le PLU de 2019. Il s’agit d’une zone où il est prévu de réaliser environ 32 logements sociaux (voir OAP : Présentation PowerPoint (lavilledubois.fr)) Il est prévu des places de stationnement perméables, des haies vives en limite séparative, ainsi qu’un minimum de 30% d’espaces verts de pleine terre sur l’unité foncière. Les accès se feront Chemin du Mesnil.

Centre ville :

Peu de modifications, la zone réservée n°3 de 2019 devient UECa rue des Cailleboudes, à l’emplacement de l’ancienne école Notre-Dame. Une nouvelle école y est en construction. Sur les panneaux en bordure de chantier, on peut lire que la livraison était prévue en septembre 2023.

Bordure de RN20

Il s’agit de la zone UE où la construction d’immeubles se poursuit, conformément à ce qui était prévu pour l’aménagement de la RN20 en boulevard urbain.

La zone réservée n°8 du PLU 2019 concernant l’élargissement de la rue des Cailleboudes entre la Voie des postes et la RN20 est en cours de réalisation.

Règles de construction

Alors qu’auparavant une voie d’accès pour moins de 6 logements pouvait être de 3,5m, selon le nouveau PLU, pour 2 logements, il faudra 5 m et à partir de 3 logements, il faudra 8m.

Le mode de calcul de hauteur de clôture en cas de terrain en pente est modifié : il se fait par section de 2m au lieu de section de 5 à 10m .

Les constructions annexes voient leur surface maximale augmentée de 8m2 à 12m2 .

Les distances minimales des constructions aux limites séparatives en l’absence de vue directe sont augmentées de 2,5 à 4m en zone UCV.  En cas de vue directe, elles sont de 8m y compris en zone UE (dans le PLU actuel c’est au moins la moitié de la hauteur de la façade por la zone UE).

Les modifications pour la zone UR seraient trop longues à résumer ici, nous vous invitons à consulter les documents de règlement 2024.

Concernant le retrait vis à vis de la voirie, cela dépend des zones. A noter que Voie des Postes, les constructions doivent être implantées avec un retrait minimum de 5m vis à vis de la voie.

Les hauteurs maximales de construction par zone sont résumées ci-dessous :

UCV
centre ville
UCVc : 11m     UCVa et UCVb : 12m
UE
RN20

Voie des Postes : 9,5m
Jusqu’à 50m de la Voie des Postes : 12,5m
Au-delà de 50m de la Voir des Postes : 16,5 m

UR
pavillonaire

Dans la bande des 25m à partir de l’alignement : 9m
Au-delà de la bande des 25m : 6m

UAE
activité économique
12m
UEC
équipements
collectifs

UECa : 9m     UECb: 12m
pas de règles pour les constructions à destination d’équipements intérêt collectif et de service public

AU
projet rue des Prés
9m
N 9m

La hauteur des constructions annexes (kioske, abri de jardin,…) ne doivent pas dépaser 3,5 m .

 

Espaces verts

La superficie mimnimum en espace vert de pleine terre est partout augmentée, sauf en zone UAE qui correspond aux deux zones commerciales sur la commune  :

 

UCV
centre ville

UE
RN20

UR
pavillonaire

UAE
activité économique
UEC
équipements
collectifs
AU
projet rue des Prés
2019 20% 25% 45% 20% 40% non réglementé
2024 30% 30% 60%

30% perméable
15% pleine terre

50% 30%

Il est aussi exigé la plantation d’un arbre de haute tige pour toute tranche entamée de 200m2 de pleine terre.

De plus les projets de construction devraont être étudiés dans le sens d’une conservation maximale des arbres existants.

On espère que cela évitera à l’avenir les transformations telles que celles que nous avons vues ces dernières années, comme par exemple dans le secteur des Joncs marins :

Parkings

Pour des constructions nouvelles, les places de stationnement doivent être soit réalisées au sein de la construction soit acquises sur un parc existant ou en construction à moins de 300 m de l’opération.

Voici ci-dessous un extrait du règlement relatif au stationnement. Surligné en jaune : ce qui change, en bleu le contenu des modifications. (cliquer sur l’image pour l’agrandir dans une nouvelle fenêtre)

A été ajouté aussi un tableau qui décrit toutes les obligations de places de stationnement vélo. Pour les habitations, c’est 1 emplacement jusqu’à 2 pièces principales, et 2 emplacements à partir de 3 pièces, pour les commerces, c’est 10% de la capacité du parc de stationnement et pour les bureaux, c’est 15% de l’effectif total des salariés. 

Rien ne dit comment on compte y parvenir …

Il n’est pas non plus fait mention de pistes cyclables …

A suivre

Il s’agit d’une première lecture non exhaustive.

Une enquête publique est prévue au mois d’octobre. Nous vous invitons à prendre connaissance des documents disponibles sur le site de la commune Plan Local d’Urbanisme (lavilledubois.fr) afin de vous faire votre propre opinion.

Nous serons présents dimanche au forum des associations. 

A10 gratuite : action du 20 juin 2024

Comme chaque année, l’association A10 gratuite organisait au mois de juin une journée d’action au péage de Dourdan.

Nous diffusons ci-dessous le trac qui a été distribubé jeudi 20 juin dernier :

Tout changer pour que rien ne change ?


Après la valse des ministres, voici venue celle des députés. Ces incessants changements de personnes étouffent les attentes des Français dans un brouhaha électoral et médiatique permanent.


Durant cette brève mandature (2022-2024), nos parlementaires – à l’Assemblée nationale comme au Sénat – n’ont déposé aucune proposition visant à s’attaquer à l’incurie de l’Etat dans le scandale financier autoroutier, ou dans l’accès aux autoroutes périurbaines concédées.


L’année a commencée par de nouvelles et importantes hausses des péages.
Si notre pression a encore une fois permis d’épargner le péage de Dourdan, les deux autres péages franciliens de l’A10 et de l’A11 (Allainville et Ablis), qui couvrent des trajets de plus d’une trentaine de kilomètres concédés et qui sont essentiellement utilisés pour les trajets du quotidien, ont pleinement subi ces hausses (+5.7% à Ablis).


