La pause estivale s’achève, c’est l’occasion de faire le point de l’année écoulée et des actions à venir. Notre objectif reste la préservation et l’amélioration du cadre de vie de l’ensemble des habitants de notre territoire. Depuis la crise COVID, nous nous sommes concentrés sur les actions à distance, et publions régulièrement des éditos et revues de web sur notre site www.bvvb.org. Notre page Facebook et notre compte Twitter sont régulièrement alimentés.
Nous nous faisons l’écho des problèmes rencontrés par les urbisylvains :
Construction d’immeubles en bordure de RN20 dans le bruit et la pollution, alors qu’à Paris le projet 1000 arbres a été stoppé parce qu’il risquait de trop exposer les populations à la pollution générée par le boulevard périphérique parisien (voir notre édito d’août 2021)
Le désert médical que notre commune est devenue : selon le zonage 2022 de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, La Ville-du-Bois est devenue “Zone d’Intervention Prioritaire”.(voir site ARS) A ce jour, à notre connaissance, la commune recherche toujours des médecins pour le Centre médical Ambroise Paré.
Aujourd’hui, pour une consultation médicale urgente qui ne relève pas de l’hopital, il est possible de s’adresser à la maison médicale de Nozay ou à celle de Montlhéry, mais le tarif sera majoré, ou de prendre un RDV en téléconsultation, ce qui peut rebuter certains.
Le ramassage des déchets : face aux plaintes récurrentes qui nous sont parvenues, nous avons fait un récapitulatif du traitement des déchets dans notre édito de Février 2022 ( voir Edito Février 2022 | Bien Vivre à la Ville du Bois (bvvb.org)). Notre principal questionnement concerne l’organisation des syndicats de gestion, qui sont constitués d’élus, et dont la répartition par territoire reste obscure pour le citoyen.
Circulation et mobilité : difficultés à circuler à pied, ou à vélo, insuffisance des transports en commun, état de la voirie; nous restons mobilisés sur ces sujets. Nous sommes notamment adhérents à l’association A10 gratuite, qui milite pour la gratuité du péage sur l’A10 sur la même périphérie que pour les autres autoroutes, ce qui réduirait le nombre de poids lourds circulant sur la RN20. Nous attendons depuis des années la réalisation d’un transport en commun en site propre sur la RN20.
Pour le maintien de la piscine de Montlhéry: voir notre édito de mai 2022 montrant que notre territoire est plutôt sous-doté, alors que la pratique de la natation est un moyen de lutter contre les noyades des enfants, et d’améliorer la santé de tous et plus particulièrement des séniors, dont la proportion va augmenter.
Pour un aménagement du territoire amélioré : nous constatons que le centre ville se transforme en torrent chaque fois que des précipitations importantes et brutales se produisent, phénomène dont on sait qu’il va devenir plus fréquent compte tenu du changement climatique. C’était le thème de nos éditos de Juin 2021 , Juillet 2021 , et de Juin 2022.
Les nuisances sonores dues aux avions se sont accentuées ces dernières années, et nous sommes contactés par des personnes de Longjumeau jusqu’à Breuillet suite à nos articles factuels sur les nuisances subies. ( voir notre édito de Juillet 2022, notre article d’octobre 2020 Les avions à La Ville-du-Bois | Bien Vivre à la Ville du Bois ) Nous sommes adhérents de l’association de riverains DRAPO qui lutte contre les nuisances générées par l’aéroport d’Orly.
Notre association sera présente au forum des associations du dimanche 4 septembre. Venez nous voir !
Voici comme chaque mois les articles qui ont attiré notre attention.
Ce mois de Juillet a été exceptionnel concernant les température, la sécheresse, et la multiplication des incendies. Aussi beaucoup d’information a circulé sur le réchauffement climatique et comment s’y adapter.
Réchauffement:
Une vidéo très explicite réalisée par la Nasa montre l’évolution des température depuis l’ère préindustrielle.
Le media Le blob, l’extra-média, rattaché à la Cité de Sciences et de l’Industrie, diffuse des vidéos de vulgarisation scientifiques, ici, il s’agit d’une étude du Cerama à Nancy.