Le 14 mai, nous avons eu un entretien avec le cabinet du nouveau – et déjà ancien – ministre. Nous n’avions pas l’illusion de trouver un bouleversement dans les objectifs gouvernementaux, mais nous voulions, plus que jamais, affirmer que la gabegie autoroutière devait cesser. Nous avons fait plusieurs propositions dans ce sens. Par exemple, suivre les recommandations de l’inspection des finances, ou celles du rapport de la commission d’enquête parlementaire (2020) sur les concessions autoroutières.


La rente autoroutière ne pouvant plus être contestée, nous avons assisté à un laborieux plaidoyer pour tenter de nous faire croire que l’Etat agit, notamment avec la taxe sur les autoroutes ou avec les abonnements pour certaines catégories d’usagers.Ces deux arguments ne tiennent pas devant un examen concret de la réalité. Les abonnements ont des effets dérisoires pour ceux qui sont contraints d’emprunter l’autoroute chaque jour. Nous l’avons montré pour les tronçons franciliens de l’A10 et de l’A11. Quant à la taxe sur les autoroutes, elle représente à peine 1% des excédents de rentabilité des concessions. Autant dire qu’il s’agit plus d’effets d’annonces. En fait, l’Etat veut prélever quelques miettes sur les fabuleux profits des sociétés concessionnaires pour boucher les trous de ses désengagements financiers en matière de transports. Autrement dit, les usagers des autoroutes concédées, vaches à lait des concessionnaires, sont devenus les vaches à lait de l’Etat.


Nous exigeons que la surrentabilité des concessions (obtenue par le racket des usagers) soit redistribuée très significativement à leur profit, par exemple, en supprimant les péages périurbains.
La reconnaissance par l’Etat de la surrentabilité des concessions et la nécessité de reconsidérer l’accès aux autoroutes périurbaines concédées pour les trajets du quotidien, sont deux avancées majeures à mettre au crédit de notre action.


Les conséquences des péages périurbains s’accentuent en raison des évolutions territoriales autour des grandes métropoles. Pour l’Ile de France, citons quelques évolutions structurantes : le Schéma Directeur régional, le Grand Paris, la SRU, la ville nouvelle Paris-Saclay, la multiplication des plateformes logistiques, l’étalement urbain…
Au cours de cet entretien au ministère, nous avons donc eu la confirmation que, par-delà nos éphémères interlocuteurs, notre action de longue haleine continue de marquer des points, mais l’essentielrestetoujoursàfaire: l’Etat et le législateur doivent enfin passer aux actes.


Nous avons fait une proposition concrète au ministre.Nous l’avons invité à un débat public dans nos territoires pour connaitre les propositions de l’Etat et les confronter aux attentes des populations du sud francilien.Il faut savoir qu’un tel débat avait été arrêté avec son prédécesseur, mais que les incessants jeux de chaises musicales gouvernementaux ont remis en question.Cette demande s’adresse dorénavant au prochain récipiendaire.

(pour plus d’infos n’hésitez pas à nous contacter : a10gratuite@free.fr)

Voici en liens un article paru dans Le Parisien Yvelines vendredi 21 juin, et un autre paru le 24 juin dans le journal local des Yvelines .

Il y a un an était diffusée une émission Complément d’Enquête intitulée : “Péages, superprofits, nos trop chères autoroutes”. La vidéo est encore visible en replay sur Youtube.

 

 

Edito Mars 2024 : les nids de poule

Nombreux sont les urbisylvains à se plaindre de l’état des routes et nous devons bien constater que suite aux pluies abondantes de ces dernières semaines, de nombreux nids de poule se sont formés dans les rues de la commune.

Les vélos ne sont déjà pas nombreux à s’aventurer dans nos rues, cela ne va pas les y encourager !

Raison de plus en tout cas pour respecter la limitation à 30 km/h qui “limite les dégâts”

Le problème est malheureusement généralisé , surtout sur les axes de forte circulation. On trouvera ci-dessous une carte montrant des points où la chaussée est endommagée. (Cet état des lieux n’est bien sûr pas exhaustif)

La carte plein écran est visible ici .

Carte interactive – état des routes à La Ville du Bois

En passant la souris sur un point vous visualiserez une photo de la chaussée prise à cet endroit.
Utilisez les touches + et – ou la mollette de la souris pour zoomer, la main pour déplacer la carte dans le cadre.

Quelles sont les raisons de ces dégradations ?

Selon le  Guide méthodologique “Diagnostic et conception des renforcements de chaussées” publié conjointement par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement)  et l’IDRIM (Direction technique infrastructures de transport et matériaux) en mai 2016, les principales causes de dégradation des chaussées  sont :
(voir document en lien)

le trafic :

Le trafic est le premier des facteurs extérieurs provoquant la ruine des chaussées . Il agit en sollicitant les couches traitées en traction/extension par flexion et en poinçonnant les couches non liées (sol support et GNT), provoquant respectivement fissures et déformations permanentes.
Il peut également engendrer de l’orniérage par fluage des couches de surface bitumineuses. Les autres facteurs extérieurs pouvant intervenir de façon concomitante sur ce mécanisme sont : une température durablement élevée (période de canicule), une vitesse de sollicitation lente (rampe) ou une zone de fort cisaillement (virage, giratoire, présence de feux ou stop).
Le trafic exerce également une augmentation de pression dans les fissures où l’eau s’est infiltrée. Par suite, cette eau sous pression attaque les éventuels points faibles des matériaux et de la structure, à savoir décolle les interfaces entre couches, entraîne les fines produites par l’attrition (au niveau de la fissure ou des interfaces), déchausse les granulats.

les conditions climatiques :