Transports : diminuer son impact CO2
Les publications se sont aussi multipliées sur le thème de l’impact environnemental de nos déplacements. Ainsi, ces infographies extraites de l’Atlas 2022 des mobilités (publié par le bureau de Paris de la fondation Henrich Böll) ont circulé sur les réseaux sociaux :
Sans surprise, la marche, le vélo et le train apparaissent comme les transports les plus “vertueux” vis à vis des émissions de CO2.
Une publication Twitter indiquait lignes RATP / SNCF les plus fraîches , de quoi choisir quand on le peut son itinéraire pour mois souffrir des fortes chaleurs.
Le 18 juillet, il y a eu d’importantes perturbations sur les lignes de RER franciliennes, ce qui a donné lieu à de multiples polémiques
Valérie Pécresse est aussi présidente d’Ile-de-France Mobilités. Trafic interrompu sur les RER B et D : Valérie Pécresse demande des comptes | CNEWS https://t.co/aj2i4n32N3
Le bilan des perturbations dans les RER franciliens pour le mois de Juillet :
Un schéma en phase avec le triste constat des usagers du #RERB, alors que depuis des années on nous annonce des actions devant améliorer les choses… Problème de compétence ? de volonté ? de transparence ?… https://t.co/f5eqAZJ4VQ
Avec l’été et les fenêtres ouvertes, difficile d’ignorer le bruit des avions. Depuis l’été 2018, nous avons l’impressions que les trajectoires des avions qui décollent et atterrissent à l’aéroport d’Orly ont été modifiées et nous sommes de plus en plus gênés.
Orly est supposé observer une trève la nuit entre 23h et 6h, mais avec les difficultés de personnels et les départs en congés, cette obligation n’est pas respectée.
Les constats : quelques exemples de survols gênants
Afin de préciser les observations des vols , nous avons utilisé les données provenant des sites suivants :
https://rumeur.bruitparif.fr/main qui publie les données de mesure de bruit en Ile-de-France, dont celles de la station de mesure de bruit aériens de Champlan
FlightAware – Suivi de vol / Statut de vol qui est une société aéronautique numérique fournissant des données de suivi de vol issues des systèmes de contrôle du trafic aérien, ainsi que des outils d’analyse, à des exploitants d’aéronefs et des fournisseurs de services. Un certain nombre de données sont en accès libre.
Voici par exemple quelques données récensées sur des vols entendus après 23h le 6 Juillet 2022.
Les lettres sur la carte permettent de faire la correspondance entre les points de trajectoire et l’évolution de la vitesse. On peut constater que le vol VLG6933 à destination de Rome a tourné autour de notre commune en passant de 333km/h à 478 km/h en 1mn12. (voir les paramètres des vols en survolant les points de trajectoire avec la souris sur la courbe rouge)
En comparant les horaires de mesure de maximum sur la station de mesure Bruitparif de Champlan (courbe du bas), on peut constater une fois encore que les avions “mettent les gaz” dès que la mesure de bruit est passée.
Au matin du 7 Juillet, alors qu’il faisait assez chaud et que beaucoup d’entre nous dromaient fenêtre ouverte, certains auront été réveillés par les premiers vols du matin.
Nous avons examiné les vols au décollage par vent d’ouest du 7 Juillet 2022 entre 6h20 et 6h30 du matin:
De la même façon, en comparant les horaires, on s’aperçoit que les avions font une poussée d’accélération juste après le passage au voisinage du point de mesure de Champlan.
La palme étant ce jour-là pour le vol TVF70RA à destination d’Athènes avec un niveau de bruit à Champlan à 79,7 dBA.
En triant les vols du 7 Juillet entre 6h et 8h du matin par niveau de bruit, et par type d’avion, on obtient le diagramme ci-dessous :
On voit que les vols les plus bruyants sont des Boeing 737-800 opérés par Transavia.
Il y a un écart de bruit très significatif selon les vols : sur l’échelle en dB, qui est logarithmique, +3dB correspond à une amplitude double.
Le vol TVF70RA à destination d’Athènes qui est passé à Champlan vers 6h27 a vraisemblablement réveillé beaucoup de monde !
Sans surprise, en regardant les conditions de vols lors du passage enregistré à LAmax, on constate que globalement les avions qui volent à haute altitude et plus faible vitesse font moins de bruit.
Globalement aussi, les Airbus de type A320 sont moins bruyants que les Boeing 737.