Deuxième facteur extérieur, les conditions climatiques influent sur le comportement des structures, de façon directe ou induite :
• la pluviométrie influe sur la teneur en eau des sols supports et sur leur portance, sur la rigidité des matériaux non traités et sur la dégradation des discontinuités de la structure (fissures, interfaces). L’influence de ce facteur est amplifiée par le profil de la route (remblai, déblai), la nature et la largeur des accotements, l’état du dispositif de drainage et l’état de surface de la chaussée (déjà dégradé ou intact) ;
• les températures estivales augmentent la sensibilité à l’orniérage ou au ressuage des couches de surface ;
• les températures hivernales augmentent la fragilité des couches bitumineuses et les sollicitations au voisinage des discontinuités dans les structures rigides et à assise traitée aux liants hydrauliques ;
• les variations journalières de température influent sur le fonctionnement des structures, notamment en modifiant la cambrure des dalles rigides et leur mode de fonctionnement, ainsi que sur la susceptibilité des matériaux bitumineux dans le cas où une trop grande amplitude journalière de température fragilise le matériau à basse température (pas d’accommodation possible)
•les variations saisonnières de température influent elles aussi sur le fonctionnement de la structure, en agissant sur la rigidité des matériaux pour les structures à couches bitumineuses et sur les conditions d’engrènement pour les structures à couches traitées aux liants hydrauliques ;
• l’ensoleillement et l’exposition aux intempéries provoquent un vieillissement des matériaux, qui se traduit par un durcissement des liants bitumineux et une fragilisation des liaisons granulats/liants ;
• le gel peut, lorsqu’il est intense, provoquer le soulèvement de la structure (principalement si ses couches non traitées sont gorgées d’eau) et une dégradation de certains matériaux après de nombreux cycles de gel (phénomène qualifié de « gélifraction ») ;
• le dégel, plus dommageable, induit une dégradation accélérée de la structure par chute de portance du sol support, conséquente de l’augmentation de la teneur en eau constatée au gel (cas des sols fins, de certaines craies…) ;
• des périodes de grande sécheresse entraînent la dessiccation des sols (surtout ceux présentant des indices de plasticité élevés) et l’apparition de fissures de retrait en surface des chaussées.

Il semble que les chaussées les plus endommagées de la commune sont des “chaussées souples”, c’est à dire comprenant une couche bitumineuse de moins de 12 cm, sur une assise de matériaux non traités. 

Ce ne serait pas choquant, c’est ce qui était usuel pour des rues de faible circulation lors de leur réalisation.

Le trafic

Etant donné l’évolution de population et de parc automobile sur notre commune, le trafic n’a pu qu’augmenter. (Selon les données statistiques ministérielles de parc automobile, notre parc automobile communal comprend environ 10% de véhicules utilitaires légers, majoritairement des camionnettes)

 

Ajoutons au passage des riverains les passages de bus , des camions lors des travaux de construction Voie des Postes, et de quelques poids lourds qui s’égarent, bien que notre commune soit interdite aux véhicules supérieurs à 3,5t.

Il se peut aussi que les applications telles que Waze ou les GPS entraînent les véhicules sur notre commune pour éviter les bouchons sur la RN20.

Toujours est-il que nos chaussées ne sont pas adaptées à ce trafic.

C’est en tout cas la première donnée à prendre en compte pour les réparer. En 2007, un comptage dénombrait déjà entre 650 et 1950 véhicules/jour Rue des Joncs Marins, selon le secteur et le sens de circulation.

Où en sommes-nous des comptages de trafic aujourd’hui ?

Une ordonnance du  27 Juillet 2016 prévoyait que :

« Les départements, les communes et leurs groupements communiquent annuellement aux services centraux de l’Etat les données statistiques concernant le trafic moyen journalier annuel et le pourcentage que les poids lourds représentent dans ce trafic. Ces données sont transmises par voie électronique sous la forme de fichiers informatiques.
« Le seuil de population à partir duquel l’obligation de communication des données statistiques mentionnées au troisième alinéa s’applique est fixé par décret en Conseil d’Etat.
« Un arrêté du ministre chargé des transports précise les modalités de calcul des données statistiques
mentionnées au troisième alinéa ainsi que les caractéristiques des fichiers informatiques mentionnés au même alinéa.
« L’Etat publie annuellement les données mentionnées au troisième alinéa ainsi que des statistiques issues de l’exploitation de ces données sous forme électronique dans un standard ouvert et aisément réutilisable. »

Concernant les comptages sur notre territoire voici ce que l’on peut trouver :

Après 2021, les comptages sur la N104 ne sont plus intégrés au tableau de bord.

On peut voir ci-dessous un diaporama des données accessibles au public de trafic moyen annuel pour 1993, 2007 et 2018, puis de trafic mensuel pour décembre 2023. On peut noter que sur notre secteur il n’y a pas de données depuis 2021. (cliquer sur les flèches pour faire défiler les cartes de comptage)

On ne peut que constater l’appauvrissement des données du réseau national accessibles au public sur notre territoire.

Les données départementales ne sont plus accessibles. Sur le site du Conseil départemental de l’Essonne on peut lire : 

Pour connaître le trafic routier sur son réseau, le Département procède à des comptages routiers sur plus de 400 points spécifiques auxquels s’ajoutent une trentaine de stations automatiques. Le réseau essonnien supporte des trafics variés. Très élevée sur certaines sections, notamment dans le Nord du Département (près de 60 000 véhicules/jour sur la RN 20 au Nord de la Francilienne par exemple), la circulation est en majorité modérée à faible surtout dans le Sud de l’Essonne (150 véhicules par jour à Mespuits sur la RD 12 par exemple).

Et le lien proposé sous le paragraphe : “• Consultez l’état du trafic en Ile-de-France”  renvoie à Sytadin qui ne délivre que des données en temps réel sur le réseau national !

Le Cerema met à disposition des données de trafic mais les données de notre secteur (qui concernent uniquement le réseau national non concédé) ne sont pas accessibles. (Avatar (cerema.fr))

Notons que la ville de Paris propose des données de trafic en Open data. (voir Comptage routier – Données trafic issues des capteurs permanents — Paris Data) , ce qui prouve que c’est possible.

Difficile en tout cas de savoir où en en est de l’application de l’ordonnance de Juillet 2016 relative aux  comptages de trafic routier sur notre territoire : les données ne sont plus accessibles.

Les conditions climatiques 

 Comme nous l’avons vu le mois dernier dans le dossier de SDRIF, notre commune cummule les expositions au retrait gonflement des argiles et aux inondations par ruissellement

ce qui fragilise les chaussées.

Les épisodes de sécheresse et de fortes pluies que nous avons connus ces derniers temps ont agravé la situation et contribué à l’apparition du grand nombre de nids de poule que nous observons en ce moment. Et il y a de fortes chances que ce type d’évènements météorologiques deviennent la norme.

Voir ci-dessous une image extraite du livre de Sylvestre HUET “LE GIEC urgence climat, le rapport incontestable expliqué à tous”.

Selon les indicateurs produits par le GIEC, au niveau mondial, nous avons déjà atteint les 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle 1850-1900.

Et c’est plutôt plus dans l’hémisphère Nord si on regarde les anomalies de températures sur 2023 selon le lieu.