Voir les figures ci-dessous, où l’axe horizontal indique l’altitude en m , l’axe vertical la vitesse en km /h, et la taille et la couleur des cercles sont liés au niveau de bruit détecté à Champlan (un petit cercle jaune correspondant au niveau de bruit le plus faible, et un grand cercle bleu au niveau de bruit le plus élevé).
Quelques conclusions
Les riverains sont très gênés par
les vols qui se succèdent presqu’en continu soit après 23h, soit entre 6h et 8h du matin
certains vols particulièrement bruyants. Dans le cas des décollages du 7 Juillet 2022 matin, ce sont les B737-800 opérés par Transavia qui ont été particulièrement gênants.
Alors que les conditions de décollage sont très réglementées (voir article de l’association DRAPO en lien Les procédures de décollage – DRAPO), il est étonnant de subir de tels écarts de bruit.
Parmi les causes possibles :
le type d’appareil dont les spécificités peuvent conditionner les conditions de décollage, et notamment sa capacité en nombre de passagers (qui conditionne la masse, et donc l’accélération nécessaire au décollage)
un compromis altitude d’accélération / consommation de carburant
Il est possible aussi que la topographie des lieux induise une diffusion plus importante du bruit selon les trajectoires et les paramètres de vol.
A noter aussi que par vent d’ouest, le bruit est rabattu vers l’ouest donc vers les communes de Longjumeau, Marcoussis, Nozay, La Ville-du-Bois, …
Une réglementation manifestement insuffisante
Les principaux textes règlementaires qui s’appliquent sont :
La directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation du bruit dans l’environnement, qui impose la détermination de l’exposition au bruit, l’information du public concernant le bruit dans l’environnement et ses effets, ainsi que l’adoption de plans de prévention destinés à réduire le bruit dans l’environnement lorsqu’il entraîne des effets nuisibles à la santé , et à préserver le niveau de bruit lorsqu’il est satisfaisant.
Le règlement européen No 598/2014 qui impose des règles de gestion des nuisances sonores aux Etats membres pour tout aéroport « dont le trafic excède 50 000 mouvements d’aéronefs civils par année calendaire ».
Concernant la mesure du niveau sonore des avions : L’unité de mesure de bruit (ou Effective Percieved Noise Level en EPNdB) est différente du dB(A) usuellement utilisé en acoustique. De plus les limites de niveau EPNL autorisés augmentent avec la masse de l’avion, ce qui favorise les avions de forte capacité. A noter que sur le site de Transavia, on trouve les caractéristiques des avions exploités, dont les B737-800 (masse au décollage 78975kg), mais que la masse au décollage ne correspond à aucun des certificats acoustiques de B737-800 de la base NoisedB de la DGAC.(masse au décollage 78245 kgou 79016 kg)
Concernant le plan de prévention du bruit dans l’environnement exigé par la législation, le plus récent concernant l’aéroport d’Orly pour la période 2018-2023 a été adopté unilatéralement en mars 2022, sans tenir compte des avis émis par les riverains lors des consultations (voir article des Echos du 15 avril).
Le Lden (L pour level, « niveau » en anglais, et Lden pour day-evening-night, « jour-soirée-nuit » en anglais) est un indicateur du niveau de bruit global utilisé pour qualifier l’exposition au bruit, qui tient compte de compte de la gêne spécifiquement engendrée durant la soirée (18h-22h) et la nuit (22h-6h) ; le Lden est un indicateur dit intégré car il prend en compte le niveau de bruit, la durée de l’événement sonore, le nombre moyen d’événements sonores, ainsi qu’une pondération pour les événements de soirée et de nuit (un événement de soirée est considéré comme 3 fois plus gênant qu’un événement de journée et un événement de nuit est considéré comme étant 10 fois plus gênant qu’un événement de journée) ;
Le Ln (L pour level, « niveau » en anglais, et n pour night, « nuit » en anglais) est un indicateur du niveau sonore moyen à long terme, visant à traduire la gêne sonore ressentie durant la nuit (22h-6h) ; il représente la composante « nuit » de l’indice Lden.
Le plan de prévention ne va pas plus loin que ces indicateurs et les obligations de la directive : les cartes stratégiques de bruit sont définies pour les niveaux d’indicateurs Lden = 55dB, et Ln = 50 dB.
Les limites de bruit généré par le trafic aérien recommandées par l’Organisation mondiale de la santé sont des expositions Lden < 45 dB et Ln < 40dB.
Des mesures réalisées à La Ville-du-Bois entre novembre 2014 et mars 2015, avaient conclus à l’exclusion de notre commune du plan de gêne sonore, puisque les indicateurs réglementaires ainsi calculés étaient inférieurs aux limites réglementaires :
Dans le compte-rendu des mesures de 2014-2015, le comptage de LAmax ne figurait pas explicitement.
Or, nous le percevons parfaitement, être dérangé jusqu’à 23h30 et réveillé vers 6h30 par une succession de décollages à quelques minutes d’intervalle est insupportable.
L’ACNUSA recommande d’ailleurs la prise en compte d’indicateurs dit “évennementiels” avec les limites suivantes (voir : Les valeurs de référence (bruitparif.fr))
moins de 100 passages par 24h avec LAmax > 65dB
moins de 200 passages par 24havec LAmax > 62dB
moins de 10 passages nocturens avec LAmax > 70dB
Par rapport aux valeurs de bruit mesurées en 2014, les valeurs actuelles sont certainement plus élevées : en effet, les statistiques de trafic sur Orly montrent que le nombre de mouvements – c’est à dire nombre d’aterrissages + nombre de décollages – d’avions de passagers a diminué, mais le nombre de passagers a augmenté, ce qui implique la multiplication d’avions de plus grande capacité, et donc plus bruyants.
Alors que l’heure est à la transition énergétique, et que les voyages en avions sont les plus gros émetteurs de CO2 des transports (voir « Voyager bas carbone » : le Shift publie son nouveau rapport ! (theshiftproject.org) et infographie ci-dessous), cette croissance du trafic aérien n’est pas raisonnable, et les trajets en train devraient être favorisés, notamment en proposant des trains de nuit, et par une politique tarifaire.
Nous invitons aussi tous nos lecteurs à signer la pétition de l’association DRAPO , association de défense des riverains de l’aéroport d’Orly, à laquelle Bien Vivre à La Ville-du-Bois est adhérente.
N’hésitez pas à nous contacter via le mail bienvivrelvdb@gmail.com lorque vous constatez un évènement particulièrement gênant.
Une critique de Jean-Marc Jancovici sur la promotion de la biomasse comme carburant « vert »
« Analyse de Jean-Marc Jancovici sur LinkedIn : “La biomasse, c’est à dire tout ce qui pousse, tout le monde en veut. Les constructeurs veulent du bois pour remplacer le béton. Les humains – plus nombreux – veulent de quoi manger. Les chimistes veulent de la matière première pour remplacer le pétrole et le gaz fossiles (toutes les fibres synthétiques, tous les lubrifiants, tous les plastiques, et plus largement toute la chimie organique vient du pétrole et du gaz). Les producteurs de vêtements veulent du coton, ou du lin.
Ce n’est pas fini : les producteurs de matériaux de construction veulent de la paille ou du chanvre pour éviter de fabriquer de la laine de verre. Les défenseurs de la biodiversité veulent que l’on laisse la nature tranquille au lieu de convertir les surfaces “sauvages” en surfaces cultivées (en cultures annuelles ou pérennes, peu importe). Et… les constructeurs d’engins de transport (voitures ou avions) veulent des agrocarburants qui sont tous issus de végétaux qui ont bien dû pousser quelque part.
Mais.
la terre n’a pas augmenté de diamètre alors que ces envies de recourir à des usages du sol concurrents les uns des autres se sont multipliées. Question : y aura-t-il de la place pour tout le monde ? Un rapide calcul d’ordre de grandeur montre que la réponse est non. Les agrocarburants fournissent aujourd’hui 4 millions de barils par jour sur une planète qui en consomme un peu moins de 100 de produits pétroliers (rien que le secteur aérien consomme près de 10% de cet ensemble).
La planète produit 4 milliards de tonnes de ciment (100% construction et infrastructures) et 2 milliards de tonnes d’acier (environ 50% construction et infras) par an. La récolte de bois est actuellement de 2 milliards de m3 (https://www.fao.org/3/ca7415en/ca7415en.pdf) soit un peu moins de 2 milliards de tonnes.