Alors que faire ?

L’urgence est bien sûr de combler les nids de poule qui sont dangereux.

Dans la Feuille du Bois, la municipalité nous rappelle que la voirie est de la compétence de la communauté Paris-Saclay et donne des indications de coûts :

  • budget d’investissement utilisable  pour une réfection complète de voirie 350 000 €/an
  • budget de fonctionnement environ 270 00 €/an hors rémunération des agents, dont 200 000 sont consacrés à l’entretien de l’espace public

sont indiqués les coûts des différentes opérations 

Nous comprenons bien qu’au stade de dégradation des chaussées,on ne peut pas réaliser les réparations en quelques jours.

Nous avons retrouvé dans nos archives un document du Conseil départemental de l’Essonne datant de mai 2015 intitulé “Schéma directeur de la voirie 2020”. Y figurent des indications de planning d’entretien des chaussées selon la catégorie de désserte.

Pour une désserte locale, ce qui devrait correspondre à l’usage de nos rues, un renouvellement tous les 20 ans pourrait être prévu. Etant donné qu’aucune de nos rue ne fait partie du réseau départemental, cela est bien sûr à la charge de la communauté Paris-Saclay.

Dans le guide d’entretien des chaussées du Cerema  nous apprenons :

En conclusion

Quelle que soit l’administraton territoriale en charge de la voirie; le service à l’usager doit être le même.

Existe-t-il une planification globale d’entretien des chaussées quelque part ?

Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, nous avons besoin d’une vision globale : cela ne sert à rien de réparer les chaussées si les problèmes de ruissellement – aussi dus à une bétonisation galopante – ne sont pas traités, et s’il n’existe aucun plan de régulation du trafic de véhicules.

Edito Février 2024 : consultation sur le SDRIF-E

L’enquête publique est annoncée aussi bien dans la Feuille du Bois de Février que dans le journal de l’agglomération Paris-Saclay Hiver 2024. 

Lien vers le dossier : Dossier de l’enquête publique Enquête publique relative au projet de Schéma directeur de la région Île-de-France – Environnemental (SDRIF-E) (registre-numerique.fr)

 

Nous avons parcouru les 186 pages de ce dossier très riche d’informations.

Il est indiqué en introduction que deux grands principes guident les objectifs :
– la sobriété 
– le polycentrisme

selon 5 priorités thématiques :
– Environnement
– Gestion des ressources
– Développement économique
– Mobilités
– Cadre de vie


Parce que les décisions qui en découlent impactent directement notre cadre de vie notamment en matière d’urbanisation et de transport. (on trouvera dans notre édito de novembre 2022 un bref rappel historique des différents schémas d’aménagement)

Les grandes orientations d’urbanisation sont résumées dans la carte en lien intitulée “Carte Maîtriser le développement urbain“.

Un zoom sur notre territoire semble confirmer la volonté :

  •  d’urbaniser le long de la RN20 (voir les cercles rose clair correspondant aux secteurs d’urbanisation préférentielle)
  • de protéger les bois sur notre commune et alentour (surfaces vertes)
  • de développer des pistes cyclables (bien que le pointillé jaune le long de la RN20 qui traverse La Ville du Bois en ligne droite entre Arpajon et Massy soit peu crédible)

(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Il faut aller en page 139 du document pour voir inscrit le TCSP Massy- Arpajon dans les projets de transports collectifs. Rappelons que ce fameux TCSP dont on nous parle depuis 2006 avait été oublié dans le SRIF de 2013, car le Syndicat des Transports d’Ile de France (ex Ile-de-France Mobilité) n’en voulait pas.


En introduction de chaque chapitre sont présentées des infographies avec des chiffres clés pour la Région.

On trouvera en lien un document les regroupant incluant nos commentaires.

Parmi les vulnérabilités de notre région, nous avons retenu :

  • 84% des cours d’eau et 85% des nappes souterraines en mauvais état chimique
  • la région est très dépendante d’approvisionnements extérieurs, et plus consommatrice de ressources que le reste de la France
  • 1 déchèterie pour 68 500 habitants contre 1 pour 14 000 au niveau national
  • 1,7 Millions de franciliens en attente d’un logement social en 2020
  • 2,7 Millions de franciliens dans un logement suroccupé
  • 76% des franciliens vivent dans des communes carencées en espace vert
  • 9 Millions d’habitants exposés à un niveau excessif de bruit des transports
  • 10% de la part de consommation régionale d’espace est liée à la logistique

Il est intéressant de noter que notre commune est située dans “la couronne, à l’interface ville-campagne”  et fait partie de la ceinture verte , zone pour laquelle une volonté de conserver des espaces verts est affichée.

La Ville-du-Bois fait aussi partie des communes très touchées par les inondations par ruissellement :
( sur Arrêtés Cat Nat – Catnat (ccr.fr) on trouve 14 arrêtés pour inondations et/ou coulée de boue pour La Ville-du-Bois) 


Concernant les objectifs globaux annoncés, tels qu’ils sont présentés , on ne peut y être opposé, mais ils sont trop globaux pour avoir un sens pour chaque francilien.

Les cartes présentées sont souvent « aveugles » et imposent d’aller consulter d’autres documents pour visualiser les données de notre territoire.

Par exemple l’enjeu majeur de l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN), est le partage et la localisation des territoires encore utilisables et ceux à préserver. Il faut aller consulter sur le site de l’Institut Paris Région le dossier de territorialisation du ZAN pour la communauté Paris-Saclay : voir Etude de cas de la communauté d’agglomération de Paris-Saclay

(dans toute la suite, cliquer sur les images pour les agrandir)

Artificialisation : La Ville – du – Bois commune de densification ?

On peut  lire p31 de cette étude de cas de la communauté Paris-Saclay : 

Les communes de La-Ville-du-Bois, Marcoussis, Montlhéry ou Linas semblent présenter les plus hauts potentiels d’optimisation de leurs tissus avec même deux mailles parmi les 1% les plus densifiables de la région.

Alors que dans le même temps, environ 21% de la population de La ville du Bois est carencée en espace vert (voir p34)


En p 47, on trouve des indicateurs de renaturation :

A la lecture du schéma ci-contre, nous comprenons que La Ville du Bois est bien répertoirée comme sensible au ruissellement, et qu’il y a des zones à renaturer

Rappelons que ces dernières années, beaucoup d’arbres ont disparu dans notre commune, et que cela augmente vraisemblablement la sensibilité de la commune au ruissellement. (ruissellement qui explique certainement en partie la dégradation des chaussées que nous observons ces derniers temps)

voir notre édito de Juin – Juillet 2023 consacré à l’urbanisation et deux exemples carcatéristiques de la disparition de la végétation ci-dessous.

Gestion de l’eau 

Compte tenu des sécheresses qui risquent de se multiplier, se poser la question de la disponibilité de la ressource en eau est indispensable. 

Là encore, les éléments du dossier ne permettent pas vraiment de savoir où nous en sommes sur notre territoire.

Voici par exemple la carte de l’état des rivières en p41 du dossier SDRIF-E ( image de gauche ci-dessous). Il faut aller chercher l’originale sur le site de la DIREAT pour trouver les noms des rivières (voir zoom sur nos rivières image de droite ci-dessous)

Il s’agit d’un état des lieux de 2019. 

Voici le commentaire en regard de ce schéma :

L’état écologique des cours d’eau franciliens devra également être amélioré pour participer à atteindre l’objectif de 53 % de cours d’eau en bon état sur le bassin Seine-Normandie en 202714. Pour ce faire, la protection et la renaturation* des cours d’eau, de leurs berges, des bras secondaires, zones humides* et annexes hydrauliques sont des enjeux majeurs.

Face à ce double défi, le SDRIF-E propose une action ambitieuse à la fois sur l’environnement naturel, les prélèvements en eau et les rejets d’eaux usées dans les milieux naturels.

Nous sommes plutôt d’accord avec les actions proposées de renaturation des berges, préservation des zones humides, d’adaptation des pratiques agricoles et industrielles et d’amélioration du traitement des eaux. Pour notre territoire, un certain nombre de ces actions sont déjà engagées via le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Orge-Yvette, géré par les repésentants de l’état et des collectivités locales et il s’agit de mise en oeuvre de directives européennes des années 2000. (voir plaquette du SAGE orge-yvette).

Une carte en p 42 du dossier SDRIF-E montre les risques de manque d’eau (image de gauche) , un zoom sur notre commune (en jaune) montre que nous ne sommes pas concernés par une réglementation sur l’usage de l’eau mais que l’eau souterraine peut manquer. 

La gestion de l’approvisionnement en eau potable, ainsi que de l’assainissement est de la compétence de la communauté d’agglomération. 

 


Gestion des déchets

Parmi les difficultés pour la Région à atteindre les objectifs réglementaires de diminution des déchets, est mentionné le nombre insuffisant de déchèteries et lieux de recyclage au regard du nombre d’habitants.

On peut trouver en p58 une carte de l’Ile-de-France montrant des indicateurs d’accès aux déchèteries et des zones de carence. Un zoom sur notre commune montre que nous sommes à 7km d’un déchèterie et que la Communauté Paris-Saclay est une zone de carence.

La Région propose d’utiliser si nécessaire une part de “l’enveloppe foncière régionale dédiée aux projets de la transition environnementale”, (autrement dit des surfaces autorisées dans la cadre de la loi ZAN) pour la construction de nouvelles installations.

Mobilité

La nécessité de réduire l’impact du transport dans les émissions de gaz à effet de serre fait aujourd’hui l’unanimité. Selon le barométre des franciliens 2023 publié par L’institut Paris Région, 85% des franciliens estiment que la lutte contre le changement climatique est un enjeu prioritaire pour l’action publique. En France, le transport routier est le plus gros émetteur.

Voir ces diagrammes diffusés par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires dans une publication des chiffres clés du climat de 2022 :

C’est pourquoi les politiques publiques visent à limiter le transport routier, et surtout l’autosolisme (le fait de se déplacer seul en voiture). 

Rappelons que dans son enquête sur “l’autosolisme”, Vinci Autoroute constate qu’entre 7h30 et 8h du matin, le taux de véhicules ne transportant qu’une personne était de 87% en 2022.

Voyager seul en voiture, c’est utiliser une énergie pour déplacer environ 1,5 tonnes pour un humain de quelques dizaines de kilos !! 

Rappelons aussi l’impact CO2 des différents modes de déplacement :

Sans surprise les orientations proposées au chapitre 5 consacré aux mobilités, visent à développer le covoiturage et l’utilistation des transports en commun, via des voies dédiées , ainsi qu’à une offre de bus express, et la multiplication des aires de covoiturage, ou de “pôles d’échanges multimodaux routiers (PEMR)”.

On peut trouver une carte des projets de transports collectifs :

 

où apparaît clairement le TSCP Massy Arpajon : on a juste perdu de nombreuses par rapport aux prévisions initiales. (on nous en parle depuis 2006 !!)

On peut s’interroger que la pertinence de la priorité donnée à la ligne CDG express utile à un faible nombre d’usagers comparé aux usagers du quotidien du RER B dont la maintenance a été cahotique.

La presse et les associatios d’usagers se font l’écho du chaos dans les transports lié aux chantiers du Grand Paris, ainsi qu’à la restriction de service maintenue post-COVID, les difficultés de maintenance, le manque de conducteurs. ( voir extraits de messages sur les réseaux sociaux ci-dessous) 

 

Et alors qu’on annonce des offres de bus en grand couronne, le job ne doit pas être de tout repos côte Ile de France Mobilité !

On trouve d’ailleurs dans le dossier SDRIF une carte de propositions de ” pôles d’échanges multimodaux routiers”, ainsi qu’une carte d’offre de cars express. L’idée est de “massifier” les déplacements et d’utiliser le réseau routier là où il n’y a pas de réseau ferré, et de proposer plus d’aires de co-voiturage.

(voir  en complément le rapport remis par François Durovray à Idf Mobilité sur le sujet des cars express)

 

Le vélo n’est pas oublié, et un schéma de plan vélo est mentionné. A noter la V1 qui est la piste le long de la RN20, qu’il est prévu de rénover (après 2029 selon le schéma directeur cyclable de la communauté Paris Saclay)

 

Il est bien sûr question de développer la marche et le vélo, et “la ville du quart d’heure” est évoquée.

Une carte des commerces et services accessibles en 15 mn à pied est présentée en p85, au chapitre 3 consacré aux modes de vie.