Sans même parler des autres usages (alimentaire, biodiversité, matériaux hors bois), y a-t-il assez de surface disponible pour mettre des “carburants verts” partout et de la construction bois partout ?
La réponse est non. Mais la Commission ne fait pas ce genre de calcul avant de décider de ses politiques pour l’avenir, qui continuent à présupposer que le monde est infini. Résultat : nous allons perdre notre temps – puisque nous n’irons pas au bout du “plan”, qui est du type “croissance verte” – et ne pas régler le problème (qui se règlera donc tout seul à nos dépends puisque le monde est fini).
Dans le domaine aérien la bonne réponse est débord de faire baisser le trafic (https://theshiftproject.org/…/quelle-aviation-dans-un…/). Comme 75% de ce dernier est lié au fait de changer d’air (tourisme et loisirs) on devrait y arriver moins difficilement que dans d’autres secteurs. Inutile de rêver à un transport aérien de masse “propre”. Nous y arriverions à la rigueur en diminuant l’offre alimentaire ou en augmentant la déforestation ailleurs dans le monde. Je ne sais pas si c’est très “propre”….”
Annonce de la municipalité de l’arrêt à partir du 1er Juillet des navettes gratuites Paris-Saclay qui relient les différents points de la commune en raison d’un coût trop élevé. (cf copie de la décision)
« L’état de vigilance n’impose pas de mesures de limitation ou de restriction des usages de l’eau.
Néanmoins, les pouvoirs publics appellent au civisme des usagers en vue d’une utilisation rationnelle et économe de l’eau. Ils tiennent également à rappeler quelques conseils de bon sens au cours de cette période de sensibilité hydrique :
– réaliser des économies d’eau en limitant son utilisation au strict nécessaire notamment pour l’arrosage des espaces verts, le lavage des véhicules et des voiries ; – utiliser le plus possible des économiseurs d’eau et des dispositifs de recyclage ;
– informer le service en charge de la police de l’eau de la direction départementale des territoires (adresse courriel : ddt-se-be@essonne.gouv.fr) de toute activité ou rejet pouvant perturber le milieu aquatique »
Le syndicat de l’Orge alerte sur une pollution aux cyanobactéries
Le mois de Juin a commencé avec une inondation dans la Grande Rue.
Si on regarde les épisodes de précipitations importantes depuis 1975 et les jours les plus chauds depuis 1950des mois de juin sur la station météo d’Orly, il ne fait aucun doute que les effets du changement climatique se font déjà ressentir. Les épisodes exceptionnels, au-dessus du 3e quartile, sont de plus en plus fréquents depuis les années 2000. (la médiane est la valeur pour laquelle 50% des valeurs sont au-dessous et 50% au-dessus, le 3e quartile est la valeur pour laquelle 75% des valeurs sont au-dessous, 25% au-dessus)
Pour limiter les ilôts de chaleur, on sait aussi qu’il faut végétaliser, et donc aussi limiter les grandes surfaces gourdonnées ou bétonnées.
Les données d’artificialisation des surfaces par commune de la banlieue parisienne entre 2009 et 2020, montre que les territoires périurbains ne sont pas allés dans le bon sens. (voir carte ci-dessous, les données proviennent de l’open data du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires).
Les collectivités locales sont invitées à privilégier la densification plutôt que l'extension au détriment des surfaces boisées ou agricoles, notamment par la récente loi "zéro artificialisation nette" (voir Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger les sols ? | France Stratégie (strategie.gouv.fr)). Malheureusement, à La ville-du-Bois, chaque fois qu'un lot est divisé pour construire une nouvelle maison, des arbres sont abattus, et des surfaces supplémentaires sont impermabilisées.
Certains nouveaux immeubles construits en bordure de RN20 l'ont été au détriment de jardins arborés. Si la loi SRU impose la construction de tels logements, nous espérons que les prochains lots seront mieux conçus et moins "minéraux".