Un zoom sur notre commune montre le Centre Commercial Carrefour et celui de la zone des Graviers. Du centre ville, le temps d’accès à pied est plutôt de l’ordre de la demie heure, peut-être un peu plus pour une personne âgée ou pour une famille qui se déplace avec de jeunes enfants. Et l’accès à pied par les ronds points n’est pas forcément sécurisant.

Nous avons par ailleurs déjà évoqué la place anecdotique du vélo dans les aménagements. (voir notre édito d’avril 2023 )

 

 

 

On peut par ailleurs regretter que l’Ile de france soit aussi loin de ses objectifs issus de la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019 concernant les places de parking vélo dans les différentes gares franciliennes. (voir le tableau de bord mis à jour fin février par vélo&territoire)

A noter pour les gares près de chez nous les objectifs en nombre de places, et le nombre de places réalisées :

  Objectif LOM réalisé au 01/01/2024 taux de réalisation (%)
Epinay-sur-Orge 70 16 22,9
Sainte-Genevieve-des-Bois  110 40 36,4
Massy- Palaiseau 640 120 18,8
Gravigny-Balizy 10 12 120,0
Longjumeau 10 12 120,0

 

 

 

Il n’est pas mentionné d’orientation visant à limiter le trafic aérien sur les aréoports franciliens, même si est évoquée “une charge en termes d’artificialisation* des sols mais aussi de nuisances de divers ordres, et particulièrement de nuisances sonores.”.

Est rappelée la loi Climat et Résilience de 2021 qui interdit les liaisons les vols aériens intérieurs lorsqu’une alternative ferroviaire existe pour des trajets réalisables en moins de 2 h 30. Les liaisons aériennes supprimées sont celles reliant Paris-Orly et Nantes, Lyon et Bordeaux (hors correspondances aériennes).

Il en passe encore cependant quelques uns au-dessus de nos têtes, tel que ce vol Paris- Nantes perçu le 20 février dernier à 13h55, mais ce devait sans doute être un “vol de correspondance”.( image capturée avec l’application flightradar24)

 

 

 

 


Tout ce qui peut améliorer les mobilités est bon à prendre. Des voies dédiées bus et covoiturage, des cars express pourquoi pas ?
Sur notre commune, les aménagements piéton et cyclables sont très réduits, la navette de l’agglomération a été supprimée parce que le coût n’y était pas supportable , alors que la population vieillit et que des circulations sécurisées seront de plus en plus nécessaires.

Nous ne voyons pas non plus très bien les propositions concrètes permettant de réorganiser les espaces de vie / travail / activités dans “la ville du quart d’heure à pied” timidement évoquée, et parfois hors de la réalité territoriale. Les emplois resteront concentrés sur les mêmes lieux, éloignés de ceux où nombre d’employés ont les moyens d’habiter.

Nous constatons aussi que les aménagements sur notre territoire ne sont jamais prioritaires, ce qui est incohérent avec l’augmentation de population imposée par les nouveaux immeubles réalisés et prévus.

En conclusion

Nous ne pouvons qu’encourager chacun de vous à s’exprimer sur ce schéma directeur Environnement.

Jusqu’au 16 mars à 12h, il est possible de s’exprimer :

  • sur les registres papier notammet en mairie de Arpajon , Longjumeau, Sainte-Genevieve-des-Bois, Les Ulis (voir ici )
  • lors d’une permanence organisée par un commissaire enquêteur notamment les 
    9 mars de 9h à 12h à Massy
    11 mars de 14h à 17h à Savigny sur Orge
    14 mars de 14h à 17h à Sainte-Genevieve des Bois
    16 mars de 9h à 12h à Arpajon
  • sur la plateforme numérique dédiée à l’enquête
  • par email à l’adresse sdrif-e@mail.registre-numerique.fr
  • Par courrier adressé à : 
    Conseil régional d’Île-de-France 
    Mission SDRIF-E, Pôle Logement, aménagement et transports, 
    2, rue Simone Veil – 93400 Saint-Ouen-sur-Seine

 

Edito Février 2023 : les transports

Alors qu’un prochain mouvement social est annonciateur de galères supplémentaires pour les usagers des transports, rappelons que la galère est quasi permanente pour les péri-urbains.

Sur le site de l’institut Paris Région, sont mises à dispositions des infographies sur les transports en commun en Ile -de – France . L’une d’elles nous a particulièrement interpelés 

Il s’agit d’une comparaison des profils horaires moyennés sur l’ensemble des transports en commun d’Ile-de-France (!!) pour les mois de novembre 2019 et décembre 2022.

Cette courbe très très moyennée est accompagnée du tableau suivant :

Ces “données” sont accompagnées du texte :

En Décembre : Les validations dans les transports en commun aux heures de pointe du matin et du soir sont en légère baisse par rapport au mois précédent. En moyenne sur le mois, la fréquentation se situe entre 85 % et 90 % d’un niveau normal lors des pics du matin et du soir.

Bien sûr, il s’agit d’être en phase avec le crédo d’Ile-de-France Mobilité, qui indique que le niveau de fréquentation des transports en commun n’est pas revenu à celui d’avant COVID, et qu’il n’est donc pas opportun d’augmenter l’offre.

Mais si on regarde plus en détail les données de fréquentation disponibles sur l’open data d’Ile-de-France mobilités concernant l’évolution de fréquentation de la ligne DM153, notre fameux futur TCSP RN20, voici ce qu’on peut observer en moyenne de fréquentation par jour de la semaine pour les périodes avril-mai-juin 2019 et 2022 :

Les mercredis de 2019 sont anormalement bas sur cette période, mais par exemple au mois de mai 2019, les 1er et 8 mai étaient un mercredi, donc sans DM153, qui ne circule pas les dimanches et jous fériés.

Or la communauté Paris-Saclay dans son diagnostic sur les tranports indiquait que selon les données 2015, aux heures de pointe, le taux de remplissage du DM153 – bus qui fait le trajet du “futur” TSCP Massy Arpajon – était déjà de 120%. (voir p79 Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com))

Ensuite, si globalement en Ile-de-France les usagers utilisent moins les transports en commun, une autre raison est la tendance à l’éloignement des centres urbains de la population, en raison du coût des logements. 

En effet la population a augmenté dans des zones dépourvues de transports en communs fiables et suffisants.

Regardons par exemple les possibilités depuis La Ville du Bois de joindre différentes zones d’intérêt en transports en commun.