Il apparaît ainsi nécessaire d’approfondir les analyses portant sur : • les niveaux de bruit et de pollution atmosphérique auxquels seront exposés les occupants des 700 futurs logements le long de la route RN20, afin de les caractériser précisément et d’en déduire les impacts sanitaires compte tenu des mesures d’accompagnement citées dans le rapport (abaissement de la vitesse, bande de recul, plantations, etc.) ; • les déplacements en automobile actuels et ceux générés par l’accroissement prévu par le projet de PLU des activités commerciales, du nombre d’habitants et de l’offre d’équipement (notamment le stade) compte tenu de la localisation des sites de projet ; • la valeur et la vulnérabilité d’un des secteurs pouvant accueillir les ateliers municipaux dont il est projeté le déplacement, ainsi qu’un nouveau stade.
Le PLU de La Ville-du-Bois doit, en application des articles L.131-4 à 7 du code de l’urbanisme, être compatible avec : • le schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) approuvé le 27 décembre 2013 ; • le plan de déplacements urbains d’Île-de-France (PDUIF) approuvé le 19 juin 2014 ; • le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie approuvé le 1er décembre 2015 • le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Orge-Yvette approuvé le 2 juillet 2014 ; • le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) du bassin Seine-Normandie 2016-2021 approuvé par arrêté ministériel du 7 décembre 2015. Il doit également prendre en compte le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’Île-de-France approuvé le 21 octobre 2013.
La MRAe recommande de prendre en compte les emplacements réservés dans le décompte des espaces actuellement non artificialisés dont il est prévu l’ouverture à l’urbanisation dans le projet de PLU.
La MRAe recommande d’évaluer l’incidence sur la préservation des zones humides des aménagements projetés, y compris ceux du centre-ville.
La MRAe recommande d’approfondir l’évaluation environnementale sur la prise en compte du risque d’inondations par remontée de nappes susceptibles d’affecter les aménagements liés au projet de renouvellement urbain de la RN20 et ceux prévus dans l’emplacement réservé n°11.(ancien parking de carrefour près des tennis où il est prévu d'installer des services techniques)
Par ailleurs, dans ses cahiers "Résilences des territoires", l'organisation The shift project évoque les Schéma de cohérence territoriale comme outil de prise en compte des actions à mener dans l'aménagement du territoire pour s'adapter au changement climatique.
Selon la carte de réalisation des SCOT de 2022, notre territoire semble plutôt en retard par rapport au reste de la France. Sur la carte de France ci-dessous, sur laquelle on peut zoomer, notre territoire entre Versailles et Evry apparaît en blanc.
Alors que le thermomètre commence à monter, il est agréable d’aller à la piscine.
Or, sur notre territoire cela va devenir compliqué : la piscine de Longjumeau est définitvement fermée, la piscine des Ulis est fermée pour travaux, et la piscine de Montlhéry est menacée de fermeture.
Un peu d’histoire :
Wikipédia nous informe que les premiers bassins remontent à l’antiquité, et qu’en France, la première école de natation date de 1785 dans un bassin sur la Seine. C’est dans les années 1960 – 1980 qu’un plan un vaste projet national d’équipement du territoire en piscines municipales sous le titre « 1 000 piscines » est mis en oeuvre par le secrétariat d’état à la jeunesse et aux sports.
Le détail des données Ile-de-France, montre déjà des disparités territoriales :
Des inégalités de territoire :
Et lorsqu’on regarde la réparition des bassins de natation au regard de la répartition de population, on voit que les espaces périurbains sont sous équipés.
“Peu d’équipements aquatiques sont présents dans les espaces périurbains. S’ils accueillent 22% de la population, ces espaces n’offrent que 14% des équipements aquatiques et 12% de la surface des bassins.”
Et c’était avant la pandémie de COVID 19 qui a conduit un certain nombre d’établissements à fermer.
La figure ci-dessous illustre la situation en Ile-de-France.
Un zoom sur notre EPCI Paris-Saclay montre une inégalité d'équipement entre le Nord et le Sud du territoire, que la fermeture de la piscine de Montlhéry ne ferait qu'accentuer.
Les besoins
Selon la fédération française de natation, les quelques 800 000 m2 de bassins couverts que compte l'hexagone couvrent au mieux 75% des besoins identifiés pour une pratique annuelle de la natation. (voir extrait du livret des piscines)
Selon les données citées qui datent de 2009, un quart des classes élémentaires ne pouvaient disposer d'un nombre de séances de natation suffisant pour un enseignement complet et 10% des classes en étaient exclues à cause d'un temps de parcours trop important.