Nous avons regardé comment aller au centre commercial des Ulis 2 en transport en commun , un après-midi à 13h30 à partir des Joncs Marins, et comparé au trajet en voiture :  cela se passe de commentaires.

Le même exercice pour la destination de Villebon 2 est un peu moins défavorable au bus :

Si nous cherchons à nous rendre avenue des Tropiques à Courtaboeuf , le bus n° 17 est possible, selon l’horaire auquel nous aurons besoin d’y être. (circule toutes les 15 mn aux heures de pointe, toutes les heures en heure creuse)

Ile-de-France mobilités propose aussi des trajets en vélo. Ce sera l’objet d’un autre article.

Bon courage à tous ceux qui auront besoin de se déplacer dans les prochains jours.

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Edito Novembre 2022 : le schéma directeur Ile de France

Fin 2021 a été décidé la révision du Schéma directeur de la Région Ile-de -France.(SDRIF)
Une consultation citoyenne est en cours, démarrée mi septembre, elle est ouverte jusqu’au 15 décembre.
Plusieurs modalités de consultations sont prévues. (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Participez à la consultation sur l’avenir de l’Île-de-France 2040)

Différents “évènements” ont eu lieu dans plusieurs lieux d’Ile-de-France. Il en reste quelques uns à venir d’ici mi-décembre , dont pas trop loin de chez nous :
– réunion publique à Créteil le 7 décembre à 19h
– 2040 avec 4D aux chaudronnerie à Montreuil le 9 décembre à 18h
– une visioconférence le 10 décembre de 16h à 18h 

Il est aussi possible de répondre à des questionnaires en ligne pour proposer sa vision du territoire en 2040. (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Consultation citoyenne onglets “ma vie en 2040”, et “les défis de l’Ile-de-France ).

La forme a un petit coté lettre au Père Noël (c’est de saison !) , mais c’est l’occasion d’indiquer les actions qui nous paraissent essentielles sur les modes de transport, le développement urbain, l’adaptation au réchauffement climatique. 

 

C’est quoi le SDRIF ?

Il s’agit d’un document cadre d’urbanisme et d’aménagement qui définit la stratégie à long terme de la région, ainsi que les des droits à construire et des objectifs de densification des différentes parties du territoire Francilien.

Celui actuellemenent en vigueur a été approuvé en 2013 , le précédent datait de 2008.
On peut trouver sur le site de la région Ile-de-France un certain nombre de documents explicatifs (voir SDRIF (iledefrance.fr) )

Un peu d’histoire :

Cette planification du développement de la région Ile-de- France n’est pas nouvelle :
(en cliquant sur l’image on peut la voir en plein écran)

 

 

 

Evolution de population :

A noter que dans les années 60-70, on a construit les RER et les autoroutes avant les villes nouvelles.

En 2011, un Transport en Commun en site propre était planifié sur la RN20 pour être constesté en 2019 par Ile-de-France Mobilité, mais pendant ce temps, les constructions se sont multipliées le long de l’axe RN20 .

Et voici ci-contre l’évolution de population sur cet axe entre 2013 et 2018 (source Géoclip – France découverte – Indicateurs : cartes, données et graphiques (geoclip.fr))

Pour la Ville du Bois la population a augmenté de 10,36 %. La moyenne sur les communes de France est de 1,78%.

 

 

Notre territoire fait partie des zones périurbaines d’Ile-de-France où la population a augmenté :

Si on regarde au niveau de la France, la tendance est au regroupement de population en périphérie des grandes villes et le long des axes de circulation.

Les grands objectifs du SDRIF 2013 :

Le SDRIF 2013 comprenait 10 objectifs :

  1. Résoudre la crise du logement
  2. Refonder le dynamisme économique francilien
  3. Rééquilibrer l’Ile-de-France
  4. Encourager l’intensification
  5. Préserver les espaces ouverts
  6. Garantir un système de transport porteur d’attractivité
  7. Gérer durablement les ressources naturelles
  8. Optimiser le fonctionnement logistique métropolitain
  9. Limiter les risques et nuisances
  10. Réduire les émissions de gaz à effet de serre

Un bilan en a été publié en 2019, disponible sur le portail de la Région Ile-de-France : Délibération de la Région Île-de-France (iledefrance.fr)

Ce bilan a été réalisé par l’Institut Paris Région, association loi 1901 ayant pour mission de mener les études nécessaires à la gouvernance de la région. Un article wikipédia détaille l’historique et la gouvernance de cet institut. (voir L’Institut Paris Région — Wikipédia (wikipedia.org))

L’exemple des objectifs sur le logement :

La région s’était fixé pour objectif la construction de 70 000 logements par an.

Voici le réalisé selon les données INSEE : Série 001718294 Nombre de logements commencés – Cumul sur douze mois – Total – Île-de-France – Estimations en date réelle | Insee

 

Depuis 2013, le nombre de logements commencés par an varie entre environ 50 000 et 80 000 par an sur l’ensemble de l’Ile-de-France.

Mais quel est l’intérêt d’un indicateur aussi global , tant les disparités sont importantes au sein du teritoire francilien ? 

Difficile de se faire une opinion sur cet objectif.

 

 

 

Voici ci-dessous le nombre de logements collectifs commencés par commune entre 2014 et 2020 :

On voit nettement la tendance à la construction le long de l'axe RN20, qui a conduit à l'augmentation de population vue plus haut.

Est-ce que ces constructions correspondent aux besoins de la population et sont elles cohérentes avec les objectifs de développement durable ?

La carte ci-dessous montre la localisation des logements vacants par commune :

On voit que les communes où des immeubles ont été construits étaient aussi celles où de nombreux logements sont vacants ...
Bien sûr, il faudrait analyser plus en profondeur de quel type de logements il s'agit, et les raisons pour lesquels ils sont vacants.

Mais alors que s'annonce une ère d'économie de ressources, est-ce la solution de construire du neuf ? On sait que l'empreinte carbone de la construction neuve est plus importante que celle de la réhabilitation de bâtiments.

Alors que penser de ce nouveau SDRIF ?

C'est une occasion de construire des objectifs d'adaptation des territoires aux défis qui s'imposent du fait de la fin de l'énergie bon marché et du dérèglement climatique.

Définir des objectifs globaux moyennés ou sommés sur un territoire aussi hétérogène que l'Ile-de-France n'a pas grand sens. 