Sur le papier, tout le monde s'accorde sur la nécessité d'apprendre aux enfants à nager, et de promouvoir la pratique sportive à tous les âges de la vie. La natation est le 3e sport pratiqué en France.
La pratique de la natation ou de l'aquagym est aussi fortement recommandée au séniors.
Et alors que la loi SRU conduit nos petites communes à accroître le nombre de logements sociaux, il est inconcevable qu'on ne sache pas développer un offre de piscines municipales qui par définition propose un loisir de proximité accessible à tous.
Loisir qui sera d'autant plus prisé compte tenu des canicules annoncées.
Selon le type d'installation (bassin saisonnier extérieur, bassin couvert, installations de loisir complémentaires,..) , le coût moyen peut être inférieur à 526 €/m2/an ou supérieur à 1984 €/m2/an.
Mais combien coûtent les noyades ?
Voici ci-dessous les données de Santé publique France, qui publie chaque année une surveillance épidémiologique des noyades estivales :
Parmi les recommandations de Santé Publique France au vu de ces données :
"Il n'est jamais trop tard pour apprendre à nager"
"Renforcer l'apprentissage de la nage chez les enfants le plus tôt possible"
Et combien coûteraient des personnes âgées dépendantes ?
Sur Actu-environnement, le 8 avril, une vidéo sur l’industrialisation du tri des textiles grâce à une machine de tri optique qui permettrait à pleine cadence de traiter jusqu’à 600 kg de vêtements par heure; cela en prévision d’une directive européenne qui en 2025 obligera l’ensemble des états membres à trier les textiles. Recyclage des textiles : visite d’une usine pionnière dans l’automatisation du tri (actu-environnement.com)
Sur le même média, le 22 avril, une vidéo sur l’application de la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec), adoptée en février 2020, et l’inerdiction de l’élimination des invendus non alimentaire, entrée en vigueur début 2022. Le don des invendus se démocratise doucement (actu-environnement.com)
A la même date paraissait un article critique sur l’analyse des pesticides dans les denrées alimentaires. Pesticides dans l’alimentation : l’opacité et la complexité des données nationales et européennes (actu-environnement.com) A noter un encart qui présente les analyses de UFC-Que choisir, concluant ” « La réglementation actuelle ne permet pas de garantir l’absence de risque dans les aliments, en déduit l’UFC-Que choisir. Ses contrôles tiennent essentiellement compte des limites maximales de résidus autorisés (LMR). Cette conformité est une notion obsolète qui n’offre pas de protection suffisante. »
Il y a environ 1 an, à l’occasion de la campagne pour les élections régionales, nous avions été sollicités par l’équipe LRM au sujet du réaménagement de la RN20, sujet auquel BVVB s’intéresse depuis bientôt 20 ans.
A cette occasion, nous avions rappelé un historique des projets de réaménagement qui se succèdent depuis les années 1960
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Après des années d’études , le syndicat mixte de la RN20 est sur le point d’être dissout.
Un « Projet partenarial d’aménagement de la RN20 est annoncé ».
Voici les éléments facilement accessibles à ce jour :
« Le projet de PPA, autour de la RN 20, est en réflexion entre les acteurs impliqués dans les mobilités et la planification. Son objectif est permettre de lancer des études sur sa section nord pour à la fois proposer une requalification de l’axe tout en contribuant à l’amélioration du cadre de vie de ce secteur densément peuplé. »
« Plusieurs projets d’infrastructures de transports vont permettre de renforcer le maillage du territoire : • le Tram 12 Express d’Évry à Massy en 2023, puis son prolongement prévu jusqu’à Versailles ; • la mise en service de la ligne 18 du métro Grand Paris Express avec ses 5 gares en 2026 ; • le soutien par l’agglomération de projets de transports en commun en site propre (bouclage des TCSP RN20 MassyArpajon/Orly, Massy-Les-Ulis, Polytechnique…). »
p21 :
« 2. Mieux desservir l’ensemble du territoire : • Assurer les liaisons bus express rapides sur les axes Les UlisCourtabœuf-Massy et RN20 ; • Renforcer les liaisons par bus pour les communes ne bénéficiant pas de gare »
P39 :
Le Projet Partenarial d’Aménagement de la RN20 : accélérer et être moteur dans ce projet de transformation Contexte : • Un projet «historique» qui peut devenir un axe fort de l’agglomération en matière de développement • Un projet qui peut s’appuyer sur la mise en œuvre du Plan Directeur, conçu par le SME RN20.