Cette phase de consultation n'est qu'un début, et cela ne coûte rien de saisir toutes les opportunités de donner un avis, même si la forme n'est pas totalement satisfaisante (voir Je participe Smart IDF – Consultation citoyenne – Consultation citoyenne onglets “ma vie en 2040”, et “les défis de l’Ile-de-France)

 

Pour aller plus loin :

Dossier de concertation Sdrifeconcertation_V8_0.pdf (iledefrance.fr)

SRIF en vigueur adopté en 2014 : SDRIF (iledefrance.fr)

Evaluation de SDRIF réalisée en 2019 : Délibération de la Région Île-de-France (iledefrance.fr)

Schéma de transport - diagnostic de la communauté Paris-Saclay Phase 1_Doc1_Diagnostic_Schéma_Transport_CPS_VF (paris-saclay.com)

L'observatoire géostatistique de la France  : Géoclip - France découverte - Indicateurs : cartes, données et graphiques (geoclip.fr)

 

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Sur la toile Septembre 2022

Voici les articles que nous avons fait suivre au mois de septembre sur les réseaux sociaux.

Malheureusement assez peu de bonnes nouvelles :

Essonne: après plus de deux ans de travaux, la piscine des Ulis rouvre en mieux et en moins cher – Le Parisien

Essonne : une cour de rêve pour les élèves de Jean-Jaurès à Itteville (le-republicain.fr)

Une partie de l’océan Atlantique fermée au chalutage en eau profonde par l’UE (lemonde.fr)

France info a réalisé un moteur de recherche qui compile les données du ministère de la Santé. Il vous permettra de connaître le nombre de prélèvements, réalisés entre janvier 2021 et juillet 2022, lors desquels des molécules de pesticides, ou de leurs métabolites (des dérivés des pesticides), ont été recherchés. Et si des dépassements du seuil de qualité (la plupart fixés à 0,1 μg/L) ont été constatés. 4 prélèvements ont été réalisés à La Ville-du-Bois et aucun n’a révélé de dépassement de limite de qualité. Votre eau du robinet comporte-t-elle des pesticides au-dessus des limites de qualité ? Découvrez-le grâce à notre moteur de recherche (francetvinfo.fr)

Climat :

Un podcast d’environ 30mn [CLIMAT] Comment parler de climat au grand public ? Avec Valérie Masson-Delmotte – Echanges Climatiques | Podcast sur Spotify

Mobilités :

La pénurie de bus sur notre territoire n’a échappé à personne.

Dans les transports publics, une pénurie « gravissime » de conducteurs (lemonde.fr)

Motion de la communauté Paris Saclay demandant à la RATP d’assurer les missions qui lui ont été confiées. Motion votée à l’unanimité des élus de l’agglo – Paris Saclay (paris-saclay.com)

Nous aurons aussi besoin de nous déplacer à pied et à vélo.
Résultats d’une enquête mise en place par le collectif Place aux piétons Résultats du baromètre des villes marchables – Fédération Française de la Randonnée Pédestre (ffrandonnee.fr)
A noter que premières les raisons pour lesquelles les personnes ne se déplacent pas à pied  sont: à 41% parce que les lieux de destination sont trop éloignés, 26% parce qu’il n’y a pas assez d’aménagements piétons et marcheurs.

Le plan vélo sera « doté de 250 millions d’euros en 2023 », annonce Matignon (lemonde.fr)

(NB sur le site de la communauté Paris-Saclay, on peut trouver la carte_du_reseau_cyclable__PARIS-SACLAY_web.pdf , ainsi que le Schema_directeur_des_circulations_douces_avril_2019.pdf (paris-saclay.com) , alors que le club des villes cyclabes et marchables a diffusé  un guide-le-cout-des-politiques-velo-(interactif).pdf (villes-cyclables.org) )

Comment la voiture s’impose en périphérie des grands centres urbains (lemonde.fr). Cet article du journal le Monde synthétise bien les difficultés de mobilité des périurbains, captifs de l’automobile car l’offre de transport en commun y est insuffisante ou inadaptée, les pistes cyclables sécurisées insuffisantes ou inexistantes.

En ville l’augmentation du nombre de cyclistes (+33% par rapport à 2019) sur un réseau no dimensionné pour, rend les trajets dangereux.  “Trop de monde”, “C’est la guerre” : la pratique du vélo bat des records mais les usagers pointent des infrastructures inadaptées (francetvinfo.fr)

Le 16 septembre a eu lieu une grève des contrôleurs aériens à l’appel du SNTCA (syndicat national des contrôleurs du trafic aérien) ; ils demandent des hausses de salaire ainsi que des recrutements associés à une planification des formations, sachant que 1200 départs en retraite sont prévus.  Aéroports : une journée noire pour les usagers du transports aérien (francetvinfo.fr)

Loi Climat : où est passée l’interdiction des vols intérieurs ? (reporterre.net)

Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle :

« Le règlement 1008/2008 est en cours de révision et pourrait intégrer clarifier la possibilité pour les États membres de supprimer des lignes intérieures pour des raisons environnementales, mais aussi supprimer les vols courts intracommunautaires. Une étude de Greenpeace a notamment montré qu’un tiers des vols européens les plus empruntés disposent d’une alternative en train en moins de 6 heures. »

 

Logement :

Une enquête de Que Choisir montre le manque de fiabilité du diagnostic de performance énergétique tel qu’il est mis en œuvre aujourd’hui et demande sa révision en profondeur. Diagnostics de performance énergétique – Du grand n’importe quoi, encore et toujours – Action UFC-Que Choisir – UFC-Que Choisir

Environnement :

Une carte montre un indicateur de fréquence de traitement sur les surfaces agricoles par commune en application de la directive européenne « pesticides », ainsi que du plan national nutrition santé.
(La présentation des résultats a été diffusée en juin 2022)
Solagro : Carte “pesticides” – Adonis

Nous avions écrit un édito sur la gestion des déchets sur notre territoire, cela a aussi fait l’objet d’un dossier du média Reporterre : Brûlés, enfouis, recyclés… Que faire des déchets ? (reporterre.net)

Fibre :

Nous ne sommes pas les seuls à souffrir de l’installation de la fibre : VIDEO. Installation de la fibre : “Envoyé spécial” révèle une formation de technicien… plutôt improvisée (francetvinfo.fr)