Enjeux stratégiques : • L’enjeu de la cohérence face à une multitude d’enjeux (qualité urbaine, mobilité et rabattement, traitement paysager, logement, commerce, zone d’activités économiques). • La mise en place du projet global de requalification de la RN20 autour de plusieurs thématiques :
sur les mobilités : l’apaisement de la circulation automobile, l’aménagement de voies dédiées aux transports en commun, l’organisation de l’intermodalité ;
sur les espaces publics : des aménagements qui répondent à chaque mode de déplacements (pas seulement les véhicules motorisés)
sur le développement résidentiel et économique : en intégrant l’enjeu du renouvellement urbain dans un objectif d’animation d’une RN20 plus urbaine, avec une offre de logements attractive
sur le commerce en restructurant les zones commerciales de périphérie
sur le foncier : la mise en place d’une stratégie foncière permettant l’élargissement nécessaire à la requalification de la RN20.
• En matière de mobilité et d’accès au secteur, prévoir des liaisons Nord/Sud en mobilité douce notamment avec la ligne 18 (vélo, transport commun, etc.), prévoir des parkings relais, des pistes cyclables
Principaux points de vigilance : • Un investissement de la Communauté d’agglomération dans le PPA (et donc sur le projet) qui doit être important et moteur face à ses partenaires • La stabilisation d’une gouvernance avec association de tous les acteurs autour de ce PPA (Etat, Région, IDFM, CD91, communautés d’agglomérations et communes) et des financements associés dont le CPER 2021-2027 ; • L’articulation des quatre volets thématiques tout au long du projet : mobilités, espaces publics, développement résidentiel et économique et foncier. La transformation de la RN 20 doit se traduire par des aménagements urbains en faveur de la qualité de vie et de la réduction de nuisances. Elle doit intégrer l’aménagement des traversées, des trottoirs et des pistes cyclables, avec une priorité donnée à l’amélioration de l’offre de transport en commun dans une approche multimodale. La capacité de sa mise en œuvre d’un véritable TCSP doit être intégrée dans la conception des différents projets.
Notre Maire, questionné à ce sujet lors du dernier Conseil Municipal, annonce un projet sur 15 ans qui « devrait être décidé sous peu ». Reconnaissons à notre maire d’avoir poursuivi le plan de requalification prévu concernant les constructions et le réalignement du bâti nécessaire, et de persévérer pour obtenir la réalisation du TCSP.
Mais dans 15 ans, est-ce que ce projet sera encore d’actualité alors que la fin de la vente des véhicules thermiques est d’ores et déjà programmée pour 2030?
Nos élus ne semblent avoir ni compris, ni anticipé les conséquences de la transition énergétique imposée par le changement climatique.
Il est d’autant plus urgent de développer une véritable offre de transport collectif sur notre territoire délaissé depuis trop longtemps.
Sur Actu Essonne, le bilan d’une opération de de sécurité routière a été menée par les policiers de l’Essonne mercredi 23 mars 2022 sur la RN20 entre Montlhéry et Étampes. Essonne : 108 infractions relevées lors d’un contrôle routier sur la RN20 | Actu Essonne , dont une grande partie concernaient le défaut de contrôle technique et l’utilisation téléphone au volant.
A propos de la piscine de Montlhéry, nous avons vu passer une pétition contre sa fermeture annoncée fin juin 2022, puis une mise au point de la municipalité de la Ville-du-Bois indiquant que la piscine ne fermera pas. Un article paru le 30 mars sur Actu Essonne résume la situation : Essonne. La piscine intercommunale de Montlhéry menacée de fermeture ? | Actu Essonne
Un article publié en décembre sur le site de la métropole du grand Lyon ressorti récemment sur notre fil. Créer des arbres de pluie, c’est agrandir les pieds d’arbres en ville pour permettre à l’eau de pluie de mieux s’infiltrer dans le sol. C’est ce que teste la Métropole de Lyon, et cela a de nombreuses vertus pour l’environnement et le cadre de vie des habitants. À Lyon, les arbres de pluie vont faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol – MET’ (grandlyon.com)
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